Trek du tour des Annapurnas (11 au 25 Octobre 2012)

Nous avons passé 15 jours autour des Annapurnas absolument magnifiques. Les paysages nous ont comblés : multitudes de sommets géants enneigés et paysages verdoyants plus bas en altitude. Nous avons commencé à 800m d’altitude et avons fait une première performance au Lac Tilicho à 4990m puis au Thorung La Pass à 5416m !

En parallèle, nous avons faits de supers rencontres, aussi bien des népalais que des touristes (mention spéciale pour Alisha et Dany, nos New-Yorkais préférés ; et pour Isabelle et Eric).

Avant de vous relater notre trek, quelques informations pratiques :

 

Formalités :

Avant d’entreprendre tout trek au Népal, il faut se munir d’une TIM’S card. Elle est obligatoire et permet au trekkeur de se recenser (en quelques sortes). En 2012, elle nous a coûté 1690Rs/personne (soit environ 16€). En plus de la TIM’S card, il faut payer un droit d’entrée pour le parc dans lequel vous souhaitez faire votre trek. Pour les Annapurnas, nous avons payé 2000Rs/personne. Ces deux formalités peuvent se faire à Kathmandu au Nepal Tourism Board (rue Pradarshanti marg) ou à Pokhara, au bureau de l’ACAP – Annapurna Conservation Area Program. Pour obtenir ces cartes, il faut remplir des formulaires sur place et fournir 4 photos. Si vous ne payez pas votre droit d’entrée avant, il vous en coûtera le double au départ du trek. Plusieurs « check post » sont situés le long du trajet auprès des quels on présente ces documents.

 

Matériel :

Carte de trek : nous avons choisi la Nepa Maps “around Annapurna” 1 : 125 000. Elle n’est pas très précise, mais en fait, aucune ne semblait l’être vraiment. Elle suffit dans tous les cas pour le tour des Annapurnas. Elle s’achète dans de multiples boutiques de Thamel à Kathmandu (vous pouvez aisément négocier le prix même si elle n’est déjà pas bien chère !).

Equipement : Tout dépend de la saison mais sachez que même en octobre vous pouvez avoir de la neige. La température est idéale en journée mais dès que le soleil se couche, ça se rafraîchit très vite ! Vous pourrez vous équiper pour pas très cher dans n’importe quelle boutique de Thamel .

Parmi les indispensables : sac de couchage, chaussures de marche, pantalon-short, polaire, veste chaude, bonnet, gants, bâtons, gourdes, lunettes de soleil, trousse à pharmacie.

 

Eau :

Vous pourrez, tout le long du trek, acheter des bouteilles d’eau – près de 70Rs/L au début pour monter à près de 200Rs/L tout en haut. Néanmoins, ce n’est pas recommandé par l’ACAP. En effet, pour éviter de polluer le parc avec des bouteilles en plastique, il est conseillé de ne pas en acheter. De notre côté, nous n’en avons pas acheté une seule ; nous avons rechargé nos gourdes dans les nombreuses sources que nous croisons pour la purifier avec une pastille de Micropur. Cela est aussi plus économique.

 

Avec ou sans guide ? Avec ou sans porteur ?

Pour le porteur : nous ne savons pas combien cela coûte mais dans tous les cas, si vous avez des problèmes de dos ou que vous souhaitez juste faire un trek sans être très habitués à la marche, autant prendre un porteur. Cela facilite énormément la marche, surtout quand on commence à monter haut en altitude où le souffle vient à manquer.

Pour le guide, nous avons pu expérimenter avec et sans puisque nous avons randonné 7 jours avec un autre couple qui en avait un. Un guide coûte environ 20$/jour (y compris sa nourriture et son logement, hors déplacements en transport en commun si besoin). Cela ne sert à rien de prendre les packages ‘nourriture + logement + guide’ puisque cela vous coutera moins cher de vous nourrir et de vous loger vous-même, d’autant plus qu’on reste limité à un budget par personne pour la nourriture. Prenez donc seulement le guide.

Sur la nécessité d’en avoir un ou non, clairement, nous n’en n’avons pas pris et n’en avons pas ressenti le besoin. Avoir un guide permet de suivre sans réfléchir, d’aller dans les lodges qu’il vous choisit et de lui donner, à lui, vos commandes de repas. Mais tout cela se fait très facilement tout seul. Un guide peut être intéressant si vous voulez échanger avec lui sur la culture népalaise…

En tout cas, pour un guide parlant l’anglais, nous vous recommandons Jeet : 0097798464184391. Il est contactable par la guesthouse Gauri Shankar : gaurishankargh@hotmail.com. Il est très sympa, marrant et il gère absolument tout !

Pour un guide parlant français, vous pouvez passer par l’agence par laquelle Isabelle et Eric, un couple français rencontré durant le trek, sont passées. Ils en étaient ravis, leur guide était génial et l’agence était très avenante et respectueuse des Sherpa! L’agence s’appelle Sunshine trekking Nepal.  Leur guide ‘appelait Gorang Rai (il parlait français).

 

Et le budget ?

Nous donnerons plus de détails dans les informations pratiques du Népal mais en résumé, les logements + la nourriture nous auront coûté 12€/jour/personne.

Si l’on ajoute les bus pour le départ et retour de trek, le bus pour raccourcir notre trajet, les permis et cartes de trek et le « pourboire » que nous avons donné au guide d’Alisha et Dany pour s’être occupé de nous pendant une semaine, nous sommes à 17€/jour/personne.

Autant dire que cela ne coûte pas grand-chose. En moyenne, nous aurons payé notre logement 1€/jour/personne. La nourriture est donc le plus gros poste de dépense en sachant que les prix ont plus que doublé à partir de Manang en raison de l’inaccessibilité des villages (normal).

 

Voici notre trajet :

En rouge : notre trajet à pieds

En marron : les raccourcis pris en jeep/bus

 

 

Première journée – 11 Octobre 2012

Lever à 5h30 pour aller prendre le bus…il est tôt certes, mais nous sommes au taquet ! Après le bon petit déjeuner de Elbrus Home (comme d’hab), un des potes du propriétaire nous conduit (à pieds) à la station de bus. C’est cool, on n’a rien demandé et on est complétement pris en charge.  Il nous indique donc le bus et indique au chauffeur de nous déposer non pas à Pokhara (qui est la destination du bus et ce pour quoi nous avions payé notre ticket à la base), mais à Dumre, une ville 2h avant Pokhara qui nous permettra ensuite d’aller directement, dans la journée, au départ du trek des Annapurnas.

Le bus part, sans encombre, à l’heure prévue (7h) et 5h plus tard, il nous dépose à Dumre. De là, le responsable de la Guesthouse nous avait dit de prendre un bus pour aller à Bhulbhule. Nous rencontrons 2 polonais qui cherchent, eux aussi, à aller à Bhulbule. De notre côté, on les laisse faire et on va manger dans un petit bouiboui (ben oui, il est 12h et le petit dej remonte à quelques heures maintenant) quelques samosa (beignets frits farcis de pomme de terre légèrement épicé). On se régale.

Entre temps, le polonais nous indique qu’en fait, il ne semble pas y avoir de bus pour Bhulbhule. On va donc se rendre à Besi Sahar pour ensuite prendre un autre bus pour aller à Bhulbhule. Ok…d’un autre côté, c’est ce que le Lonely Planet indiquait et Besi Sahar est vraiment sur le chemin.

