Galápagos – Quand le rêve devient réalité…(1ère partie) (28 Juillet au 4 Août 2013)

Notre récit ne reflétera certainement pas entièrement la splendeur des Galápagos. Il faut avouer que nous avons passé 15 jours au paradis. C’est, en premier lieu, le vrai paradis d’animaux et poissons en tout genre que nous avons découverts et approchés comme on ne l’aurait jamais imaginé : oiseaux en tout genre, iguanes, tortues géantes, poissons colorés, requins, raies (gigantesques), manchots, dauphins, baleines…Tout y était et ça nous a émerveillés à chaque instant. On ne peut pas imaginer un plus bel endroit pour toutes ces créatures. Elles vivent tranquillement dans ce milieu préservé. Et on ne pouvait pas imaginer un plus bel endroit pour (presque) terminer ce tour du monde. Nous nous sommes régalés et, malheureusement, le temps nous manque un peu pour vous faire un beau montage vidéo mais un jour…il viendra :-). En attendant, voici une idée de notre séjour de 15 jours aux Galápagos que nous avons passés de manière luxueuse à bord du Yolita II, un magnifique yacht. On séparera notre récit en 2 parties puisque nous avons, en fait, passés 2 fois une semaine sur ce bateau avec 2 groupes différents et 2 itinéraires très complémentaires.

 

Une petite idée du trajet de notre première croisière:

J1 : CONTINENT – Quito et BALTRA Island –Barchas Beach

Ça y est… Depuis le début de notre tour du monde, on ne voulait pas manquer cet archipel paradisiaque. Les Galápagos marquent psychologiquement la fin de notre périple : on se devait de finir en beauté. Et nous voilà dans le taxi qui nous emmène à l’aéroport. C’est là que le luxe commence. D’habitude, on se rend toujours aux gares de bus ou aéroports en transports en commun mais là, il est tôt et c’est dimanche matin…On n’avait pas trop le choix mais ça va bien avec l’idée de ce voyage dans notre voyage : de vrais vacances ! Il est 6h du matin, mais on est déjà tout éveillé, excité à l’idée de ce qui nous attend. Mais ce qui nous attend, c’est tout d’abord 1h30 de queue. Après 50 minutes de taxi, après s’être rendu au guichet d’embarquement, on a été réorienté vers la looooongue file de vérification des bagages. L’île étant protégée, le gouvernement s’assure qu’on ne ramène pas de parasite (graines, fruits, etc.) comme en Nouvelle-Zélande ou au Chili. Puis après, on réalise qu’il faut faire la looongue file pour payer la taxe d’aéroport de 10$. Nos voisins de devant ont eu la bonne idée de se séparer pour faire la queue dans chacune des files d’attente. Pour faire passer le temps, on discute un peu… Kevin lance « Et vous allez où comme ça ? ». Hilarité générale ; Elise lui fait remarquer qu’on attend tous pour payer une taxe pour les Ga-lá-pa-gos… Kevin prétexte qu’il n’est finalement pas réveillé ;-). Et puis une looongue queue pour enregistrer nos bagages. Arrivés à 6h50, on se rend à l’embarquement à 8h35, soit 15 minutes avant le départ officiel du vol. Dans la précipitation, on perd un couteau suisse au poste de contrôle. Ils ont vraiment bien fait leur boulot car le couteau était planqué au fond d’un sac surchargé, qui au rayon X laissait apparaitre plein d’appareils électriques. Il est clair qu’on a fait à chaque fois la queue la plus longue, mais ça y’est, on est dans l’avion !

L’avion va mettre 4h20 pour atteindre les Galápagos, dont une escale de 45 minutes à Guayaquil. L’avion tremble énormément au décollage de Quito ; le vent est si fort qu’un avion suivant ne prendra pas le risque d’y atterrir. Sans importance hormis que des passagers qui se retrouveront sur notre yacht y perdront ½ journée. Après un copieux repas et plusieurs passages de notre voisine à la vessie atrophiée, on arrive enfin aux Galápagos. On attendra de nouveau à l’aéroport, cette fois ce sera pour nos autres compagnons de voyage. Il existe 3 compagnies aériennes qui atterrissent toutes le matin à quelques heures d’intervalle ; le guide attend donc de collecter tous ses clients. En attendant, on discute avec Zack, un anglais rencontré la veille à la Mitad del Mundo, qui est arrivé 1h30 avant nous et sera sur notre bateau. On s’accorde sur le fait que les Galápagos nous étonnent dès l’arrivée. Loin d’être paradisiaques, les îles semblent arides : cactus, sol noir, peu de végétation, etc. Notre guide nous rappellera par la suite constamment que les Galápagos sont classifiées semi-désertiques. Nos compagnons sont cools, et en moyenne, on a dans les 30 ans. C’est marrant, car on voit des groupes de familles ou quinquagénaires partir sur un bateau : tiens, ça doit être la 1ère classe  ou la classe luxe ; un groupe de jeunes de 20-25 ans, la classe économique ou ‘touriste’ ; la classe des trentenaires, les malins qui privilégient le prix, mais pas au détriment du confort :-p.

