Le N̩pal Рculture et traditions

Nous allons essayer de vous faire un petit aperçu, comme nous l’avions fait pour la Mongolie, de ce qui se passe au Népal aujourd’hui et de la façon dont vivent les népalais.

 

L’histoire du Népal – situation politique et économique

Durant de nombreuses années, le Népal n’a été qu’une mosaïque de royaumes, amis ou ennemis. De nombreux peuples venus d’Asie (Chine, Inde, Mongolie, etc.) se sont installés tour à tour au Népal, chacun y laissant une trace de sa culture.

A partir de la fin du XVIIIème siècle, les royaumes ont commencé à s’unifier, le Népal se créait peu à peu. Une multitude de rois se sont succédés. Le pays est resté fermé aux étrangers jusqu’en 1951. A partir de cette date, il y a eu de nombreux bouleversements politiques : certains voulant garder la monarchie, d’autres la république. Le Népal a alors connu des périodes très sombres dans son histoire récente particulièrement une guerre civile dans les années 1990, d’inspiration maoïste dont le but affiché était l’abolition de la monarchie considérée comme corrompue et la mise en place d’un régime communiste démocratique. Des atrocités ont été commises pendant cette période : enlèvements, tortures, enfants-soldats, pillages, chantages, impôt révolutionnaire…

Après de nombreux rebondissements, les maoïstes ont pris une partie du pouvoir et le Népal est maintenant une démocratie, il n’y a plus de roi !

Mais tout n’est pas facile pour le Népal. Le Népal est un petit pays, « coincé » entre 2 géants que sont la Chine et l’Inde. La Chine a financé et armé les armées révolutionnaires (maoïstes) et a plongé le Népal dans l’instabilité jusqu’à ce que les maoïstes prennent finalement le pouvoir en 2008. L’idéologie communiste chinoise s’est alors implantée au cÅ“ur du pouvoir politique népalais. Après de longues années, les chinois ont donc finalement réussi à « envahir » idéologiquement le Népal de l’intérieur. Le Népal est donc sous l’influence politique de la Chine.

Le problème c’est que c’est l’Inde qui contrôle le Népal économiquement. Presque tout ce qui se trouve au Népal vient de l’Inde : l’essence, le riz, le sucre, le ciment, les médicaments… Mais l’Inde et la Chine ne s’entendent pas très bien. Voici donc la situation actuelle : les gens au pouvoir au Népal « obéissent » à la Chine et lorsque le gouvernement népalais prend une décision qui ne plait pas à l’Inde, celle-ci menace d’arrêter d’approvisionner le pays (et l’Inde n’hésiterait pas à le faire…). La situation est donc bloquée ! Si le Népal fait ce que veut la Chine alors il est bloqué par l’Inde, s’il fait ce que veut l’Inde alors c’est la révolte dans le pays ! Autant dire qu’il ne sont pas sortis de l’auberge (pour caricaturer).

 

Les ressources du Népal

Un quart de la population népalaise vit en dessous du seuil de pauvreté et le Népal figure dans le peloton de queue des 10 pays les plus pauvres de la planète.

Les ressources naturelles

Le Népal a peu d’industries extractives et si les ressources naturelles en minerai existent, leur exploitation reste non rentable en raison du relief. Les ressources énergétiques du pays consistent en fuel importé d’Inde, bois de chauffage, bouse séchée.
De nouveaux projets hydroélectriques sont en cours, mais l’instabilité himalayenne fait courir un risque élevé à la construction de grands barrages. Par contre, le Népal a le privilège d’être un pays réservoir d’eau : il détient 0,3 % des réserves mondiales.

L’agriculture

L’agriculture représente un tiers du PIB, mais occupe en moyenne les deux tiers de la population. Cependant, vu la configuration géographique du pays, les terres cultivées ne représentent guère plus de 17 % de la surface du sol. Il s’agit majoritairement d’une agriculture de subsistance.
L’absence d’une politique agricole suivie et efficace, les glissements de terrain, la pression démographique, l’usure des sols, puis l’insurrection maoïste, qui a porté un rude coup à l’agriculture népalaise, font que le Népal dépend désormais de l’aide alimentaire internationale. De nombreuses zones du pays connaissent actuellement la famine. D’autant que la mousson, comme en 2009, peut sévèrement compromettre les récoltes.

Les autres secteurs

Le Népal compte trois grands secteurs industriels : l’agro-alimentaire (sucre, cigarettes, savon), les matériaux de construction (briqueteries) et l’industrie textile. La quasi-totalité des produits semi-manufacturés ou manufacturés viennent du voisin indien et de plus en plus du voisin chinois. Du coup, la balance commerciale népalaise reste très déficitaire.
L’un des problèmes majeurs du pays est son absence de débouchés sur la mer, ce qui permet à l’Inde de brandir la menace du blocus. Ainsi, en 2011, le pays n’a plus été approvisionné normalement en pétrole pendant des mois. Les conséquences économiques tant au niveau de la productivité que des chaînes de production sont majeures.
Le tourisme représente une source de revenus essentielle pour le pays. Mais cette manne reste fragile, car liée à deux facteurs : la stabilité politique et la sécurité des déplacements.

 

La Religion

Le Népal est un pays de mélange ou coexistent hindouisme, bouddhisme et islam, qui reste largement minoritaire.