On va donc prendre le bus pour Besi Sahar. Le chauffeur nous annonce un prix, mais nous savons déjà que nous ne paierons certainement pas ce prix-là. Faut pas nous prendre pour des touristes stupides non plus ! On verra donc ce que les locaux payent et on fera en fonction. Bus est tout de même un grand mot, nous sommes plutôt dans un minivan d’une vingtaine de places mais qui peut contenir à peu de choses près 50 personnes (si si, c’est possible – cela doit être le maximum que nous avons atteint). 3h plus tard et environ 50 arrêts plus tard, nous arrivons à Besi Sahar où le chauffeur nous rend nos sacs ce qui nous laisse donc le champ libre de négocier le prix puisque nous pouvons partir, comme nous le voulons, sans payer. Il finit donc par prendre nos 150Rs que nous lui tendons pour 2 (1,5€)…les locaux payaient environ 120Rs ! Dans un premier temps, nous nous faisons enregistrer auprès du bureau de l’ACAP (Annapurnas Conservation Area Project), puis, tout de suite, nous montons dans un bus pour aller à Bhulbhule. On nous annonce 9km en 2h – ça fait beaucoup tout de même pour 9km. Mais on va vite comprendre que ce sont 9km de piste plus que chaotique et que 2h ne seront pas de trop ! Nous arrivons donc à Bhulbhule à 17h30, soit 10h30 depuis notre départ de Kathmandu !!! On se sent tout poussiéreux. On s’enregistre à nouveau dans un bureau de l’ACAP (c’est bon, notre trajet est pisté, nous ferons bien le tour des Annapurnas, tout est dans les registres) et partons à la recherche d’un toit pour la nuit.

On se posera rapidement, après avoir passé notre premier pont suspendu népalais (ça tangue !), dans une guesthouse qui nous propose une nuit à 250 Rs (2,5€ pour 2) que nous négocierons à 200Rs…eh oui, toute réduction est bonne à prendre 😉 (vous nous reconnaissez bien là non ?). Après une « bonne » douche (chaude en tout cas !), nous passons la soirée, face à un très beau paysage, avec Isabelle et Eric, 2 français rencontrés à la guesthouse. Repas de Daal Bhaat (LE plat typique : riz, soupe de lentilles, curry de légumes – le tout à volonté)  pour Kevin et Momo aux légumes pour Elise. On se régale et on passe une très bonne soirée. Isabelle et Eric ont pris un guide qui parle un peu français et qui est absolument adorable ! Eux-mêmes sont d’ailleurs très très sympatiques !!! On sera amené, de toute façon, à les revoir régulièrement le long du trek.

A 20h30, on part se coucher. Demain, on compte commencer à marcher à 6h30 donc il est l’heure !

 

Deuxième journée – 12 Octobre 2012 – De Bhulbhule (840m) à Jagat (1300) – 8h30 (dont une heure de pause)

 

Lever 5h30, après une préparation et un petit déjeuner qui tarde à venir, ce n’est que peu avant 7h que nous débuterons notre marche. Nous ne savons pas encore jusqu’au nous irons ce soir, cela dépendra de notre avancée…

Le temps s’annonce magnifique, à 7h30, il fait déjà chaud (nous marchons déjà en t-shirt/débardeur). C’est très agréable de marcher sous cette fraîcheur matinale. Très vite, nous apercevons de magnifiques paysages de cultures en terrasse. Les couleurs sont incroyables.

 

   

Après une petite pause en-cas à Barundanda (cela fait déjà 4h que nous marchons), nous continuons notre chemin. Malgré la haute saison de randonnée, nous croisons peu de touristes…quelques-uns biensûr, mais cela reste vraiment raisonnable ! Beaucoup font appel à un guide et/ou porteurs. Tant que le porteur ne porte qu’un sac à dos de 60L environ…pourquoi pas (quoique l’idée de faire porter son sac nous dérange mais c’est un métier en soi au Népal). Par contre, nous croisons un porteur qui porte plus de 50kg pour un groupe de touristes (il a toute la nourriture) et il n’en peut plus. On trouve cela vraiment abusé !

Les paysages sont toujours aussi magnifiques. Nous marchons sur des petits sentiers, régulièrement à l’ombre et heureusement car il fait une chaleur incroyable. Nous commençons à être crevés et même si nous n’avons pas faim, il faut penser à se donner des forces. Nous nous arrêtons peu  avant Ghermu vers 13h pour manger – des momos pour Kevin et des nouilles au thon pour Elise. Bien requinqués, nous reprenons la marche à 14h. Il fait toujours aussi chaud, mais les vues sont toujours incroyables. La cascade de Syange est impressionnante et les cultures en terrasses toujours magnifiques.

Arrivée à Jagat à 15h45-16h, on se demande si on continue jusque Chyamche ou si on arrête là pour aujourd’hui. Nous avons déjà eu une bonne journée et en regardant la suite, on se dit que cela ne sert pas forcément de continuer plus pour cette fois ! On a l’embarras du choix sur les lodges et on en choisit un un peu au hasard. Il est mignon, les chambres, toilettes et douche sont propres. Nous n’arriverons pas à avoir la chambre gratuite mais à 50Rs (50cts)…ça nous va !!

Après un peu d’ordi, un Daal Bhaat (le but étant biensûr de faire un best-of de tous les Daal Bhaat que nous aurons mangé ;-), on se fait un petit film sur l’ordi. Mais la journée n’aurait pas été complète sans la petite chasse à l’araignée que Kevin a durement menée avant de se coucher !

 

Troisième journée – 13 Octobre 2012 – De Jagat (1300m) à Dharapani (1860m) – 8h (dont une heure de pause)

Lever 6h, mais cela fait 15 minutes que Kevin ne dort plus. Hier soir, une araignée lui avait échappée, on le savait, mais là, elle se retrouve sur le mur juste à côté de lui dès qu’il ouvre les yeux ! Du coup, dur dur de se rendormir…On n’a pas pu s’empêcher de prendre la photo, elle était quand même énooooorme !

Après un bon petit déj’ (ils sont toujours tellement long à servir qu’on met un temps fou le matin avant de partir), on se met en route. 30 minutes plus tard, le soleil perce et il fait déjà une chaleur incroyable ! Elise est en nage…c’est fou de si bon matin ! On essaie au maximum d’éviter la route des jeep et prenons les petits sentiers dès que c’est possible.

Nous passons donc une heure dans les sous-bois avant d’arriver à Chyamche. Nous apercevons une cascade magnifique de plus de 200m !!! Hier, nous trouvions déjà la cascade de Syange magnifique mais en fait, elle ne faisait que 111m (petite joueuse !). Après Chyamche, nous entamons une longue et dure montée pour arriver jusque Tal. Nous ne grimperons que 300m au final mais nous sommes beaucoup descendu juste après Chyamche …il a fallu tout remonter et encore plus ! La montée est vraiment difficile avec la chaleur et la fin nous fait peiner.

   

 

Arrivée à Tal vers 11h30, nous décidons de nous arrêter pour manger. Le prochain village sera notre destination pour ce soir et on commence quand même à avoir un peu faim.

Le village de Tal est un village très mignon. Il se trouve en bord de rivière qui s’élargit à cet endroit. Les maisons sont toutes colorées et au bout, on débouche sur une cascade (encore une).

 

Le temps se couvre légèrement, ce qui ne nous déplaît pas pour le reste de l’après-midi. Après un bon déjeuner réparateur, on se remet en route. Ça va déjà mieux quand même ! Il nous reste environ 2h30 de route pour la journée et seulement 160m de dénivelé. Nous longeons la route pendant quelques temps  avant de pouvoir bifurquer sur un chemin 30 minutes avant notre arrivée à Dharapani.

