Bariloche – Des lacs au chocolat (19 au 23 Mai 2013)

Miam miam miam des lacs au chocolat !!! 😛 Mais non !!! C’est que nous sommes passés de magnifiques lacs à de bonnes dégustations de chocolat. Mais nous y reviendrons plus tard…

Si nous indiquons que nous avons passé 5 jours sur le papier, nous avons en fait passé 3 jours effectifs à Bariloche et 2 jours dans le bus….Eh oui. Nous sommes partis de Mendoza le soir et arrivés le lendemain à 17h ! 20h de bus, ça use ! Pourtant, ils ont bien essayé de nous distraire avec quelques films et un…Bingo !!! Mais on a eu à peine le temps de poinçonner 2 numéros de notre grille qu’une jeune-fille claironnait un « Bingo ! ». Pas juste !

Nous arrivons néanmoins à l’heure à Bariloche. Mais finalement, on reprend un bus !… Un collectivo, un bus municipal pour gagner le centre-ville ; on ne va pas repartir après être venu de si loin, sans vous faire partager une petite visite ;-).
On dépose nos affaires à l’hôtel. On avait pris des pâtes avec nous pour le diner, mais pas de cuisine pour les hôtes ; on est dans un hôtel de meilleur standing… La patronne (qui ne parle ni anglais, ni français) nous indique un restaurant bon marché aux plats énormes : la Fonda del Tio. Rien que le nom nous donne l’eau à la bouche et Internet confirme la réputation de ce haut lieu de la vie des habitants de Bariloche ; il semble que ce soit la « cantine gastronomique » municipale. Ce restaurant ouvre à 20h ; Kevin a faim… Ça promet 😉 En attendant, wifi à l’hôtel pour se renseigner sur la ville et avancer sur le site. Sur le chemin du resto, on s’arrête au Carrefour pour faire des courses pour le lendemain. On arrive enfin devant le restaurant : fermé le dimanche. Arghhh ! C’est qu’on a faim ! On se repliera sur un fast-food pour un menu pizza +bière, pas mal non plus ;-).
Le lendemain, la journée est prometteuse : un peu couverte, mais pas de pluie. On file aux centres d’infos ; notre planning est établi car dans 3 jours, il pleuvra. On trace alors au Cerro Campanario, un mont à 17,5km de la ville qui offrirait l’un des plus beaux points de vue des alentours. Arrivés en bas, on a le choix entre le télésiège et grimper à pieds. Notre fibre sportive l’emporte – ok, c’est aussi le porte-monnaie qui parle. 30min de montée raide. Du haut, on surplombe plusieurs lacs, la vue est magnifique… mais il bruine, le ciel est couvert et masque les monts environnants :-(. Malgrè tout, comme pour nous remonter un peu le moral, un arc en ciel se forme, ce qui fait de belles vues et photos!

 

On regagne le centre-ville en bus, il est 16h, et on se presse de parcourir la rue commerçante pour dénicher une voiture de location pour le lendemain. L’office de tourisme nous avait fourni une liste des agences ; la moitié était présente sur cette artère. Mais de cette moitié, nous n’en avons aperçu que le tiers. Pas sûr que la liste soit à jour (ou un restaurant chinois se reconvertit en agence de loc. selon la saison… mince, c’est qu’ils en seraient capables), et une autre partie des agences se situe dans des galeries de bureaux qu’il faut aller dénicher (chérie, mon expérience de joueur me fait dire que dans un couloir sombre où la lumière grésille, il y a certainement un zombie et on n’ a pas d’arme ; certaine de vouloir y aller ?). On en compare 6 et on en retient 2 ; on signera tardivement avec Rent A Car (un nom qui fait très connu mais l’agence ne l’est absolument pas) pour 2 jours. La propriétaire Cécilia, nous a séduits ; on a réussi à se comprendre tant bien que mal avec notre espagnol branlant mais c’est bien elle qui nous a fait, de toute façon, l’offre la plus intéressante.
La recherche dans la rue principale était agréable car Bariloche est la capitale argentine du chocolat (d’où le titre) ; il est vrai que cette petite ville de montagne évoque décidément la Suisse avec ses chalets de pierres ou de bois. Quant aux boutiques de chocolat, elles ponctuent régulièrement l’artère commerçante tandis que les dégustations, elles, ponctuent régulièrement notre recherche :-p.

 

 

 

On reprend notre habitude : courses pour le lendemain puis on se pointe à la Fonda del Tio, la revanche ! A notre grande surprise, les serveurs sont bien habillés et le cadre est un peu plus guindé qu’une simple cantine. Très sympa, notre serveur nous explique tant bien que mal le menu et quelques plats sans nous pousser à la consommation (soit un grand plat suffit pour deux) – mais oui, il aura son pourboire à la fin ! On prend une grande assiette d’escalope milanaise à la Napolitaine, des frites et un pichet de rouge. On a été bluffé par la quantité qu’il nous a ramené, mais jugez par vous-même.