On arrive sur le bateau et on prend possession de nos chambres : Waouh ! La classe ! Chambres spacieuses (pour un bateau), salles de bain privées avec une large douche chaude, serviettes de bain dans une forme complexe et serviettes pour les cheveux, serviettes de plages propres à chaque sortie, espace commun très large,… Certes, on s’est payé un yacht, mais là…

« Notre » Yacht pour 2 semaines…

Et notre luxueuse cabine…

On part manger (car avec le décalage horaire, il n’est plus 15h30 mais 13h30) : entrée, plat chic, dessert raffiné… le serveur nous sert dès que notre verre d’eau n’est plus rempli à ras bord ! Expérience aux antipodes du confort de notre tour du monde jusqu’à présent. C’est déroutant… Et le plus déroutant, c’est qu’on s’y fait très vite :-p « Tiens, il n’y a plus de biscuits avec le thé ? Le service tend à se relaxer… Pfff. »

Quelques images de nos différents mets durant cette croisière:

    

 

Après le repas, c’est parti pour la première sortie : randonnée et snorkeling sur Barchas Beach. La plage est paradisiaque. On marche sur seulement 500 mètres le long de la côte mais chaque 20 mètres, quelque chose ou un animal vient attirer l’attention. On croise des cactus, de la pierre volcanique, une vieille épave sur la plage (d’où son nom d’ailleurs ; bateau -> barque -> barcas -> barchas beach), un lagon, des flamands roses, des oiseaux divers, une zone de pondaison de tortues, un chat sauvage, des raies au bord de plage, des crabes,… ça annonce du lourd pour la suite. Voir 3 petites raies nager à 20 cm de profondeur sur le bord de plage et observer un oiseau à 2 mètres de distance, c’est bien plus que prometteur, c’est déjà magique !

 

 

 
Puis vient la séance snorkeling. Nous ne sommes pas très nombreux à nous y essayer pour cette première. Il n’y a pas de poissons majeurs à voir (raies, requins, dauphins, tortues, baleines). C’est l’occasion de tester notre nouvel appareil photo aquatique. C’est aussi l’occasion de sentir si l’eau est froide ; on pourra louer une combinaison à la semaine autrement. L’expérience était sympa, sans plus. L’eau était fraiche mais supportable, on ne paiera pas pour la combi ; la visibilité n’était pas top, les poissons et les rochers peu colorés, tout n’est pas parfait aux Galápagos.

Lors du soir, nous sommes invités au cocktail du capitaine. Nous faisons connaissance de tous nos compagnons (dont les 4 qui ont eu un problème avec l’avion) et de l’équipage. Ensuite, ils nous en mettent plein la vue avec de nouveau un repas d’apparence chic. Bref, après cette première journée riche en émotions, on part se coucher dans nos bons lits douillets…. qui tanguent d’ailleurs… Une pilule contre le mal de mer, et on s’endort illico.

 

J2 : GENOVESA Island – Darwin Bay et Prince Philippe’s Steps (El Barranco)

Genovesa est une île très isolée dans l’archipel des Galápagos (c’est l’île la plus au nord-est) et c’est l’une des raisons pour laquelle nous aimions cette croisière car seuls 3 bateaux vont jusqu’à cette île… et nous voulions tout voir :-P. Le programme sera le même pour tous les jours suivants : on se lève pour le petit-déjeuner à 7h et à 8h, on débarque pour notre activité du matin. On revient pour le déjeuner à 12h et on repart à 14h ou 15h en fonction des activités de l’après-midi pour ne finir que vers 17h-18h.