Aujourd’hui, nous avons perdu les cultures en terrasse. Par contre, nous avons pu admirer une quantité incroyable de cascades toutes aussi belles les unes que les autres. Le torrent que nous avons suivi tout au long de notre journée se déchaînait de plus en plus. C’est vraiment impressionnant de voir et d’entendre constamment un tel débit et une telle pression….et c’est parfois flippant de passer sur les ponts népalais un peu bancales au-dessus d’un tel débit d’eau ! Nous avons croisé également pléthore de porteurs – certains porteurs pour les touristes, mais la plupart pour approvisionner les villages. Ils sont souvent en tong et portent une charge absolument inimaginable !…

 

Arrivés à Dharapani, comme à notre habitude, nous nous arrêtons dans le lodge qui nous plaît le plus. Nous y retrouvons Isabelle et Eric, qui ont la chambre juste à côté de la nôtre. Il est encore très tôt, mais nous sommes fatigués de notre journée. Après une petite douche bien fraîche, nous passerons la soirée avec Eric et Isabelle autour d’une soupe pour Elise et du classique Dhaal Bat pour Kevin !

 

Quatrième journée – 14 Octobre 2012 – De Dharapani (1860m) à Chame (2670m) – 5h30

Notre journée commence toujours aussi tôt. Levés 6h, petit dej à 6h30 (Tibetan bread avec confiture sur les conseils d’Eric et Isabelle – miam !). Nous rencontrons deux new-yorkais au petit dej avec qui nous discutons un bon moment – ce qui nous met un peu en retard sur notre programme mais en même temps, l’étape n’est pas très grande aujourd’hui  donc on a le temps. Ils ont tous les deux quitté leur job pour voyager un an…sur les prochains mois, nous avons à peu près le même programme.

On se met en route vers 7h30 du coup, et à peine parti, nous sommes arrêtés pour un contrôle à un bureau de l’ACAP. Une fois ce contrôle passé, c’est parti pour 5h de marche. Arrivés au village de Bagarchhap, nous apercevons un sommet enneigé, caché au milieu de tous ses petits copains plus petits que lui. Nous supposons qu’il s’agit de l’Annapurna II que l’on devait mieux distinguer sur la suite de notre parcours.

Nous suivons la route des jeeps jusque Danakyu. Ensuite, on bifurque sur un chemin très agréable…ombragé. Nous resterons jusqu’à la fin sur ce chemin. Nous passons des petits torrents, Kevin se trempe les pieds et…il n’avait pas fermé ses chaussures le malin ! Du coup, ses chaussettes sont absolument trempées !

Le chemin est vraiment très agréable et bientôt, après une belle et grande montée, on aperçoit de magnifiques vues. Derrière nous se dégage le Manaslu, un magnifique sommet enneigé. Le Manaslu est vraiment un géant de l’Himalaya. Il culmine à 8162m !!!

 

Après une pause coca et snickers, nous continuons sur le chemin, et passons quelques très beaux (mais désolés) petits villages. Nous croisons également des singes !!!….et se dresse alors devant nous le sommet de l’Annapurna II (7937m). C’est bien celui-là que nous avions aperçu le matin même, mais cette fois, il se cache derrière quelques nuages. Il nous fait le scénario du Mont Blanc que l’on ne voit jamais sans nuage ! (dédicace à Olivier).

 

Nous arrivons vers 13h à Chame, notre destination du jour. Nous nous établissons dans un lodge pour la nuit en négociant la chambre gratuite si on prend les 3 repas ici (déj’, dîner et petit déj’). Il est encore tôt mais nous n’avons pas encore mangé. Après un repas vraiment attendu, Kevin va prendre sa douche et laver quelques habits alors qu’Elise part se balader dans le graaaand village de Chame. Elle y croise Isabelle et Eric qui se sont posés dans une autre guesthouse. Leur guide est là et il se fait réparer ses chaussures de rando – elles ont déjà fait 10 tours des Annapurnas mais elles peuvent encore survivre ! Le cordonnier effectue un travail fantastique, un vrai maître en la matière ! Le village comprend une « banque » avec un militaire et sa carabine devant. En face, il y a un poste de police avec une sacrée quantité de policiers pour ce si petit village, une boulangerie allemande, quelques magasins de fringues et ravitaillement. C’est un sacré grand village pour le coin !!! Mais attention, n’imaginez pas ça d’une façon moderne, on se croirait plutôt au Moyen-âge avec les chevaux dans la rue, la route de terre, les maisons en pierre et bien souvent délabrés. Mais cela passe le temps de s’y balader.

Nous y achetons quelques provisions pour notre en –cas du lendemain, les prix étant beaucoup moins chers que sur le chemin. Jusqu’ici, nous avons bien noté que plus on monte, plus les prix augmentent. Nous avons 3 références : le Dhaal Bat que Kevin prend tous les soirs, le coca et le snickers que nous prenons presque chaque matin à notre pause. Le snickers est passé de 100Rs à 120Rs (cela reste raisonnable), le coca de 100Rs à 180Rs, et le Dhaal Bat de 250Rs à 375Rs. Les prix vont encore augmenter plus on se rapprochera du col que nous allons passer à 5416m ! Mais cela reste somme toute très raisonnable !

A 18h, nous devons commander à manger, il semble que bientôt, il n’y aura plus d’électricité donc il faut commander avant. Et en effet, vers 18h30 jusque 21h, plus d’électricité…c’est assez étrange car c’est un des premiers villages où l’on voit ce phénomène alors que c’est le plus grand depuis le début de notre trek ! Nous mangerons donc à la lueur de la bougie puis à 20h30, nous partons regarder un film bien au chaud dans nos duvets….l’air de rien, les soirées se sont bien rafraîchies et la polaire est largement de mise !

 

Cinquième journée – 15 Octobre 2012 – De Chame (2670m) à Pisang (3200m) – 6h (dont une heure de pause déjeuner)

 Le jour se lève sur Chame et les machines que nous sommes devenues se mettent en route : on s’habille, on plie notre drap de soie, on range notre sac de couchage, on range notre sac à dos et hop, direction le petit déj…le classique pain tibétain, on paye et on enfourche les sacs à dos pour notre 4ème journée de marche.

Aujourd’hui, nous nous attaquons à 600m de dénivelé. C’est ce que nous avons fait en moyenne jusqu’ici. Par contre, il va falloir commencer à faire attention car nous montons sans cesse et l’altitude commence à se faire ressentir. Nous savons que l’étape d’aujourd’hui est cool, nous décidons d’y aller tranquillement, à un rythme un peu inférieur. Selon nous, pour faire face à l’altitude, il ne faut jamais se sentir essoufflé…donc y aller vraiment tranquillement à son rythme.

La matinée s’avère réellement tranquille, le dénivelé ne se ressent vraiment pas et on y va doucement. Nous marcherons une bonne partie de la matinée au milieu d’une forêt de pins. Nous sommes sur des paysages qu’on connaît un peu plus et qui ressemblent à nos randonnées  alpines. Les odeurs sont agréables (résine et pins). Nous longeons également le « Paungda Danda », un ancien glacier qui laisse place désormais à une paroi lisse…mais alors vraiment lisse et surprenante ! La matinée est agréable et le ciel d’un bleu absolument incroyable !

 

 

Nous nous arrêtons vers 11h30 pour déjeuner à Dikhur Pokhari face au majestueux Annapurna II. La vue est incroyable. Nous mangeons en compagnie de Emmie et Nicolas, 2 français que nous croisons régulièrement sur le chemin.