L’hindouisme est la religion dominante : 87% de la population alors que 8 à 9% sont bouddhistes. Nous avons pu remarquer un très grande mélange et des pratiques parfois similaires entre ces 2 religions.

La majorité est hindouiste, de par la situation géographique du Népal et son histoire. Certaines ethnies, de par leurs origines tibétaines, proches ou lointaines, pratiquent le bouddhisme tantrique. D’autres ethnies, notamment les Sakya (Caste appartenant au groupe ethnique des Newar), pratiquent un bouddhisme beaucoup plus syncrétique avec l’hindouisme. Dans la vallée de Kathmandu ces deux grandes formes de bouddhismes ont une certaine prédilection pour certains lieux de culte, Bodnath pour les premiers, Swayambhunath pour les seconds. Mais ces lieux ne sont nullement cloisonnés, tous les pèlerins étant admis dans tous les lieux de cultes.

 

L’hindouisme en quelques lignes :

Les Hindous nomment leur religion « Sanatanadharma », autrement dit « La Loi éternelle », entité inconnaissable dans son intégralité, régissant l’Univers.

L’hindouisme est une religion sans fondateur, sans Eglise au sens où nous l’entendons en Occident. Ceci explique l’extraordinaire multitude des sectes et des variations de croyances, sans pour autant, que cela engendre de guerres religieuses internes à l’hindouisme. Malgré cette absence d’uniformité, l’hindouisme n’engendre pas de divisions dans la société hindoue, mais mieux il en assure une solide cohésion en la structurant. En effet, l’hindouisme est beaucoup plus qu’une croyance religieuse, il est une façon de se représenter le monde, il est une façon d’être et de vivre au quotidien qui s’impose à toute personne hindoue dès la naissance. L’hindou quel que soit son rang, intègre au tréfonds de lui-même le pourquoi et le comment de son existence, le rôle qu’il remplit non seulement dans la société, mais aussi au sein de l’univers lui-même. L’hindou a profondément conscience que chacun de ses actes, chacune de ses pensées, participent activement à l’harmonie universelle, au Dharma (La Loi). Dans cette religion sans autorité supérieure, La Tradition revêt un rôle majeur pour la pérennisation des croyances et des pratiques. Elle est l’âme bien vivante des sociétés hindoues.

Les hindous ne croient pas au hasard et raisonnent en termes de causalité. Ainsi, chacune de nos pensées, chacune de nos actions résultent d’une cause qui a précédé, mais elles-mêmes, pensées ou actions, produisent un effet mesurable, maintenant ou beaucoup plus tard. C’est le Karma. L’hindouisme va même beaucoup plus loin, et pense qu’il existe au-delà du Karma individuel, un Karma collectif, à l’échelle d’une petite communauté, d’une société, ou de l’humanité.

Ainsi donc, l’existence, notre vie, la forme qu’elle revêt, résulte du Karma de nos innombrables existences précédentes. La vie que nous menons, faite de joies, de peines, de bonheurs, de malheurs, globalement heureuse ou globalement malheureuse, est donc directement conditionnée par le Karma accumulé dans des vies antérieures.

 

Les habitations au Népal

Un peu moins originales qu’en Mongolie (c’est quand même tout ce qui faisait le charme de la Mongolie), les habitations sont différentes selon les ethnies, la région et l’altitude.

En haute montagne, là où la végétation se fait plus rare, on trouve des maisons en pierre.

Dans les villes et les vallées, les maisons sont, le plus souvent, en brique.

Dans les plaines très boisées, on trouve des maisons en bois, paille et terre.

 

Les vêtements

Les vêtements, comme les habitations, sont très variés et dépendent bien-sûr de l’âge, de la religion, de l’ethnie, du climat…mais en général, les femmes sont habillées avec des saris de différentes couleurs. Les femmes népalaises sont absolument magnifiques ! Elles portent moins de bijoux que les indiennes mais cela reste malgré tout un point important de leur habillement.

Certains hommes, à priori les Newars portent le topi, un chapeau.

Mais les jeunes, en général, sont habillés à l’occidental…

 

Coutumes au Népal

– Pour se dire bonjour on ne se serre pas la main, le plus souvent on se met face à face et l’on joint les mains au niveau du front (comme pour prier dans notre religion) en disant « namaste », les Népalais aiment beaucoup dire bonjour et demandent à leurs enfants de dire bonjour aux passants.

– Avant de rentrer chez quelqu’un, il faut retirer ses chaussures en signe de respect.

– Les Népalais s’énervent rarement, se mettre en colère est un signe de faiblesse.

РLes familles ̩largies vivent dans la m̻me maison : parents, enfants, grands-parents et m̻me oncles et tantes !

– Les coupures de courant font partis de la vie quotidienne, la nuit on vit souvent à la bougie !

– Au Népal, nous ne sommes pas en 2012 mais en 2069 ! Les Népalais ont un calendrier différent du nôtre, leur année commence à la mi-février. En fait, il existe différents calendriers suivants les ethnies, ce qui fait que les Népalais fêtent 4 ou 5 nouvel an chaque année !

– Les Népalais fêtent toutes les fêtes religieuses. Ils sont très tolérants et il n’y a pas de conflits entre les religions.

 

L’école au Népal

Cf. nos posts L’école au Népal.