Ce matin, après un petit-déjeuner de roi (oui, c’est définitif, ce sera vraiment le luxe durant ces 2 semaines), on part pour notre première escapade de la journée : Darwin Bay. Au programme de la matinée : une zone de nidification de fous à pattes bleues (Bobbies en anglais). Ils n’ont pas le monopole de cette île puisque de nombreux oiseaux y séjournent également : hérons, frégates, finchs, pélicans, fous à patte rouge,… C’est absolument magnifique, même pour nous qui ne sommes pas de fins connaisseurs des oiseaux en général. A peine arrivé sur la plage, on voit un nid de frégates. On s’y précipite tous pour le cribler de photo, l’opportunité est trop belle. On commence d’abord à 5 mètres de distance, pas de réaction de la mère ou de ses petits, puis on se rapproche progressivement, 4m, 3m, 2m, 1,5m… On est limité aux bordures du chemin prévu pour visiter l’île sous le contrôle de notre guide qui veille au bien-être des animaux. A cette distance, les animaux ne sont pas effrayés… Trop bien, c’est parfait pour les photos. Puis on continue la visite, satisfaits d’avoir eu cette occasion extraordinaire de contempler un nid d’oiseaux à 1,5m. Qui sait si ces nids seront encore là la semaine prochaine ? Vient alors le second nid… 7 mètres plus loin. Cette fois, ce sont des fous à patte bleue. Bon, on le crible de photos, normal quoi. Les bébés fous à pattes bleues sont tout blanc, c’est trop mignon ! Et finalement s’enchaine une série de nids tous les 5 mètres. On ne sait plus où donner de la tête. Et après le 15e nid, en fin connaisseur, on arbore cette moue blasée : « Un autre nid ? Oui, bon, une mère et son petit. Basique quoi… » ;-). Bref, un voyage paradisiaque au cœur du monde des oiseaux. A côté de ça, outre quelques lions de mer, on voit également nos quelques iguanes, même s’ils sont petits, c’est un bon début :-p.

C’est là que commence votre exercice d’identification des oiseaux :-) :

 

   

 

   

 

 

 

L’après-midi, à El Barranco (toujours sur l’île Genovesa) on voit encore pas mal de fous à pattes bleues, mais on est surtout à la recherche d’hiboux. On en voit un passer et se poser sur les rochers à 200m, mais il apparaît qu’il a absolument la même couleur que les roches… Mince alors, il est où ? On prend une photo générale…il devrait être sur la photo normalement. Lors du visionnage, il a fallu jouer à Où est Charlie ? Mais il faut avouer qu’on ne l’a jamais retrouvé sur la photo ! Tiens ? un guide d’un autre groupe fait des signes à notre guide… On avance jusqu’à leur endroit et là, devant nous, bien en évidence sur le chemin, il y a un hibou qui nous attend :-).

   

De retour sur le bateau, c’est l’heure de partir faire du snorkeling mais on n’est pas trop motivé (pas de combinaison pour se baigner en eau profonde et froide, ça joue un peu), surtout que la visibilité ne semble pas être mieux que la veille et toujours pas de gros poissons à voir…On déclare forfait pour cette fois. Et on ne le regrettera pas vraiment au retour de nos compagnons qui n’ont pas forcément vu grand-chose.

Dîner, pilule contre le mal de mer car il faut avouer que ça tangue vraiment beaucoup et que pour s’endormir, c’est quasi impossible sans pilule et au lit….

Jour 3 : BARTOLOME Island et SANTIAGO Island – Sullivan Beach

On commence avec une balade sur l’île Bartolomé qui nous mène au « sommet » du volcan et qui nous permet d’avoir une belle vue sur les alentour. Le temps est couvert, ce qui n’est pas une surprise à cette période : c’est la saison sèche, ce qui signifie peu de pluie mais un temps très nuageux. Au retour de notre balade, il nous faut éviter les lions de mer qui se prélassent sur les rochers pour atteindre notre zodiac :-). On aime toujours autant les lions de mer, trop mignon !

On retourne sur le bateau, juste le temps de prendre notre équipement de snorkeling, et nous voilà repartis sur la plage de l’ile pour une séance sous l’eau. Cette fois, la visibilité est un peu meilleure. On prend quelque photos, on arrive trop tard quand nos compagnons de voyage nous crient de les rejoindre pour voir un requin (bon, on est beaucoup à ne pas l’avoir vu, c’est à douter de sa réelle présence ;-)) mais surtout, on a vraiment froid cette fois ! Dur de prendre une belle photo sous l’eau quand on tremble des pieds à la tête à cause de la fraîcheur de l’eau : c’est sûr, on n’est pas en Thaïlande et on sent vraiment la différence, surtout après 40 minutes dans l’eau ! Et la poursuite du requin, même infructueuse, aura eu le mérite de nous réchauffer pendant 5 minutes. Les 30 minutes qui suivent se passent sur la plage ; mais il faut reconnaitre qu’on tremblait encore tellement de froid que nos photos étaient floues ! On voit notre premier pingouin nager dans l’eau. Puis, on est parti sur une plage voisine où on a pu observer 5 petits requins nager au bord de plage, dans 70 cm de profondeur ; hallucinant les Galápagos.