On se remet en route et arrivons à Upper Pisang à 13h30-14h.  Nous montons directement au monastère perché sur les hauts du village. C’est un monastère rénové absolument magnifique. Le lieu est coloré et paisible. Les moines nous offrent du Hot Lemon, une eau citronnée sucrée. Le lieu est vraiment paisible et la vue sur l’Annapurna II est encore une fois magnifique. Nous y passons un petit moment accompagné de Dany et Alisha, les 2 américains que nous avions rencontrés l’avant-veille. Ils nous indiquent qu’ils vont dormir au Lower Pisang dans un hôtel que leur guide leur a conseillé. Nous partons donc pour dormir dans le même endroit puisque le lendemain, on souhaite faire le même trajet qu’eux (soit : éviter la route et prendre le sentier qui rajoute 3h de marche) et ils nous ont proposé de le faire ensemble.

 

 

Leur guide avait raison, le lodge est mignon mais surtout, nous avons une douche chaude et une salle commune chauffée au poêle !!! Nous passons donc la soirée à 4 à discuter à la chaleur du poêle. Demain, une très grosse journée nous attend…on part donc se coucher très tôt pour être en forme !

 

Sixième journée – 16 Octobre 2012 – De Pisang (3200m) à Manang (3540m) – 7h30 (dont 1h30 de pause déjeuner)

Comme prévu, nous nous levons à 6h et pas de temps à perdre, à 7h précise, nous devons être partis. Après un bon petit déj’ bien copieux (une sorte de porridge à l’avoine que l’on partage, du pain tibétain et des œufs), on part comme prévu avec Alisha, Dany et leur guide « Jeet ». La journée commence fort, d’après Jeet, nous devons grimper 3h et ensuite, le sentier sera plus tranquille jusqu’à Manang. Il fait assez froid mais pour grimper, c’est mieux. Pour finir, en 1h30, nous arriverons aux 3670m d’altitude que nous devions atteindre en 3h. Nous sommes fiers de nous et Jeet aussi…Lui qui croyait arriver « tard » à Manang nous indique que pour finir, nous y serons vers 14h. La montée était raide, mais en y allant tranquille sans forcer, nous avons réussi à garder un rythme constant sans s’essouffler. Cela devient vraiment important à ces niveaux d’altitude.

 

 

Le chemin est en effet beaucoup plus tranquille ensuite et les vues sur les sommets enneigés sont magnifiques. Nous marchons avec quelques bonnes descentes (il faut redescendre à 3570m pour notre destination de la journée) et quelques petites montées, mais l’ensemble reste agréable. Il commence à faire très bon et nous pouvons bavarder avec nos 2 amis américains. Au final, la marche passera très vite.

 

   

 

A 12h30, nous nous arrêtons pour déjeuner dans le village qui précède Manang. On attendra nos plats 1h….ça devient une habitude au Népal mais aussi longtemps, cela ne nous est quand même jamais arrivé. Après un bon repas, Jeet nous annonce qu’il nous reste une heure de marche pour atteindre Manang mais en même pas 30 minutes, nous y sommes…

Il nous installe dans un hôtel très sympa (on se fait vraiment prendre en charge !). Elise est absolument exténuée depuis le repas : le soleil (malgré les protections), la fatigue ou l’altitude ? En tout cas, elle part directement se reposer. En fin d’après-midi, on part se balader un peu dans le village malgré tout et on s’approvisionne pour le lendemain en en-cas (on compte partir randonner jusqu’au Ice Lake à 4600m pour la journée et revenir à Manang le soir = journée d’acclimatation). De retour à l’hôtel, nous passons la soirée dans la salle commune, où il y a un monde fou, à jouer aux cartes avec Alisha et Dany, leur guide et un danois rencontré le midi. Après le repas, nous continuons à jouer avec Alisha et Dany et partons nous coucher vers 21h30…le lendemain sera tout de même une grosse journée puisque nous allons grimper plus de 1000m de dénivelé pour atteindre le lac !

 

Septième journée – 17 Octobre 2012 – Journée d’acclimatation à Manang

Au lever, nous sommes au taquet. Nous sommes chaud pour aller au Ice Lake….mais le temps nous refroidit très vite. C’est très nuageux dehors et on ne voit pas très loin. On se ravise donc très vite et décidons de modifier nos plans…que faire ? Soit nous décidons de nous reposer réellement et entamer une petite marche autour de Manang, soit nous décidons de partir tout de suite pour la prochaine étape mais cela ne s’appelle donc plus une journée d’acclimatation. Dans tous les cas, nous décidons de « rallonger » de 2 jours notre trek pour se rendre au Tilicho Lake, le lac le plus grand et le plus haut du monde… enfin il paraît, en tout cas sacré pour les Tibétains. C’est Jeet qui nous décide finalement, il nous dit de nous reposer et de les suivre le lendemain au Tilicho Base Camp. Ok…on s’est levé tôt pour pas grand-chose mais les programmes sont faits pour être changés !

Vers 9h, nous partons pour une balade au ‘Chonghor point of view’ qui nous mènera à 4000m d’altitude avec un beau point de vue. Ce côté-là de la montagne est plutôt dégagé donc nous devrions réellement profiter de la vue. Nous mettons environ 2h aux 4000m. Nous avons, sur le chemin, une vue splendide sur un petit lac (le lac de Ganggapurna) et le glacier de Ganggapurna. En tout cas, pour le moment, nous supportons bien l’altitude tous les deux et c’est déjà une très bonne nouvelle !

 

Nous redescendons et sommes de nouveau à Manang à 13h. Nous avons un peu faim, mais nous avons surtout envie de goûter aux pâtisseries (il y a plusieurs bakeries à Manang). Nous déjeunerons donc sucré : croissant et pain au chocolat, gâteau au chocolat et un fantastique crumble aux pommes et cannelle !!! Un régal pour pas grand-chose.

Le reste de l’après-midi sera sous le signe du repos…Nous ne faisons vraiment pas grand-chose : sieste, recharge de l’ordinateur et lecture, jeu de cartes avec une française (Stéphanie) et une québécoise (Isabelle) rencontrées quelques jours plus tôt qui viennent d’arriver à Manang….

 

Huitième journée – 18 Octobre 2012 – Manang (3540m) au Tilicho Base Camp (4150m) – 7h dont 1h30 de pause déjeuner

Ce matin, nous quittons Manang après un petit déjeuner absolument gargantuesque : hot lemon (qui est devenu notre boisson préférée) et pâtisseries !!! (Crumble pomme cannelle, pains au chocolat absolument énormes et croissant au chocolat). On n’arrive même pas à tout manger tellement ils sont énormes. Cela nous fera notre dessert pour ce midi ! A 8h, nous décollons, toujours en compagnie d’Alisha et Dany. C’est sympa d’être à plusieurs pour marcher, on discute un peu plus…même si en montée et même parfois sur le plat, cela est quasiment impossible en raison de l’altitude et de la respiration à laquelle nous faisons de plus en plus attention.  Les vues sont absolument magnifiques et nous arrivons vers 12h dans une guesthouse où nous déjeunons et de laquelle la vue est époustouflante. Nous  y dormirons le lendemain mais ne faisons qu’y passer pour le moment.

 

Nous avions emporté de quoi nous faire des sandwichs, histoire de changer un peu et parce qu’Elise bavait littéralement devant le fromage de Yack la veille. Sandwich à l’œuf dur, au thon et au fromage de Yack : un délice même si nous n’avions pas encore très faim après le gros petit déjeuner du matin !

