Note globale РNotre appr̩ciation de la Bolivie

Rencontres en Bolivie – 3/5

Les boliviens sont plutôt abordables, parfois très bavards et surtout, très accueillants. Comme depuis le début de notre séjour en Amérique du Sud, on se retrouve confronté à la barrière de la langue. On peut difficilement échanger plus que quelques mots alors on échange quelques signes et surtout, quelques sourires. Des sourires, nous en avons échangés beaucoup…Ils remplaçaient souvent des paroles, ce qu’on aurait aimé leur dire. Nous nous sommes sentis vraiment très bien en compagnie des boliviens en général…Certes, on nous met en garde contre l’insécurité en Bolivie mais personnellement, nous n’avons rien ressenti de spécial…

Dans les rencontres à proprement parlé, nous nous souviendrons sans doute longtemps de notre amigo du marché de La Paz. S’il avait bien compris qu’on ne comprenait que la moitié de ce qu’il nous racontait, cela ne l’empêchait pas de nous parler sans arrêt durant nos petit-déjeuners chez lui. Un bolivien plein d’entrain et d’énergie à revendre.

Nous avons bien accroché avec quelques guides de montagne (Huayna Potosi), quelques propriétaires très sympas d’hôtels et avec tous les boliviens à qui nous avons demandé des renseignements (notre chemin, quel bus prendre, etc.). Ils nous ont toujours tous aidés et répondus avec sympathie ! :-)

On se souviendra aussi de notre guide Segundido et de notre cuisinière Augustina : Segundido et son magnifique sourire – un vrai papa poule, et Augustina et sa poigne d’enfer sous ses habits bouffants. C’est grâce à Augustina que nous avons découverts celles qu’on appelait les Cholitas. Il faut l’avouer, les femmes en Bolivie ont du caractère. Elles ne se laisseront pas faire !

Et justement, dans le négatif de nos rencontres, ce sont justement ces mamas boliviennes qui se croient tout permis…Dans le bus, une mama laisse dépasser son bras. Un jeune homme tente de passer en la contournant mais frôle son bras (qui dépassait qu’on soit bien d’accord). Celle-ci se met à râler sévèrement. Quand le garçon repasse dans l’autre sens, elle lui administre une frappe dans les fesses comme on en a rarement vue en public ! Conclusion : ne surtout jamais embêter une cholita ! Elles marmonnent dans leurs dents et font des sales têtes les ¾ du temps…Surtout ne pas espérer en tirer un sourire !!!

 

Culture en Bolivie– 4/5

La culture bolivienne nous a marquée, et ce dès le premier jour. En provenance de l’Argentine, on a immédiatement ressenti une différence en ayant à peine franchi la frontière bolivienne. Puis ce sentiment s’est renforcé avec la suite du voyage. Certes il y a des similitudes avec les pays latins voisins (et surtout les pays riches que sont l’Argentine, le Chili ou le Brésil), mais les particularités demeurent nombreuses et soutenues avec ferveur. Nous en sommes tombés sous le charme.

A commencer par les Cholitas, ces petits bouts de femmes habillées à l’ancienne. Elles portent des petites chaussures peu pratiques, des collants en laine, des jupes bouffantes, un petit gilet de grand-mère, et un chapeau melon… L’ensemble est souvent dépareillé et rend bouffi, ce qui va à l’encontre de nos critères de beauté modernes, mais pourtant c’est répandu.  Très cocasse à voir. Surtout qu’il s’agit d’une habitude qui remonte aux siècles précédents où les riches métisses / indigènes s’habillaient de la sorte pour ‘copier’ le mode vestimentaire des femmes occidentales espagnoles. Mais aujourd’hui, cela ressemble plus à une caricature de ce que cela a pu être. On adore !

Autre particularité forte, la feuille de coca qui est emblématique de la Bolivie. Il n’y a que dans ce pays qu’elle est omniprésente à la vente, qu’elle est consommée dans de telles proportions, qu’elle a conquis la ferveur du peuple,… Pour plus de précisions, consultez notre post de La Paz avec la visite du musée de la coca. Mais de même, face à cette richesse culturelle pour laquelle ils se battent pour la faire reconnaitre au niveau mondial, on est conquis.