La vidéo du matin:

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Après le déjeuner, on part explorer la baie de Sullivan sur une des îles les plus importantes des Galápagos : Santiago. On marche pendant 1h sur de la lave séchée totalement noire. C’est impressionnant et rigolo puisque la lave, en séchant, créée des formes spéciales. Nous sommes vraiment impressionnés par cette étendue de lave !

 

 

 

Après cette ballade, c’est l’heure du snorkeling (encore !). Mais cette fois, on décide malgré tout de louer une combinaison. On a eu trop froid le matin et il y a un moment où, bien qu’on ne veuille pas dépenser plus, il faut se résoudre : on paye très cher cette aparté dans notre voyage, ce serait dommage de gâcher nos moment dans l’eau juste pour économiser quelques dollars de plus…

Cette fois, en plus de la combinaison qui nous réchauffe bien, on a le plaisir de voir nos premières tortues marines :-). Un grand moment. C’est absolument génial de nager avec les tortues qui passent juste à quelques centimètres de nous. Elles sont énormes et magnifiques.

 

 

Voilà, rien que les tortues nous auront satisfaits pour la journée !

Vidéo du jour:

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Jour 4 : ISABELA Island (sud) – Volcan Sierra Negra, le mur des larmes et le centre Darwin

Aujourd’hui, nous débarquons en ville ! Isabela est la plus grande île des Galápagos. Elle représente, à elle-seule, la moitié de l’archipel ! L’île est une chaîne de 5 volcans, encore actifs pour la plupart. La dernière éruption remonte à 2005. Nous sommes du côté Sud de l’île, où se trouve Puerto Villamil, la seule ville de l’île. La mauvaise surprise de la journée, c’est qu’il nous faut payer 20$ de droit d’entrée sur l’île. On est tous un peu surpris, à priori, c’est nouveau mais on ne comprend pas bien leur raison car déjà en arrivant aux Galápagos, on paye un droit d’entrée à l’archipel de 100$ !!!! Si en plus ils commencent tous à faire payer le droit d’accès à leur île, on ne s’en sort plus ! Pour nous, ce sera ça en moins sur le pourboire de l’équipage malheureusement puisqu’on a emporté juste ce qu’il nous fallait et biensûr, loin de tout, on ne pourra pas retirer d’argent (en même temps, on avant déjà tellement de mal à en retirer à Quito !).

Après 30 minutes de bus, on arrive au pied du Volcan Sierra Negra. Marcella (notre guide) nous a bien expliqué que la région était très humide et comportait, très souvent, des brouillards parfois épais, parfois tenaces, parfois humides….Eh bien on se sent privilégié car le brouillard qui nous entoure aujourd’hui à toutes ces caractéristiques à la fois ! En gros, après 30 minutes de marche dans la boue pour atteindre la Caldera (sorte de cratère), eh bien on ne voit absolument rien sinon un tapis de nuages blancs… Belle caldera ! Merci Marcella 😉

On continue un peu le long de la caldera mais on n’aura pas beaucoup plus de succès avec le brouillard. Tant pis. On redescend et on rentre en « bus » – camion réaménagé avec des bancs dans la benne arrière. Au retour, on peut enfin admirer quelque chose : les flamants roses :-).

 

Bon, cela nous aura au moins dégourdi les jambes mais surtout, nous avons découvert la sensation très étrange, après 3 jours sur le bateau, de sentir le mal de terre une fois revenus sur terre. On a eu l’impression que le sol ne cessait de bouger durant notre balade. Ça fait bizarre ! On n’imagine pas ce qu’on ressentira après 14 jours sur le bateau !

Alors que 4 personnes du groupe décident de rester manger « en ville », nous rentrons sur le bateau pour le déjeuner. Certes, c’est encore du poulet mais c’est toujours aussi luxe pour nous et quand on apprendra qu’ils ont payé leur pizza, ravis, 18$, eh bien nous serons ravis aussi d’avoir mangé sur le bateau notre déjeuner inclus dans notre forfait !

A 14h, on débarque à nouveau et on se dirige vers le mur des larmes. On ne s’attend pas à grand-chose, mais c’est LE site historique de l’archipel et ils tiennent, à priori, absolument à nous le montrer…Ce mur fut construit par des prisonniers (les premiers occupants de l’île à priori, qui servait au début de prison à ciel ouvert) pour les occuper afin qu’ils ne deviennent pas fous ; mais vu l’histoire, on a plutôt l’impression que leur faire construire ce mur devait, au contraire, les rendre fous ! On les faisait construire puis déconstruire puis reconstruire le mur pour les occuper…Drôle d’occupation ! C’est un site historique des Galápagos…On n’a pas dit beau ! 😉

On continue avec le centre Darwin qui est un centre d’élevage de tortues. L’œuf des tortues est très fragile et surtout, les bébés tortues ont beaucoup de mal à survivre après l’éclosion. Ils préfèrent donc essayer de récupérer les œufs trouvés dans la nature afin de faire naître les tortues dans un environnement sécurisé afin de préserver l’espèce. On en voit des centaines et on essaie de reconnaître leur sexe et leur âge environ sur les conseils de Marcella mais on n’est pas très très bon quand même !