Vers 13h, nous repartons direction le Base Camp. Normalement, nous avions déjà fait tout le dénivelé donc ça devrait être plus cool. Ça l’est en effet question dénivelé mais beaucoup moins question sécurité. Nous marchons pendant presque 1/2h à flanc de montagne/falaise sur un chemin escarpé et caillouteux avec des éboulements d’annoncés. C’est très rassurant tout ça ! Parfois, il y a à peine la place pour y placer un bout du pied, et il ne faut absolument pas regarder en bas car la falaise est un fantastique toboggan ! Après 3h de marche l’après-midi, nous sommes lessivés et heureux d’arriver au Base Camp.

 

 

Nous nous installons dans un « hostel » relativement sommaire mais qui fera très bien l’affaire pour la nuit. Nous sommes à plus de 4000m d’altitude (4150m exactement) et Jeet nous « impose » donc de manger une soupe à l’ail. Il paraît que ça aide. En tout cas, tout va bien pour le moment, Alisha, Dany et Elise ont un petit mal de tête mais rien de bien inquiétant. Après une soupe à l’ail, des momos aux légumes et notre habituelle partie de carte, nous allons nous coucher très tôt. Demain sera une très grosse journée, nous devons grimper au lac le matin et retourner ensuite où nous avions mangé le midi-même !

 

Neuvième journée – 19 Octobre 2012 –Tilicho Base Camp (4150m) – Tilicho Lake (4990m) – Mursang (4100m) – 9h dont 1h de pause déjeuner

 Ce matin, lever 5h20. La journée va être longue ! Nous partons vers 6h15 pour atteindre le Tilicho Lake….et on ne va faire que monter ! On doit grimper plus de 800m de dénivelé et Jeet nous annonce le lac en 3h30 maximum.

Il fait froid dehors et tout semble gelé. A la première rivière à franchir, Jeet tombe dans l’eau…il faut dire que la moitié de la rivière est gelée et les rochers sont très glissants. Du coup, tout le monde galère un peu pour passer sauf Elise qui a trouvé sa solution : marcher dans l’eau. Au moins, ça ne glisse pas ! Après ce premier petit obstacle rigolo, on ne fera que monter, monter et monter !

 

 

Nous ne nous arrêtons pas trop souvent, par contre, la montée est très lente. Il faut s’assurer d’avoir de l’oxygène à chaque pas afin de ne pas se sentir essoufflé. Nous avons laissé les sacs au Base Camp puisque nous y repasserons pour déjeuner, et c’est déjà un poids en moins pour la montée ! Aux abords du haut du col, un bruit sourd retenti ; mais on n’y prête pas attention car nous sommes trop concentrés sur notre respiration. C’est aux cris du guide : avalanche, avalanche ! qu’on sort de notre torpeur… pour apercevoir sur le flanc opposé un nuage de neige qui descend le long de la montagne. Vers 9h30, nous arrivons enfin au lac, ravis : la vue est splendide. Nous sommes entourés de sommets enneigés et face à un lac d’un bleu incroyable qui fait surréaliste. Le Tilicho Peak intégralement enneigé est majestueux.

 

Il fait froid à notre arrivée, un vent glacial et constant nous refroidit très vite. Nous ne tardons donc pas trop et vers 9h45, nous entamons la descente. Jeet nous avait annoncé 2h-2h30 de descente, mais nous la ferons en 1h30 : on est trop fort !

Du coup, on a le temps de se reposer et de prendre un bon repas au Base Camp avant de se remettre en route : ce dont nous n’avons absolument pas envie !!! On mettra un peu plus de 2h pour revenir à Mursang où, malgré la réservation de Jeet de 2 chambres, nous avons du mal à nous faire une place dans des dortoirs. Alisha et Dany partagerons donc un chambre avec une allemande et de notre côté, une chambre avec 2 gars. Nous sommes fatigués mais heureux de notre journée ! Nous sommes dans la même guesthouse qu’un groupe d’allemands en VTT. C’est eux qui nous ont « pris » toutes les chambres. Demain, ils vont au même endroit que nous. Du coup, Jeet nous annonce que demain, il partira en éclaireur seul pour aller plus vite et nous réservera 2 chambres à Yak Kharka…ainsi, nous pourrons prendre notre temps sur la route. Ok, pourquoi pas !

Et comme toutes les soirées se ressemblent depuis quelques jours, nous passerons la soirée autour du poêle à jouer aux cartes au 500, une forme de tarot/bridge…Alors que les filles menaient jusqu’ici, ce soir sera sous le signe des hommes qui  remportent haut la main.

 

Dixième journée – 20 Octobre 2012 –Mursang (4100m) – Yak Kharka (4050m) – 4h30

 Cette dixième journée est une petite journée et heureusement car nous nous sentons fatigués physiquement. Nous avons passé une excellente nuit à notre plus grand bonheur car on ne sait jamais quand le mal de montagnes peut frapper et nous avons réellement été chanceux jusqu’ici ! Jeet part donc comme convenu vers 7h alors que nous décollons vers 7h30. Le chemin est plutôt cool, nous montons un peu et arrivons dans une sorte de village totalement en ruine. C’est assez fantomatique !

 

 

Nous descendons ensuite énormément pour arriver à un pont népalais qui traverse la rivière. Comme à notre habitude depuis que nous marchons avec Alisha et Dany, nous nous amusons beaucoup sur le pont à sauter comme des fous pour faire bondir celui qui est au milieu. Alisha bondit vraiment beaucoup …ça marche pas mal ! Ces ponts paraissent complètement peu sécuritaires et sont pourtant d’une solidité incroyable !

Nous nous arrêtons régulièrement car, malgré le peu de difficulté du chemin, nous nous sentons fatigués (surtout les filles en fait !). Kevin prend un peu d’avance et nous le retrouvons en train de « discuter » avec les enfants d’une vendeuse de  gargote au milieu de nulle part. Il leur montre tout ce qu’il a dans son petit sac : l’appareil photo, le micropur (mais à quoi ça sert ?), le trépied d’appareil photo, notre boule anti-stress qui représente le globe…c’est définitif, il s’est fait de nouveaux potes !

Le tout étant quand même de ne pas trop faire attendre Jeet, nous nous remettons en route et rejoignons un sentier beaucoup plus emprunté. Alors que nous n’avions croisé presque personne de la matinée, nous voilà dépassés par deux petit groupes…Normal, c’est quand même la haute saison ! Nous arrivons vers 12h à Yak Kharka et prenons possession de nos chambres et de la dining room surtout, qui est en plein soleil ! Nous sommes affamés. Après un bon burger végétarien (nous n’avons pas mangé de viande depuis le début de notre séjour au Népal !), on se refait une petite partie de carte. Les filles prennent une belle revanche (plutôt grâce à Alisha, il faut l’avouer).

Le soir, la salle pour dîner, dans laquelle se trouve le poêle, est bondée. On mange une garlic soup (toujours recommandée pour l’altitude) et des pommes de terre frits et jouons aux cartes (encore !) jusque 21h : grosse soirée !!! Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas couché si tard !

 

Onzième journée – 21 Octobre 2012 –Yak Kharka (4050m) – Thorung Phedi (4450m) – 3h

La journée s’annonce bien, comme d’habitude, il fait un temps magnifique. Le programme est le même que la veille : mêmes horaires pour partir et Jeet partira en avant pour réserver des chambres à Thorung Phedi. Depuis que nous marchons avec Alisha et Dany, nous avons cette chance d’avoir Jeet avec nous (et Alisha et Dany biensûr). Nous nous sentons moins autonomes car il choisit tout pour nous, mais c’est un luxe malgré tout. Nous avons émis notre gêne à Alisha et Dany puisque nous voyageons normalement sans guide et que nous bénéficions anormalement du leur. Néanmoins, on trouve tous les 4 que cela est très agréable de marcher ensemble et de passer nos après-midi à 4, donc ils nous ont fait comprendre que cela ne les gênait pas… Soit, nous sommes ravis de continuer avec eux.