Sur le plan religieux, si les boliviens se déclarent catholiques (près de 95%, ce qui est normal pour un pays d’Amérique latine), leur religion est fortement imprégnée de la culture animiste de leurs ancêtres indigènes. Durant notre passage, on ne dénombre plus le nombre de cultes voués à Pachamama, la Terre-mère… Quand on boit de l’alcool (un tord-boyau généralement), on verse une petite rasade par terre pour Pachamama avant de se le boire cul-sec : avant de parcourir la Route de la Mort, avec les ouvriers en sortant de la mine, à Copacabana où des ‘stands’ pour l’occasion sont érigés sur le mont voisin, etc. D’autres divinités moins importantes sont aussi présentes ; à l’image du Tio qui protégeait les ouvriers de la mine lors de notre découverte de Potosi. Et les bizarreries vues sur les marchés (fœtus de lama) ont justement pour but d’être offertes à ces divinités.

De même, la nourriture bolivienne a quelques différences par rapport à ses voisins. Les patates font parties de quasiment chaque plat ; et ils en ont plusieurs variétés ! Heureusement que les voisins ne suivent pas cette mode, car on en  faisait une indigestion.
On y a découvert les saltenas. Ce sont des empanadas (petits chaussons farcis de légumes et viande) légèrement sucrés et avec un jus à l’intérieur. Quoique supposés être originaires de Salta en Argentine, il n’y a qu’en Bolivie que nous en avons mangé à la pelle. Les pays voisins font plutôt des empanadas.
Pour les boissons, ils ont aussi des spécialités locales comme l’api ou le tojori.

L’un dans l’autre, on a le sentiment que l’identité bolivienne au niveau mondial s’est renforcée avec l’arrivée d’Evo Morales au pouvoir. Ce président bolivien, indigène, semble entreprendre de nombreuses actions pour renforcer l’autonomie de son pays, revendiquer ses origines, et être moins sous influence occidentale. Il a défendu la feuille de coca, mis des femmes au gouvernement qui représentent un modèle de Chotitas (Cholitas modernes), et renforce le soutien aux peuples indigènes (au détriment des métisses et blancs ?)…

 

Monuments en Bolivie: 1/5

Non, toujours pas en Bolivie pour les monuments…Patience patience !

 

Paysages  en Bolivie: 4/5

La Bolivie n’est pas un tout petit pays, mais ce n’est pas non plus un pays aussi vaste que l’Argentine par exemple. Alors il est aussi fantastique de voir, dans cette taille de pays, une telle diversité de paysages : montagnes et paysages alpins, jungle, pampa, Quebradas arides et colorées, désert de sel…Il y en a quand même pour tous les goûts et surtout, on peut passer des mois en Bolivie en voyant, très souvent, des paysages différents et grandioses.

Ils ont peut-être perdus l’accès à la mer, mais ils ont quand même vraiment des merveilles en leur possession. Le désert de sel est d’une beauté indéfinissable, tout comme les lagons qui l’entourent (bien que nous les ayons vus un peu trop enneigés…).

Il y a quantité de randonnées à faire autour de La Paz dans des paysages alpins magnifiques…

Bref, la Bolivie n’est pas en reste niveau paysages, elle mérite son 4/5 !

 

Nourriture en Bolivie: 2/5

Comme on l’avait déjà écrit dans quelques un de nos posts, la nourriture en Bolivie ne nous a pas transcendés…Par contre, niveau quantité-prix, nous sommes sur les records de notre tour du monde. On trouve vraiment très facilement, et partout, de quoi manger pour un prix dérisoire. Et ce qui est sûr, c’est qu’on ne ressort jamais de table en ayant encore, ne serait-ce qu’un tout petit peu, faim. Les menus du midi avec entrée-plat-dessert et même parfois boisson pour à peine le prix de 2 soupes de nouilles en Asie, c’est assez fou !

On s’est quand même régalé avec quelques spécialités : les saltenas et/ou Santa Maria (des chaussons farcis), les fruits et surtout leurs superbes salades de fruits, les boissons API et Tojori de nos petits-dej…

 

GLOBAL

Nous avons ADORE la Bolivie. On en attendait beaucoup…parce que tout le monde semble conquis par ce pays…et à raison ! Bon…on en attendait beaucoup du Sud Lipez et la météo (en partie) a fait que nous avons été un peu déçus…Par contre, le désert de sel a répondu à nos attentes et surtout, la culture en général a répondu à nos attentes. On commence a bien progresser en espagnol et à parler un peu plus aux locaux, ce qui est indispensable dans ce type de pays car ils invitent tous à l’échange ! On a tous envie de les serrer dans nos bras tellement ils sont sympas ces boliviens ! Alors vive la Bolivie, ses paysages, et ses boliviens !