 

 

Après ça, on a quartier libre pendant une heure dans la ville. Mais pour rentrer en ville, il faut passer par une balade bien aménagée qui nous permet d’admirer flamants roses, petits crabes violonistes, fous à pattes bleues, iguanes…

Bref, on traîne avec nos amis Renée et Nuno (un couple d’australien-portugais) avec qui nous avons bien accrochés et qui sont de vrais amoureux des animaux et oiseaux (alors que nous sommes totalement ignorants sur ces derniers) et nous avons à peine le temps de rentrer par ce chemin et la plage qu’il est déjà l’heure de rentrer sur la bateau. On se dépêche quand même d’aller jeter un œil dans l’église de Puerto Villamil qui est construite autour du thème des animaux biensûr !

Belle journée mais sans doute pas la meilleure. Ce soir, Marcella nous annonce que cette nuit, nous allons naviguer pendant 8h et que cela risque d’être un peu agité pendant 3h. Ah ???!!? C’est le première fois qu’elle nous dit que le nuit sera agitée alors que les 2 nuits précédentes l’étaient plutôt pas mal à notre goût…(ils n’ont pas mis de barreaux sur les lits mais ils auraient presque pu !). Bon, on est tous décidé : ce soir, on prend une pilule contre le mal de mer !

Vidéo du jour:

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Jour 5 : ISABELA – Bahia Elizabeth et Bahia Urbina

Pour finir, c’est l’une des meilleures nuits que nous ayons passé depuis le début de notre croisière: elle est coquine cette Marcella de nous avoir dit que ça allait vraiment tanguer!

Ce matin, on part faire une ballade en zodiac près de Bahia Elizabeth pour observer la mangrove.
Sur le chemin, on peut admirer le seul endroit au monde où vivent les flyless cormorans – traduisez : cormorans qui ne volent pas. Ces oiseaux ont été décrits comme débiles par une des premières expéditions françaises car en effet ils ne peuvent pas voler, leurs ailes sont décharnées. Ils ont un tel supermarché alimentaire dans l’eau, qu’ils ont appris à nager, plonger, et en ont oublié de voler. On est ravi car on peut regarder une mère couver un nid avec un bébé, le père se faire sécher au vent après une pêche matinale, etc.
Outre des lions de mer – qui sont partout -, l’autre surprise est qu’on croise des manchots. S’ensuit alors un jeu de course poursuite pour pouvoir les capturer sur notre appareil photo : ils plongent et ressortent 20m plus loin, on les repère et on s’en rapproche, ils plongent de nouveau pour s’éloigner de 20m, etc. Ils nagent à une vitesse ! Plus simple, on a trouvé le repère d’une famille qui s’est prêtée au jeu des paparazzis.

 

   
On pénètre enfin dans la mangrove. Des bras de mer s’enfoncent dans une végétation de mangrove. L’eau y est claire et surtout calme en comparaison de l’océan. On peut scruter le fond sous-marin. C’est un vrai repère à tortues. Bien qu’on ait pu nager avec certaines la veille, on ne s’en lasse pas. Cette fois, le jeu consiste à les prendre en train de respirer à la surface ; avec cette eau limpide, ça doit rendre drôlement bien en photo.

 

Non non, ce ne sont pas des canards mais bien des manchots!!!

Rentrés sur le bateau, on met les voiles (enfin les moteurs) vers notre prochaine étape : Bahia Urbina. Mais Naldo, le second capitaine crie : baleines ! On se précipite tous sur le pont avant et on s’installe pour les admirer. Certains crient en pointant une direction ; on regarde bien mais rien… C’est des vagues cette tache foncée, non ? Puis on arrive après plusieurs tentatives à apercevoir enfin un mouvement différent, une vague forme : une baleine ! On est sur le qui-vive pour prendre une photo, mais c’est extrêmement dur : la baleine est loin, tout se passe rapidement, on ne sait pas où regarder, etc. C’est là que notre amie Renée a une superbe idée : nous faire prendre en photo pour commémorer l’instant. Kevin passe l’appareil à Patrice sur le pont inférieur ; on regarde Patrice, on sourit ; Naldo – le vice-capitaine – pointe son bras près du bateau et crie : Baleine ! ; tout juste le temps de se retourner pour admirer le dos d’une baleine émergeant à 8 mètres du pont avant de notre bateau, expirant, puis replongeant dans l’eau. Wouah ! Pour le coup, on a une magnifique photo de cet instant… de nous quatre regardant l’appareil de Kévin alors que Naldo pointe la baleine. Nooon ! On a surveillé pendant 1h sur le pont supérieur la mer pour prendre une baleine en photo et pendant les seules 5 minutes où on n’a pas notre appareil prêt à immortaliser cet instant, une baleine surgit juste à côté de notre bateau ?!! Face à la ‘tragédie’ de la situation, on part tous dans un fou rire et on en rira encore les jours suivant. Merci Renée :-).