Cette journée sera sans doute l’une des moins belles…aussi bien au niveau du paysage que de l’ambiance. L’étape du jour était très petite :400m de dénivelé pour 3h30-4h de marche annoncée. Nous nous sommes retrouvés au milieu de groupes, ce qui nous faisait marcher assez souvent en file indienne sur le chemin escarpé à flanc de montagne…C’est tout de suite moins sexy que les 10 premiers jours où nous nous sommes sentis relativement seuls excepté le soir.

La vallée dans laquelle nous avons marché aujourd’hui présentait, en plus, beaucoup moins d’intérêt que les précédentes : peu de sommets visibles, pas de forêt de pins,  « juste » quelques montagnes dénuées de toute végétation.

Après 3h de marche seulement, nous arrivons à Thorung Phedi, qui sera notre point de départ pour le Thorung La Pass le lendemain. Nous aurions été seuls, nous aurions sans doute continué à marcher jusqu’au High Camp du Thorung La Pass qui se trouve à 4833m…cela aurait déjà évité 1h-1h30 de marche le lendemain qui sera une très grosse journée. Mais Jeet préfère qu’on dorme à Thorung Phedi, selon lui il ne faut pas dormir à si haute altitude….

Nous avons l’honneur d’avoir une chambre avec toilettes, ce qui nous évitera de sortir au grand froid en pleine nuit en cas de besoin ! (oui oui, tout a son importance à cette altitude et surtout à cette température). Nous passons l’après-midi à jouer aux cartes dans la salle commune ensoleillée.

Dès que le soleil se couche, il fait un froid de canard, nous sommes obligés de nous emmitoufler dans des couvertures pour rester au chaud. Jeet nous annonce que le lendemain, nous partirons vers 3h30 pour éviter les groupes et donc partir avant eux afin de passer le col dans la matinée et être aux alentours de 13h à Muktinath, notre destination du lendemain. Cela nous fera nous lever à 3h pour petit-déjeuner à 3h15. Ouh là là. Mais on compte…si on se couche à 20h, cela nous fait quand même 7h de sommeil. C’est pas si mal ! Après notre garlic soup, direction le lit pour lire un peu au chaud dans nos duvets, mais surtout pour très vite nous effondrer en pensant à la très dure journée qui nous attend demain !!!

 

Douzième journée – 22 Octobre 2012 –Thorung Phedi (4450m) – Thorung La Pass (5416m) – Muktinath (3760m) – 7h

Avant que le réveil ne sonne, Jeet frappe à notre porte. Il est 2h45 ! Pas de temps à perdre, nous nous préparons au plus vite et partons petit déjeuner.

A 3h40, munis de toutes nos couches de vêtements (le caleçon et t-shirt thermiques, la polaire, la gore-tex, les sous-gants, les gros gants, le bonnet) et de notre lampe frontale, nous voilà partis pour atteindre le col de Thorung La. Jeet nous annonce une moyenne de 4 à 5h de marche pour l’atteindre. C’est donc dans un noir très profond que nous entamons notre montée : 1000m de dénivelé à parcourir. Dès le début, c’est très difficile pour Elise. La montée est raide et le souffle manque rapidement. Les autres la distancent un peu ce qui ne lui plaît pas forcément car on ne voit pas grand-chose…Par contre, l’avantage du noir, c’est qu’on ne voit pas ce qui nous attend et la raideur de la pente….Nous atteignons le High Camp en 1h environ. Il fait toujours aussi froid. Nos doigts et pieds sont absolument gelés. Et ce n’est pas une exagération : l’eau est, elle aussi, complétement gelée ! Du coup, nous ne faisons pas de pause : il fait trop froid. Mais ça n’arrange pas Elise qui a vraiment du mal. Kevin veut lui prendre son sac (en plus du sien). Du coup, c’est Jeet finalement qui le prend. Sans le sac, ça va beaucoup mieux, elle arrive à suivre le rythme des autres. Petit à petit, le jour se lève et le soleil pointe le bout de son nez et nous réchauffe enfin. Nous assistons et profitons (malgré les efforts), à un magnifique lever de soleil dans les montagnes enneigées qui nous entourent.

 

 

Très peu de temps après, nous atteignons le col. Il n’est même pas 7h, nous aurons mis 3h pour monter….Elise comprend mieux pourquoi elle avait tant de mal. Alisha a eu beaucoup de mal aussi mais moins au niveau de la respiration, et le froid l’a faite avancer sans problème ! Nous n’avons fait aucune pause et n’avons pas traîné ! Nous sommes heureux d’avoir réussi à atteindre ce col : le but de notre trek quand même : 5416m !!!!! Après quelques photos indispensables pour immortaliser ce moment, nous buvons un thé et attaquons très vite la descente. Il fait toujours aussi froid !

 

 

Cette fois, ce ne sont pas 1000m à monter mais 1600m à descendre ! La descente est assez raide mais c’est tout de suite beaucoup plus facile !!! Nous nous arrêtons à mi-chemin pour notre pause « Snickers » préférée. A 10h30, nous arrivons dans les hauteurs de Muktinath.

Sur le chemin se trouve un temple très célèbre, lieu de pèlerinage bouddhiste et hindou. Nous nous arrêtons donc pour le visiter. C’est un lieu absolument magique, non pas par sa beauté (quoique le jardin et les arbres avaient une couleur magnifique), mais pour son ambiance. En ce moment, le festival de Dasain a commencé au Népal. C’est la plus grande fête du pays. Il semble donc que beaucoup de monde y vienne actuellement se recueillir. Il y a donc pas mal de monde qui effectue les traditions bouddhistes – dons, recueillement, petites actions (type faire sonner les cloches tout autour du temple dans le sens des aiguilles d’une montre), etc. Ce temple est très connu car il s’y trouve la flamme éternelle due à des émissions de gaz naturel. De ce fait, se trouve à Muktinath, une alliance terre-eau-feu qui en fait un lieu religieux. Durant cette visite, Jeet nous offre notre 3ème œil, celui qui nous protège.  Beaucoup de femmes népalaises ne souhaitent pas se faire photographier si elles n’ont pas leur 3ème œil !

 

 

   

 

Après cette petite visite, nous voilà parti au village pour rejoindre notre guesthouse. Même si la douche nous tente énormément (cela fait 4 jours que nous n’avons pas pu en prendre !), l’appel de l’estomac l’emporte. Après  un bon déjeuner (nous  sommes affamés depuis le temps que nous sommes debout), une bonne douche et une bonne sieste, on se balade un peu dans le village. Ce soir, nous souhaitons fêter ce passage important de notre trek. Nous cherchons donc quelle boisson locale nous accompagnera dans cette « fête ». Nous nous décidons pour un vin local : le Rakxy (c’est un peu nos bourses qui ont choisies aussi !). Nous entamons donc cet « apéritif » vers 17h30. En soit, ce n’est vraiment pas très bon. Jeet nous le coupe avec de l’eau chaude : on lui fait confiance…mais ce n’est toujours pas très bon ! Alisha et Elise partent acheter du concentré de Seabuck-Thorn Juice (un jus local très très bon) pour le diluer avec de l’eau le lendemain matin, pendant ce temps-là, biensûr, les 3 garçons commandent du rhum local et trichent dans la distribution des cartes de jeu ! (mais ça, Kevin ne l’avouera que bien tard !). Le rhum (toujours coupé avec de l’eau chaude) ne s’avère pas bien meilleur…un peu mieux avec du sucre mais les boissons locales ne nous auront pas particulièrement fait bonne effet ! On se sent bien fatigué après cette journée, alors après notre dîner, nous filons au lit pour se regarder un petit film (on a de nouveau de l’électricité : c’est le luxe) et on s’endort ensuite très vite après cette longue et dure journée !

