Colonia – Un passage éclair en Uruguay (24 Mai 2013)

Après ces quelques jours à Bariloche, nous voilà partis de l’autre côté de l’Argentine et même un peu plus loin encore…

C’est un changement de programme complet car, à la base, nous avions prévu de repasser au Chili et de passer à peu près 15 jours au Chili avant de rejoindre Buenos Aires…Mais voilà…les 20h de bus entre Mendoza et Bariloche nous avaient permis de réfléchir et l’idée de passer 15 jours au sud du Chili à la fin de l’automne avec de gros risques de pluie ne nous enchantait pas plus que ça au final….Nous étions motivés pour faire 2-3 jours de ski mais pour cela, il faut de la neige, et la période à laquelle nous aurions pu être présents dans la région correspondaient au tout début de la saison…donc risqué. Ce serait comme décider de partir dans les Alpes mi-décembre…Les chances d’avoir de la neige sont partagées. Bref, trop d’incertitudes et d’autres envies ont pris le dessus (genre passer plus de temps au Pérou et en Equateur) et nous voilà donc partis à Buenos-Aires.

Il est vrai que nous avons inclus notre journée complète de bus dans le post ‘Bariloche’ mais nous n’en avons pas parlé alors revenons dessus malgré tout ! Nous sommes donc partis à 10h30 de Bariloche pour 20h de bus – arrivée prévue le lendemain matin à 7h30 ! De quoi faire beaucoup de choses…lire oui, mais avec des routes sinueuses, c’est moins cool. Depuis notre arrivée en Argentine, nous n’avions expérimenté qu’une seule compagnie : Andesmar. La plus grosse compagnie d’Argentine en laquelle nous avions entièrement confiance. Pour ce trajet-là, leurs horaires ne nous convenaient pas et nous voici donc à effectuer le trajet avec Chevallier. Nous gardons donc constamment en tête la comparaison entre ces 2 compagnies. Très vite, on nous sert le déjeuner qui se conclut par un 1-0 pour Chevallier : repas abondant par rapport à ce que Andesmar nous avait fournis sur la route Mendoza-Bariloche et on a le droit d’être resservis autant de fois qu’on le souhaite en boisson ! Pour le moment, tout se passe bien ! Durant l’aprem, on a le droit à 2 films, de quoi bien nous occuper…Toujours cool. Pas de ‘bingo’ mais de toute façon, on avait perdu la dernière fois alors pas d’intérêt ! A 17h, on nous sert un goûter du tonnerre : pleins de bons gâteaux et du café…Faut avouer que Chevallier marque sacrément de points ! Et le soir, en plus du film habituel, nous avons le droit à un dîner de roi : Apéro – entrée – plat chaud – pain – dessert et vin ! Ok, Chevallier déchire tout !!!!!!! Et alors que le gars de l’agence nous avait dit « pas de petit-dej », nous voici réveillés à 7h30 avec un plateau petit-déjeuner. Sans doute pour se faire pardonner leur retard d’une heure :-P. En bref, on ne compte plus les points pour Chevallier et c’est complétements repus que nous débarquons à Buenos-Aires. Ça tombe bien car le trajet n’est pas fini pour nous !

En effet, nous réservons la visite de Buenos-Aires pour plus tard et partons pour l’Uruguay ! Pourquoi l’Uruguay ? Eh bien c’est une décision qui s’est prise au fur et à mesure du voyage et des rencontres. La première personne à nous avoir donnés l’idée d’y aller remonte au Népal ! Ça fait un bail. C’est un Uruguayen que nous avions rencontré dans un bus et qui s’était montré atterré du faut que nous allions à Buenos-Aires et pas en Uruguay. Et puis d’autres voyageurs nous  l’ont conseillé alors comme on a le temps, banco ! Kevin se réjouit d’avoir un nouveau tampon sur son passeport surtout :-). Cela nous permettra également de retirer pas mal de dollars pour ensuite les échanger au taux officieux à Buenos-Aires. Bref, pas mal de raisons…

A peine arrivés à la gare de bus que nous voilà partis au terminal de ferry à pieds. C’est à seulement 1 kilomètre mais heureusement car avec le retard du bus, nous avons peu de temps et le temps de trouver le bon chemin, on arrive tout juste pour acheter notre billet et embarquer. 3h plus tard (ce n’est qu’à 50km mais le bateau lent était beaucoup moins cher), nous voilà à Colonia.