Peu après, on a la chance de pouvoir ajouter les dauphins à notre palmarès des animaux rencontrés. Tout un groupe va nous escorter sur plusieurs mètres. C’est toujours un plaisir de voir ces poissons sauter hors de l’eau à une vitesse folle. On adore !

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On se rend ensuite à Bahia Urbina. La petite ballade nous permet de contempler de nombreux iguanes terrestres. Par rapport à leurs cousins maritimes, ils sont plus gros et orangés. Encore une fois, ils se prêtent bien à la photo ; mais ils sont plus timides que les autres animaux puisqu’à moins de 3 mètres, ils s’enfuient. C’est qu’on perd cette habitude d’être discret pour approcher les animaux à force ;-).

 

 

Pour cette session de snorkeling, Marcella nous prédit 50% de chance de voir un requin. La mer est assez agitée et les poissons ne sont pas différents de ceux déjà rencontrés précédemment. Kevin voit un poisson globe – ceux qui, en ayant peur,  gonflent pour présenter plein d’épines empoisonnées – avec lequel il tentera ses premières plongées en apnée des Galápagos. Déjà ce poisson l’amusait en Thaïlande ; il n’a pas changé apparemment aux Galápagos. Elise contemple elle quelques tortues. En revenant sur la plage, on constate que tout le monde a vu pleins de tortues : 5, 7, 10, 15, 20 ! Tous saufs Kevin et Zack qui s’autoproclament génies pour avoir réussi à les éviter. Après, on a déjà eu notre quota de tortues et de photos avec elles.

 

Le soir, Marcella nous fait un petit cours sur les Galapagos : leur formation, les différents courants, les animaux, etc. Journée bien complète !

 

 

Vidéo du jour:

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Jour 6 : ISABELA Island – Caleta Tagus et FERNANDINA Island – Punta Espinoza

On se réveille vers 6h00 au bruit d’un lourd BANG ! Elise regarde par la fenêtre et voit le pont d’un autre bateau, le Guantanamera, à 2 mètres de la fenêtre… collé contre le nôtre. Puis une agitation sur le pont et les ponts se séparent. Plutôt que de penser à Titanic, on espère seulement que l’alarme ne retentira pas pour ne pas avoir à se lever si tôt dans le froid matinal. Ah, le confort du lit ! L’histoire révèlera que le capitaine du Gantanamera péchait à ce moment alors que le bateau a mal été ancré la veille (trop près du notre). Au final, l’équipage du Guantanamera s’en sort pour un exercice d’alarme matinal et un trou sur le pont supérieur. Notre bateau, le Yolita 2, solide en acier (par opposition au bois), n’aura qu’une simple éraflure et surtout nous n’avons pas eu besoin de nous lever ;-). Quant au Guantanamera, il réparera son trou dans la journée, ni vu, ni connu. On n’en revenait pas qu’ils aient tout le matériel nécessaire pour cela ; à croire que ce n’est pas leur première fois ;-).

Après toute cette émotion et un bon sujet de conversation au petit-déjeuner, on embarque sur un zodiac pour notre excursion matinale : petite virée en zodiac le long d’une falaise à la Caleta Targus. La principale attraction est d’apercevoir quelques nids de pélicans (avec leurs petits). Ils sont haut et loin, mais un de nos appareils photo a un bon zoom. C’est super à prendre en photo du coup. On croisera évidemment d’autres espèces, mais ça devient commun (manchots, flyless cormorans, etc.). Pour plus de fun durant la tournée, Andres nous propose de conduire le zodiac. Kevin s’y essaie en premier, RAS ; puis Elise s’y met… et on part à gauche… et on part à droite… ah non à gauche… du coup c’est devenu encore plus marrant.