 

 

Treizième journée – 23 Octobre 2012 – Muktinath (3760m) – Tatopani (1190m)  – 9h en transport motorisé

Ce matin, nous nous levons comme d’habitude mais aujourd’hui, nous ne marcherons pas !!! Nous nous rendons à Tatopani directement pour raccourcir de 3-4 jours notre trek et parce que cette partie de trek a perdu beaucoup d’intérêt à cause de la présence d’une route (que nous emprunterons en l’occurrence).

Nous partons donc vers 7h30 pour prendre une jeep de Muktinath à Jomoson. Il faut attendre dans un premier temps que notre jeep soit pleine. Nous attendons environ 1h pour terminer à 13 dans la jeep. Nous sommes dans la cabine arrière de la jeep et c’est assez étrange comme sensation. Quand la jeep roule, on a vraiment l’impression que l’arrière n’est pas bien attaché à l’avant – on a le temps d’imaginer tous les scénarios de cabine qui se détache et qui tombe dans le super ravin que l’on longe ! Au bout de 10 minutes arrive le premier problème mécanique….on repart quelques minutes plus tard pour 30 minutes et on s’arrête à nouveau. On ne sait pas trop ce qui se passe, en tout cas, on a le temps de faire quelques parties de cartes sur le bord de la route….On repart et on s’arrête pour finir pour démonter à nouveau le pneu et réparer une pièce qui se trouve derrière (oui ok, on y connaît pas grand-chose et on n’a pas vraiment reconnu la pièce en question : ce n’était pas les disques de frein en tout cas !). On arrive devant une petite rivière. Après les problèmes mécaniques, on doute un peu de pouvoir la franchir sans s’embourber dedans. Et vue le temps de réflexion du chauffeur, il doute aussi. Il regarde d’un côté, de l’autre et accélère brutalement ! On roule dans l’eau lorsqu’un premier choc au bas de caisse vient nous secouer… tant pis il accélère plus quand un deuxième choc similaire nous ralentit. Finalement, nous sommes de l’autre côté. Ouf !

 

Enfin on repart pour se rendre « sans encombre » à Jomoson. Arrivés à Jomoson, on ne perd pas de temps, Jeet nous fait courir dans la ville pour aller choper le bus pour Ghasa. Une fois dans le bus, il part nous acheter une bouteille d’Apple Brandy (un autre alcool local très connu) et pour faire tamponner nos permis de trek. Le bus l’attrape sur le chemin. Ça secoue toujours autant dans le bus. A 13h30, on s’arrête pour une petite pause déjeuner : curry végétarien pour tout le monde et pain népalais : un régal !!!!  On ne perd pas de temps, on  saute dans le bus qui repart et nous amène à Ghasa pour 15h30. De Ghasa (ça n’en finit pas), on prend un autre bus pour aller (enfin) à Tatopani. Il faut l’avouer, cela était très pratique d’être avec un guide pour cette journée !!!

Arrivés à Tatopani, le bus nous dépose juste devant les « hot springs » ou « sources d’eau chaude ». Ça nous a l’air pas mal du tout…2 grands bassins où les gens sont en train de se prélasser. Jeet nous propose d’aller déposer nos affaires à la guesthouse et d’y retourner ensuite pour se prélasser…Oh que oui ! Nous montons à peine quelques marches pour se retrouver dans le jardin tropical de notre guesthouse.

Jeet nous ouvre 2 chambres absolument luxueuses (ok, le luxe est devenu une notion relative…) : magnifiques pierres au mur, chambre spacieuse et surtout salle de bain et toilettes attenantes à la chambre (nous réalisons que nous n’avions pas encore eu ce luxe depuis le début de notre voyage !). Mais avant de profiter de cette chambre luxueuse : les sources chaudes ! Nous y arrivons alors que le soleil se couche. Cela fait un bien fou de se glisser dans une eau brulante après une journée de transport chaotique, mais surtout après plus de 10 jours de marche ! Nous restons un bon moment à nous prélasser. Il faut faire attention car dès que nous sortons de l’eau, la tête tourne pas mal. Quel bon moment ! On se disait que si on y arrivait trop tard (à Tatopani), nous n’aurions pas le temps d’y aller mais que ce n’était pas trop grave puisque nous avions déjà eu cette expérience en Mongolie. Mais c’est tellement agréable que nous sommes bien contents d’avoir pu y aller ! De retour à la guesthouse, nous prenons une vraie et chaude douche dans notre chambre !!!

Après tous ces bons moments, nous partons dîner et célébrer à l’apple brandy notre dernière soirée avec Alisha et Dany (snif). En effet, le lendemain, nous allons à Ghorepani (une très longue journée de marche avec 1600m de dénivelé à gravir) alors que Alisha et Dany s’arrête entre Tatopani et Ghorepani et font notre étape en 2 jours.

Mais au final, alors que nous prenons notre « apéritif », ils décident de nous suivre et d’ajouter une étape ailleurs dans la suite de leur trek…donc nous célébrons au final notre dernière soirée ensemble qui n’en n’est pas vraiment une ! Néanmoins, que dire sur l’apple brandy ? Eh bien Kevin a beaucoup aimé…comme tous les alcools locaux des montagnes, on le coupe avec de l’eau chaude mais cela reste très fort….En gros, avec l’altitude et la fatigue, cela peut très vite monter !

Nous sommes donc heureux de continuer encore une journée avec Alisha et Dany mais demain sera une très grosse journée !!! Alors ne tardons pas à aller nous coucher ! La grande nouveauté ce soir, c’est que nous n’avons pas froid en allant nous coucher ! Ça fait du bien d’être un peu redescendu en altitude et de retrouver des températures raisonnables !

 

Quatorzième journée – 24 Octobre 2012 –Tatopani (1190m)  – Ghorepani (2860m) – 8h30 dont 1h de pause déjeuner

Ce matin, nous prenons un gros petit déjeuner (œufs, pommes de terre et toast) car la journée va être longue et difficile. Ce n’est pas pour autant que nous partons très tôt de Tatopani : 8h…

Il fait gris et frais dehors, mais cela ne sera pas pour nous déplaire car nous voyons quand même très bien les paysages et au moins, le soleil ne nous donne pas encore plus chaud que ce que nous avons ! Après le passage d’un pont népalais, la montée commence ! C’est raide et principalement constitué de marches en pierre (marches plus ou moins égales biensûr). Il fait humide dehors et nous sommes très vite complétement trempés de sueur. Nous retrouvons nos cultures en terrasse et quelques cascades. Les paysages ont vraiment changé, on se sent revenu dans une jungle verdoyante comme nos premiers jours de trek : fini la haute montagne. Elise a les oreilles complétements bouchés, c’est incroyable : on monte trop vite à priori 😉

     

 

Du coup, au premier village, on s’arrête acheter des chewing gum et on se fait offrir un gâteau sucré par la maman. C’est une journée importante de la fête de Daishan aujourd’hui et même si les villages sont assez silencieux, tous les népalais que nous croisons ont un énorme troisième œil en fleur sur le front et ils se rassemblent dans les villages.

