Resistencia – Un transit pour des sculptures (1er Juin 2013)

Il n’y a pas très longtemps (et pourtant…), on s’esclaffait : « quoi ?!!??? Déjà en Mai !!! »…Et nous voilà en Juin…Pfff. Il faut avouer que depuis l’Asie, le temps passe à une vitesse folle…mais on ne lésine pas et, entre 2 nuits de bus pour rejoindre Salta de Iguazu, nous voici à Resistencia.

Ce sera un passage éclair à Resistencia, pour un article éclair. Que dire d’autre ? Ah si ! ‘Resistencia’ car cette ville fut l’avant-garde des colons espagnols et qu’elle a ‘résisté’ à de nombreux assauts indiens. On ne comprend pas toujours ce qu’on nous dit en ‘Argentina’, mais c’est ‘bueno’ de parler une langue ‘latino’  parce qu’on ‘entiendar’ un ‘poquito’ l’ ‘español’  avec des mots comme ‘Resistencia’ ;-).  Comme a pu le démontrer notre conversation avec le chauffeur de bus. D’ailleurs, revenons à notre trajet de bus…
Certes on a quitté Iguazu, mais pas sans peur. Arrivé à la gare de bus, un garde nous dit : « Votre bus est à 21h ? Mais savez-vous qu’à 21h, il y a une grève générale des chauffeurs de bus ? Allez demander au guichet de votre compagnie de bus ce qu’il en est. » Bon,  tout ça en anglais. Quant au guichet… il en sait ‘nada’. On poireaute donc pour voir si notre bus viendra ; on a la sensation qu’on nous laisse mijoter (poireauter…mijoter… pas mal non ?). Finalement à 20h45, notre bus arrive ! Le garde nous somme de se dépêcher pour embarquer. On voit le chauffeur et son acolyte qui sont pressés. Tout le monde embarque dans la précipitation, même nos deux irlandais avec qui nous avions partagé le trajet de bus Buenos Aires-Iguazu.  20h55, le bus décampe pour justifier qu’il est amical à la grève, mais que son service était avant 21h…. Et ben… Le jeune qui devrait nous servir s’adresse à nous, irlandais et français. Il nous parle, mais aucun de nous ne parle l’espagnol… Quoique… ‘Tirar’ les rideaux, à cause des ‘manifestations’, sinon ‘riesgo’ d’avoir des jets de pierres sur la ‘fenestra’. Du coup, on échange tant bien que mal avec lui (mots et mimes) ; les irlandais s’en remettent complètement à nous. Et on comprend que la grève est plus imposée que militante… Hausse salariale en jeux… ‘indefinite’ pour la durée. Enfin bon, il ne semble pas convaincu mais est complétement excité (à en tomber dans les escaliers du bus !!!). En attendant, c’est dans le noir, avec les rideaux fermés qu’on circule. On angoisse déjà pour le bus du lendemain. A 22h45, après un arrêt dans une autre ville, les lumières s’allument, on nous sert enfin un petit plateau repas (Kevin est aux anges), et le film du soir démarre (tardivement). Le jeune nous glissera, avec un grand sourire, soulagé : ‘manifestations, terminado’…  Une page se tourne. On peut se moquer des grèves françaises mais les grèves argentines sont bien risibles également à priori ! Mais revenons à ‘Resistencia’ (remarquez le style narratif de Kevin qui vous emmène d’une histoire à l’autre sans grand lien…).

Resistencia est une « petite » ville sans prétention qui n’a qu’un seul intérêt : sa multitude de sculptures. Nous avons entendu (mais à vérifier, notre source n’étant pas officielle) que les habitants de Resistencia bénéficiaient d’un dédouanement fiscal d’un an s’ils installaient une sculpture devant leur perron…De quoi être bien motivé. Mais il est apparu que nous n’avons pas vu tant de statues que ça devant les maisons elles-mêmes. Toutes les sculptures que nous avons vues étaient présentes sur la place principale ou dans la rue piétonnière, etc…Ce n’est pas comme si nous nous étions arrêté exprès à Resistencia uniquement pour voir ces sculptures mais niveau horaires et budget, ce sont les 2 bus qui nous convenaient le mieux nous évitant de payer 2 nuits d’hôtel. Nous n’avons pas si bien dormi que ça durant notre première nuit entre Iguazu et Resistencia, du coup, réveil et journée un peu difficiles malgré tout…

N’ayant absolument pas confiance en ce qu’ils appellent la « consigne » de la gare routière de Resistencia, nous partons prendre le bus de ville avec nos sacs pour rejoindre le centre. Par contre, hors de question de se balader avec nos sacs pour visiter cette ville… Il fait chaud et on n’a pas envie de suer avant de reprendre un bus de nuit. On décide donc de s’installer sur un banc dans le parc de la place principale et d’alterner entre nous pour que l’un garde les sacs pendant que l’autre part explorer la ville. On se rendra vite compte qu’en 1h, nous avons fait le tour d’une bonne partie du centre-ville et qu’après avoir pris les multiples photos de sculptures, nous jouons nous-mêmes à la sculpture en ne bougeant pas de notre banc de la matinée !

   

 

   

Nous résumerons donc notre journée ainsi : mouvance des sculptures que nous sommes de banc en banc. Après le premier banc de la gare routière du matin, nous passons sur le banc du jardin de la place publique pour ensuite, passer sur un banc à l’ombre car le soleil commence à taper trop fort. De là, il est temps de manger…Nous nous enfilons donc le menu économique et très gastronomique : pizza/coca pour repasser sur un banc ombragé du jardin. Mais…il commence à faire frisquet alors nous bougeons sur un banc ensoleillé avant de repartir pour la gare de bus et d’occuper un banc ensoleillé, dehors, pour attendre notre bus. Quelle journée !!!!

Néanmoins, on est bien content d’avoir bougé en centre-ville pour lire, au soleil, dans un environnement agréable et vert ! Et c’est reparti pour une nuit de bus ! Mais cette fois, pour seulement 25ARS de plus, on pouvait passer en cama (au lieu de nos semi-cama habituels) et surtout, plus question de grève ! On risque donc de passer une meilleure nuit.