Après cette virée, on débarque sur la terre ferme pour une ballade près d’un cratère qui contient un lac vert. Sympa. Mais ce qu’on retiendra surtout, ce sont les 3 photos de groupe qui immortaliseront nos compagnons d’aventure de cette semaine. Faut dire qu’on les apprécie (mention spéciale pour Renée et Nuno ainsi que Patrice et Christine – un couple de québécois).

Notre session de snorkeling nous entraine en eau profonde, le long de la falaise. L’eau est fraiche et la mer agitée. Mais on y verra des poissons globes :-) (Kevin est content et réussira à prendre des photos cadrées), des tortues (encore et encore, pffff :-p), des étoiles de mer, etc. Rien de bien exceptionnel en définitive :-p

Après le déjeuner, on part pour le lieu de prédilection de Renée : Punta Espinozas sur l’île de Fernandina, le repère des iguanes marins. On y verra aussi des crabes, des lions de mer, des tortues absolument magnifiques et une superbe ‘eagle’ raie ; mais ce qui prédomine, ce sont les colonies d’iguanes marins. Si on est ‘lassé’ d’en voir, là, on peut les voir i/ en plus gros, ii/ en train de nager,  iii/ en train de manger des algues, iv/ éternuer pour recracher le trop plein de sel dans leur corps, v/ faire leurs besoins, vi/ se faire débarrasser des parasites par un petit lézard, vii/ … Et de tout ça, on n’en était loin d’en être lassé. Trop bien. Déclaré, selon Elise, meilleure après-midi de la semaine.

 

 

 

 

 

L’iguane en situation réelle:

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Après le retour sur le bateau vient la séance de baleine officielle. On met le cap vers une autre île et on doit à priori traverser une zone de baleines ainsi que l’équateur. De notre recherche à la baleine, on verra au loin quelques ombres. Cette fois, pas question de faire autre chose, on est concentré sur notre mission : prendre des photos.

 

On shootera tout ce qui bouge (et la mer bougeait pas mal d’ailleurs) ; du coup, on s’en sort pour de nombreuses photos de la mer (qu’on a supprimées) et des photos floues de baleine au loin. Toujours ça de pris :-). On s’en sort surtout avec un magnifique coucher de soleil!

Après le diner, on reste dans la pièce commune avec nos amis, dans l’attente de la traversée de l’équateur. Il parait qu’il faut faire un vœu quand on la traverse. Marcella, notre guide, est dans la pièce principale et on lui demande où on en est. Elle avait oubliée mais part se renseigner. Elle revient en nous disant qu’on n’est pas loin du 00:00:00, ça devrait arriver dans quelques minutes. Alors on va dans la cabine du capitaine pour voir le croisement de l’équateur sur ses instruments de bord. Première surprise, c’est le noir complet dans la cabine. Seconde surprise, il a plusieurs écrans compliqués pour naviguer de nuit. On comprend qu’on est à 00:05:10. Troisième surprise, les chiffres sur ce dernier instrument augmentent chaque seconde qui passe… Ben, si on veut arriver à 00:00:00, on est mal barré. Qu’est-ce qu’il se passe ? Réponse : erreur de compréhension entre Marcella et le capitaine, on venait de traverser l’équateur quand elle était partie se renseigner. Tant pis, ça a constitué une bonne petite sortie. Le second nous explique un peu comment on navigue de nuit : intéressant.

La vidéo du jour nommée « le saut du manchot! »:

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Jour 7 : SANTIAGO Island – Espumilla Beach et SANTIAGO Island – Rabida Island

Sur l’île de Santiago, on se rend à Espumilla beach. La plage est sympa et permet de faire une ballade succincte près d’un lac asséché. On passera dans un tunnel formé par des branches d’arbres. Mais cela ne nous laissera pas un grand souvenir.

 

Pour la session snorkeling du matin, on part en zodiac près de la plage. Près de rochers émergeant de la mer, Marcella nous promet 50% de chances de voir un requin… Elle est coquine car cela fait déjà 3 jours qu’on a 50% de chances de voir un requin, sans en avoir vu un seul. Mais c’est suffisant pour convaincre Kevin d’y aller pendant qu’Elise se prélasse sur la plage. Tout le monde (ou presque !) se met à l’eau dans l’espoir de voir enfin un requin. Kevin tente même de l’appeler : tou tou tou tou toutoutou (BO des Dents de la mer). Sans succès. Par contre, Kevin verra enfin sa première raie ! Une raie marbrée immense de 1,3m d’envergure qui se repose sous un rocher.

 

Pour l’après-midi, nous nous rendons à Rabida pour se promener derrière une plage de sable rouge habitée par des colonies de lions de mer. C’est joli sans être non plus extraordinaire (correction d’Elise : la plage est magnifique – superbe couleur !). C’est qu’on devient difficile après plusieurs jours ;-).