Très bon, on a tout dévoré. Fidèle à sa réputation, le restaurant était plein 30 minutes après son ouverture, pas étonnant. Si notre porte-monnaie s’en tire pas mal, Elise s’en tire avec une foulure de l’estomac ;-).

Avant…

…Après!!!

Après notre petit-déjeuner (mention spéciale car Kevin fait une fixette sur les petits-déjeuner ces derniers temps), Pablo (l’associé de Cecilia) nous amène à 10h notre voiture devant notre hôtel ; la classe ! On a une petite berline simplette et récente. Parfait. On prend les clefs et mettons les gaz direction la route des 7 lacs !

La météo annonce un temps couvert sans pluie ; idem pour le lendemain… Tant qu’il n’y a pas de pluie, ça nous va. Pour la conduite, rien de particulier : la route est asphaltée sur 170km et en terre sur 30km pour atteindre San Martin de los Andes, mais pas besoin de 4*4, juste de conduire lentement (et à droite ! Ouh, ça nous change !). Pour le paysage, c’est différent. On traverse désert et forêts automnales, ponctués de montagnes et de lacs. L’ensemble est splendide : une diversité de reliefs et de paysage, une détonation de couleurs vives (rouge/jaune/vert/bleu) des arbres et des lacs sur un fond de montagnes enneigées pastels ; un effet grandiose en contemplant l’étendue des lacs ou du désert, les cimes enneigées des impressionnantes montagnes,etc. La saison est idéale car les couleurs magnifiques : les arbres ont pris les teintes de l’automne bien entamé à notre plus grand bonheur. Seule ombre au tableau, le ciel fut couvert durant la majorité de notre trajet, obscurcissant les couleurs sur les photos et voilant plusieurs sommets, nous laissant le soin d’imaginer la splendeur de certains paysages. Cela n’est pas sans nous rappeler la Nouvelle-Zélande… La conduite à droite en plus.

 

 

 

 
On arrive à San Martin de los Andes vers 18h. Nos yeux sont ravis du voyage, notre appareil photo moins. Moins d’offres d’hébergement à bon marché, on va s’installer dans une GuestHouse recommandée par notre livre. Nous serons seuls, comme nous l’avons été sur la route ; hors saison quoi. Nous passerons la soirée au chaud sur Internet, autour d’une bonne soupe de légumes dont Elise a le secret.
Le jour suivant, on avait prévu de se rendre directement à un mirador situé en haut du mont jouxtant la ville ; mais les nuages bas qui masquent complètement les environs nous font changer d’idée. On part sur le chemin du retour, déçus par ce temps. Sur la route, on grimpe et on pénètre dans les nuages, dans une brume à couper au couteau. Prometteur… Pendant 10 minutes, on se répète que c’est bien dommage mais que pour finir, nous avons eu de la chance la veille, même si les couleurs ne rendaient pas aussi bien sur nos photos…Mais…Tout d’un coup, on sort de ces nuages et un magnifique ciel bleu illumine les alentours. La lumière vivifie les couleurs et on s’aperçoit qu’on domine les nuages qui restent emprisonnés dans la vallée. Wahou ! On reprend la même route en s’arrêtant aux mêmes endroits, mais cette fois, les couleurs pètent ; avant de bifurquer pour une autre route pour changer un peu.  On en prend vraiment plein la vue ; et des photos pourront en témoigner.

 

Au dessus des nuages…

 

 

Pique-nique sous le soleil…

Changement de paysage sur la fin de la route:

 

On rentre à Bariloche vers 17h et avec encore 100km de rab sur notre contrat de location de voiture. Du coup, on repart pour le circuit de Chico, une boucle de 70km qui se faufile entre 3 lacs et des monts. La boucle est sympa, mais sans réel intérêt après ce qu’on a déjà vu. Sauf qu’il est presque 18h, le soleil se couche et on atteint LE point panoramique de la boucle : ça pète !

On ne peut s’empêcher de plaindre les touristes en vélo qui ont entrepris cette boucle et ratent ce moment fabuleux ; ni d’ailleurs s’empêcher de se féliciter pour notre génie de se pointer au bon endroit au bon moment. Bon, trêve de balivernes, il est temps de rendre la voiture. Tout va bien, si ce n’est qu’on est lâché au milieu de la rue commerçante. Vous vous souvenez ? Le chocolat ! On ne peut s’empêcher de tenter une dégustation…et c’est le drame. On craque pour ces petits chocolats au lait qui fondent dans la bouche ; pour vous, on a fait notre travail, tester cette attraction touristique, en acheter, et vérifier sa qualité sur un échantillon. Verdict ? Ils sont bons ! Pour citer notre amie Alisha : « Damn, it’s so good ! ». On en a acheté autant sans doute qu’on en a dégusté gratuitement !

Retour à notre hôtel pour un apéro dinatoire célébrant ce dernier jour dans la région des lacs.
Demain, nous prenons tôt le bus pour nous rendre à Buenos Aires, voir en Uruguay – Encore un long trajet qui nous attend. Mais ça, c’est une autre histoire.