A midi, nous nous arrêtons à Shika pour déjeuner (c’est là que Alisha et Dany devaient normalement dormir) et nous y retrouvons à notre plus grande surprise, Isabelle et Eric. Ils avaient un jour d’avance sur nous depuis Manang mais ont marché un peu plus en Muktinath et Tatopani. Leur porteur a une entorse, de ce fait, ils font désormais des étapes plus courtes (surtout qu’ils avaient pris un peu d’avance par rapport à leur programme). Ça fait plaisir de les retrouver et de discuter un peu avec eux. Après un bon déjeuner et quelques parties de cartes (on ne s’arrête plus !), on repart pour une après-midi de folie : il nous reste plus de 900m de dénivelé à monter ! Le chemin est agréable : verdoyant, fleuri, etc. mais le dénivelé se fait ressentir et nous avançons comme des machines : monter, monter et monter. Jeet nous empêche de faire des pauses trop fréquentes et il a raison, mais c’est épuisé que nous arrivons enfin à Ghorepani ! Alisha a eu beaucoup plus de mal aujourd’hui : les marches, ce n’est pas trop son truc. Arrivés à Ghorepani, on ne voit pas grand-chose à l’horizon, la brume est trop présente. Nous nous installons dans une guesthouse qui présente une grande salle commune et nous avons une chambre qui a l’air d’avoir une vue incroyable : mais ce n’est pas ce soir que nous en profiterons. Après une douche, nous dévorons notre diner comme des goinfres, complétement affamés puis, comme à notre habitude, jouons à notre jeu de carte préféré avec nos américains préférés !

Le lendemain, nous nous séparons vraiment cette fois mais d’abord, nous monterons ensemble à Ponn Hill pour admirer le lever du soleil sur la chaîne himalayenne (à condition que le temps soit dégagé). Nous programmons donc notre réveil à 4h30. Si le temps est dégagé, nous partons à 4h45 pour 1h de montée et un lever de soleil à couper le souffle, sinon, nous ne pourrons rien voir donc aurons le droit à encore un peu de sommeil…let’s see.

 

Quinzième journée – 25 Octobre 2012 –Ghorepani (2860m) – Poon Hill (3193m)- Naya Pul (1070m) – Pokhara !  – 7h30 dont 1h de pause + 2h de bus

Le réveil sonne à 4h30 et après un rapide coup d’œil à travers la fenêtre, Kevin décrète que le temps est découvert. On ne perd pas une minute, on s’habille et à 4h45, on est tout prêt pour partir à Poon Hill, armés de notre lampe frontale. Les marches que nous devons monter sont difficiles à avaler, on a encore le dénivelé d’hier dans les jambes ! On s’est couvert comme pour le Thorung La Pass, mais il fait en fait beaucoup moins froid. Du coup, on a vite très très chaud en montant !

Après une heure de montée, nous voilà sur un plateau d’où la vue est magnifique. Il fait encore noir, mais nous pouvons clairement identifier et admirer les plus grands sommets enneigés des Annapurnas : l’Annapurnas (que nous n’avions jamais vu au final) qui s’étire à 8091m, l’Annapurnas South (7219m) et sur notre gauche, absolument magnifique : le Dhaulagiri (8167m). Beaucoup de monde commence à arriver mais comme dirait Alisha : pourquoi ne pas partager quand c’est si beau ! Le soleil se lève petit à petit et c’est vraiment drôle, tous les sommets commencent à avoir le bout de leur nez ensoleillé, comme un chapeau ! Puis tout s’illumine et nous sommes vraiment impressionnés devant tous ces géants ! C’est un très bon moment et même si nous aurions aimé des teintes un peu plus orangés, cela nous a beaucoup plu.

 

 

Une fois le soleil complétement levé, nous ne tardons pas à redescendre avant que tout le monde ne s’y mette.

On prend enfin notre petit déjeuner et faisons nos au-revoir à Alisha, Dany et Jeet. On se promet de se revoir dans l’un pays ou l’autre, ils continuent de voyager encore quelques mois également et pourquoi pas passer noël ensemble en Thaïlande !!! En tous cas, on risque de les recroiser en Nouvelle-Zélande car en Avril, quand nous y serons, ils travailleront dans un vignoble dans le sud de l’île….et puis dans tous les cas, on ira leur rendre visite à New-York ou San Francisco (ils ne savent pas encore où ils vont se réinstaller après leur tour du monde mais les 2 destinations nous vont très bien !).

A 8h30, après un contrôle de nos permis de trek, nous prenons la direction de Naya Pul sans traîner. On n’a pas envie d’arriver trop tard à Pokhara ce soir…donc on speede vraiment, surtout que ce n’est que de la descente. Après une chute d’Elise sur les rochers glissants, pour finir, on ralentit un peu 😛

Notre carte nous indique 4h30 de route alors que Jeet nous indiquait 6-7h. Au bout de 2h30, nous sommes au point des 2h de la carte…ça va, on est dans les temps. Mais là, commencent un série de plus de 4000 marches (ou plutôt pierres) à descendre…et franchement, ça devient vite l’horreur. Les rochers sont casse-gueule, on est fatigué et ça n’en finit plus !!!!!! Après plus d’1h de ces marches, on est vraiment saoulé ! On essaie quand même de garder un bon rythme, mais à 14h, quand on arrive à Birethanti qui est à 30 minutes de Naya Pul, on est épuisé. Nous décidons de nous arrêter (enfin) pour manger.

On repart pour quelques 30 minutes de marche. La route est coupé par la rivière qui l’envahit complétement. Il y a quelques rochers pour la traverser mais Elise en a tellement marre qu’elle passe directement dans l’eau. De l’eau jusqu’aux genoux ? Je m’en fous ! Je veux juste arriver !!!! (pour finir, c’était vraiment pas une bonne idée car les pieds mouillés jusque Pokhara, c’est pas top !). Arrivés à Naya Pul, nous suivons les sacs à dos devant nous et nous rendons au bord de la route où le bus pour Pokhara devrait passer. Nous sommes chanceux car il arrive très rapidement mais moins chanceux car il n’y a plus de place assise et nous devrons donc bien s’accrocher pour ne pas tomber. Quelques places se libèrent durant la trajet heureusement. Arrivés à Pokhara, nous prenons un taxi pour se rendre à notre guesthouse (que Jeet a réservé pour nous puisque c’est son cousin qui la tient) et nous prenons possession d’une chambre avec salle de bain !!! Bon, ok, l’électricité dans la salle de bain ne reviendra qu’à 21h le soir, mais on s’en fout, on prend une douche bien chaude avec notre lampe de poche !

On est ravi d’être enfin arrivés à Pokhara. Nous sommes ravis de notre trek mais également contents de pouvoir se reposer un peu. Ce soir, nous nous félicitons de notre exploit et s’offrons un retau un peu hors budget : pizza pour Kevin et steak de bœuf sauce fromage, vin et champignon pour Elise : un régal !!! Nous nous offrons même une bière et un dessert, c’est dire !! Ce qui est sûr, c’est que nous n’aurons pas grossi durant ce trek ! C’est repu et ravis que nous retournons à notre guesthouse et après un petit skype avec la maman d’Elise (ça aussi ça fait plaisir), on se couche, complétement exténués !!!!

Il nous reste encore environ 12 jours au Népal : de quoi encore bien profiter !!!