 

 

 

De nouveau pour le snorkeling, on a 50% de chances de voir des requins. Pour cela, il faut nager de l’autre côté de la pointe. On part de la plage en longeant la pointe de rochers pour la contourner, mais arrivés au bout, le zodiac nous interdit d’aller plus loin. Nous ne pouvons donc explorer que la partie ouest de la pointe qu’on vient déjà de faire. Elle est jolie, mais maintenant, on est en recherche de quelque chose de nouveau… Or les poissons anges, les étoiles de mer, les poissons globes, etc., on les a assez vus. En arrivant près de la plage, des lions de mer y nagent et s’amusent. Là, c’est une nouveauté. On nage à toute vitesse pour s’en approcher ; c’est que c’est rapide cet animal ! On tente tant bien que mal de voler une photo. C’est dans la boite ! Les photos ne sont pas extraordinaires, mais c’est toujours une croix en plus dans la check-list des photos prises :-). D’ailleurs, dans cette recherche de lions de mer, une torpille est apparue sous l’eau pour y laisser une trace. L’animal est plus que rapide, c’est un flash ! Kevin a pris en pur réflexe une photo pour capter l’instant, mais ultra déçu d’être passé à côté. Puis en regardant bien la photo, on peut apercevoir la silhouette d’un fou à pattes bleues… La trace était en fait le plongeon d’un fou à pattes bleues qui remonte à la surface. Ce qui veut surtout dire… une nouvelle croix à ajouter à notre liste de photos :-) !

Dernier soir de cette croisière de 8 jours. Un couple d’israéliens avait perdu leur appareil photo aquatique dès le début du voyage. Du coup, ils demandent à Kevin les photos aquatiques et à Nuno ses vidéos aquatiques. Ce n’est pas peu fier que Kevin lui passe nos photos : « Je garde tous les droits sur les photos. Mais tu pourras dire à tes amis qu’au lieu de t’acheter un appareil photo aquatique, tu as préféré marquer l’évènement en embauchant un professionnel. » Ahem.

On a le droit au pot d’au-revoir de l’équipage puis petite activité ce soir, nous regardons les étoiles qui mélangent les constellations des deux hémisphères. Marcella nous explique où se situe la constellation du scorpion, l’étoile polaire, etc. Pas facile à voir avec toutes ces étoiles. Du coup, on se fait nos propres constellations : le papillon, etc.

La vidéo du jour:

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Jour 8 : SANTA CRUZ – Daphne Island et Baltra

C’est le dernier jour avec nos amis. On commence par un réveil matinal où notre bateau fait le tour de Daphne Island pour y observer les oiseaux. On peut voir des pélicans s’adonner à la pêche. Vu l’intérêt limité de l’activité où la guide a du mal à commenter, on comprend qu’il s’agit surtout de s’assurer que les passagers sont bien réveillés pour débarquer dans le bon tempo à 8h15.
La séparation avec nos amis est difficile. Ce groupe a rendu cette croisière très agréable : bonne mixité des personnes qui se mélangent, convivialité, etc. Tant pis…

Ca y est, on se retrouve seuls avec Zack qui reste, lui aussi, encore pour 4 jours (alors que nous restons 7 jours encore). Entre deux eaux… Rien n’est prévu pour nous. Nous avons donc quartier libre de 8h15 jusqu’au déjeuner, mais il ne faut pas squatter notre chambre pour qu’ils puissent faire le grand ménage. On passera donc ce temps à lire ou à discuter avec Zack sur le pont arrière….Et voilà pour cette première partie aux Galápagos. La suite au prochain épisode :-).

 

Cette première croisière nous a ravis : groupe très sympathique et surtout, une découverte incroyable ! Nous ne sommes pas fin connaisseurs de la faune en général mais là, nous avons été bluffés. Et puis ce qu’on a aimé aussi, c’est que les découvertes et les surprises sont allés crescendo…Avec un peu de recul, on peut dire désormais que cette croisière était plus tournée sur les découvertes terrestres. Nous avons certes adoré nager avec les tortues géantes et les quelques (rares) lions de mer (et le manchot qui est passé à toute vitesse lors d’un de nos snorkeling), mais, bien qu’on laisse un peu de suspens pour la suite de nos aventures, vous verrez que la deuxième semaine a été beaucoup plus riche au niveau des découvertes marines ! (c’est d’ailleurs pour cela qu’on a mis peu de photos sous-marines dans cette première partie). Dans tous les cas, on a déjà adoré et on se demande bien, après cette première croisière, ce qu’on pourra bien encore découvrir…et pourtant !