Colonia est, ce que nous qualifierons de « Saint-Tropez de l’Uruguay » ou, on pourrait presque dire de « Saint-Tropez de l’Argentine ». C’est en effet dans cette ville que, l’été, les argentins de BA (Buenos-Aires pour abréger) viennent passer le we. C’est en effet une toute petite ville calme, avec une plage et un joli centre-historique. C’est donc une très bonne destination pour le we. Mais voilà, quand on dit que Colonia est le Saint-Tropez de l’Argentine, cela englobe tout, aussi bien la destination idyllique que le coût de cette destination. Nous découvrons alors que l’Uruguay, et particulièrement Colonia, est extrêmement cher !!!

On se trouve rapidement un hostel avec 2 lits en dortoir mais nous ne sommes que tous les 2 dans le dortoir donc ça va…Et nous partons profiter du beau temps. Mais avant, petit détour par le guichet de retrait automatique où nous commençons à découvrir l’ampleur de l’intérêt de Colonia. Nous faisons la queue pendant presque ½ heure car le gars devant nous retire et retire et retire sans s’arrêter…Bon, on ne comprend pas trop pour le moment mais ça commence à nous énerver un peu surtout que notre retrait ne fonctionne pas ! Tant pis, on essaye un autre guichet mais rebelote : le gars devant nous reste encore plus longtemps que l’autre et effectue de multiples retraits avec 4 cartes bleues différentes. Et encore une fois, pas de retrait qui fonctionne pour nous. Pffff. Blasés et ne voulant pas louper le soleil, nous partons dans la vieille ville. C’est une petite ville paisible, très jolie avec pleins de jolies bâtisses, une jolie église et de jolies vieilles voitures qui passionnent Kevin…On monte au phare pour avoir une vision d’ensemble : sympa. Mais Colonia est vraiment une toute petite ville et en 1h, nous avons déjà parcouru toutes les rues ! Ah ?!!? Bon, ok.

 

     

 

 

On flâne encore en peu pour profiter des derniers rayons du soleil et en rentrant à l’hostal, on remarque des files incroyables devant chaque distributeur de billets !!! Wouah !!! Truc de fou vraiment.

La file aux Distributeurs!!!

On demande à l’hostal et elle nous confirme bien que ce sont les argentins qui viennent retirer en masse pour eux et leurs copains pour échanger ensuite les dollars au marché noir à Buenos-Aires. En même temps, on calcule et pour à peine 200$ échangés à BA, ils ont rentabilisé leur aller-retour à Colonia !!! (pour ceux qui n’ont pas suivi, s’ils retiraient 200$ à BA, ils auraient environ 1040ARS alors qu’en les échangeant au marché noir, ils obtiendront 16800ARS voire plus selon la période). On le savait mais on n’imaginait pas l’ampleur de la situation. On la comprend bien en lisant un article de Courrier International le soir. Ça confirme tout ce qu’on vient de voir.

Ce n’est pas tout ça mais nous aussi on a besoin de dollars. Du coup, Kevin passera la soirée à faire des allers retours à la banque d’en face pour retirer par à coup assez de dollars pour nos 15 jours suivants en Argentine. On passe la soirée avec Elsa et Jef qui commencent tout juste un voyage de 4 mois en Amérique du Sud. Nous avons la même impression : l’Uruguay est excessivement cher et eux comme nous, décidons d’y écourter notre séjour. Nous pensions aller à Montevideo, la capitale, mais elle présente peu d’attraits et nous n’avons pas envie de nous ruiner dans ce pays. Nous rentrerons donc à Buenos-Aires le lendemain, contents d’avoir découvert cette petite ville et, tous nos dollars en poche. Mission accomplie.

De leur côté, Elsa et Jef ont trouvé que BA était excessivement cher…Mais si on prend le taux officieux, cela devient plutôt très bon marché…Bizarre l’Argentine en ce moment quand même !

Le lendemain matin, on ne perd pas de temps et après un bon petit-dej, on part direction le terminal de ferry pour acheter notre ticket et repartir à Buenos-Aires. Pensant rester plus longtemps, on avait retiré trop de Pesos Uruguayens alors on essaie de les échanger…Mais impossible de les échanger en dollars. Mince. Elise se renseigne donc pour les échanger en Pesos argentins et elle se rend compte qu’on constaterait alors un gain de change !!! C’est qu’ils veulent vraiment se débarrasser de leur Pesos argentin dis donc !!! Du coup, on repart avec un gain de 4€ sur 20€ échangés…Why not ma foi, tout est bon à prendre. Et voilà, après cette visite éclair en Uruguay, nous voilà repartis en Argentine : un tampon de sortie, un nouveau tampon d’entrée et à nous Buenos-Aires et le Nord de l’Argentine !