Galapagos – Quand le rêve devient réalité… (2ème partie) (4 au 11 Août 2013)

Après une semaine passée dans les îles paradisiaques et très habitées (par de multiples « petites » bêtes) des Galápagos, on se demandait bien ce qu’on pourrait encore y découvrir…et pourtant…

 

Voici le trajet de notre 2ème semaine aux Galápagos:

 

Jour 8/Jour 1 : Baltra – North Seymour

A 12h15, notre nouveau guide vient nous chercher pour faire le briefing d’entrée. Washington est plus vivant, plus brutal dans son ton que Marcella. Il s’intéresse plus à des aspects techniques ; bref, il est complémentaire à Marcella, ce qui est une bonne surprise.
On découvre aussi notre nouveau groupe. Il semble beaucoup plus jeune en moyenne et contient 2 groupes de 4 personnes dont des israéliens qui sont généralement très insulaires. Pour se mélanger, c’est mal parti ; on est déçu. On apprendra par la suite que 11 personnes débarqueront après 5 jours ; on est en parti soulagé :-p. Notre ancien groupe nous manque déjà malgré tout !

Pour cette après-midi, session snorkeling. Kevin n’est pas motivé mais Elise insiste pour qu’il l’accompagne. Et heureusement quand on considère… i/ les photos aquatiques floues ou non cadrées qu’elle a commencé à prendre, ii/ l’apparition succincte d’un requin, notre premier !  iii/ le lion de mer à fourrure qui a joué avec nous sous l’eau, permettant quelques jolies photos.

On part ensuite visiter North Seymour. On joue les habitués, un peu blasés, convaincus d’avoir déjà fait le tour de l’essentiel des Galápagos. On sourit à l’idée de voir nos nouveaux compagnons cribler de photos un petit iguane marin… un lion de mer… puis on retombe nous-même sous le charme. On se met surtout, à notre tour, à cribler plein de frégates gonflant leur sac rouge, en période de reproduction ! On n’en avait pas vu la semaine précédente, et c’est tout de même emblématique des Galápagos et surtout hyper impressionnant ! On a l’impression qu’un tout petit coup de pic et paf, ça va éclater !  Génial ! Le plaisir de prendre des photos de ces oiseaux est tel que Kevin va s’écarter d’1m du chemin pour avoir un meilleur angle de vue. Satisfait, il regarde par terre et voit un fou à patte bleues à 10 cm de son pied, qui le regarde d’un air horrifié. C’est un choc de constater que l’oiseau a préféré resté sur place que de fuir… Bon, on ne s’écartera plus du chemin.

 

 

 

 

Au diner, Jeff (un anglais qui voyage seul) s’installe à la même table et tout le monde fait de même. Il est déçu de la non-mixité des groupes ; il annonce à notre table que demain, il changera de table (et qu’il ne faut donc pas le suivre). Affaire à suivre…

Jour 9 / Jour 2 : SAN CRISTOBAL Island – Brujo Beach, Kickers Rock et Islas Lobos

Au réveil, un membre de l’équipage s’est blessé en ayant glissé dans un escalier (la cuisinière). Etant près d’une des iles habitées, elle sera déposée dans la journée à l’hôpital. Au bilan, bonnes contusions mais rien de cassé.
Jeff est parti s’installer à une autre table. Marie, une japonaise s’y est aussi installée. Mais la veille, le groupe de 4 filles se l’était appropriée, impossible pour elles de se séparer… Du coup, Marie est éjectée vers notre table. De même, les israéliens sont inséparables. Plus comique, ils sympathiseront avec un autre israélien d’un autre bateau, lors de nos sorties pédestres, qui passera le plus clair de son temps avec nous (nos israéliens) plutôt qu’avec ses compagnons de bord.
Du coup, on décrète que définitivement, nous avons changé de groupe et d’ambiance…Nos précédents compagnons nous manquent vraiment. Mais de notre côté, on appréciera malgré tout la compagnie d’un couple d’italiens : Fabio et Caterina. On sera aussi accompagné de Mathieu, un québécois ultra-timide.

On débarque ce matin sur Brujo Beach, une plage paradisiaque : un sable blanc fin, une eau cristalline… Seul le temps n’est pas au rendez-vous. Il n’y a rien à voir d’autre sauf des lions de mer et quelques apparitions de tortues de mer au loin. Les israéliens nous surprendront tous : ils se prennent littéralement en photo à côté de chaque lion de mer. Une vingtaine de lions de mer, quatre israéliens… 80 photos ?!?

 

 

Ca y est ! On arrive à LA session de snorkeling à ne pas rater : Kickers Rock. On l’attendait celle-là. Renée et Nuno y avaient plongés et nous avaient dit qu’on verrait 20 à 50 requins ! La motivation est vraiment en baisse pour aller faire du snorkeling (eau vraiment très froide !), mais là, on y va sans hésitation. Par contre, l’eau est fraiche et ça va être dur de se jeter à l’eau. Finalement, tout le monde sera à l’eau en moins de deux. La solution ? Crier : raie manta ! En partant en zodiac pour l’étroit passage qu’affectionnent les requins, on croise une raie manta à fleur d’eau. A la simple mention de sa présence, on est tous dans l’eau à essayer de l’apercevoir ; mais elle file et nous échappera. Tout le monde ne l’a pas vu (mais nous, on l’a vu ;-))


On se rend ensuite au passage ; on ne nous avait pas menti. C’est un vrai aquarium de requins en dessous. Ils passent en banc de 10 régulièrement. Kevin les poursuit en quête de la meilleure photo possible quand Elise s’amuse à les compter (maximum vus en même temps : 16). Ils sont profonds et on a du mal à les voir de profil, mais c’est trop cool. Pleins de requins, enfin ! :-)

 

 

L’après-midi, on part pour islas lobos : ballade au sein d’une colonie de lions de mer. Ca sent mauvais, le sol est blanchi des excréments des lions de mer et le paysage n’est pas particulièrement beau. Par contre, il y a des lions de mer à la pelle. C’est Washington qui est content ; il se met à imiter à plusieurs reprises le cri du mal dominant ou du petit. Dans le lot, il y en a un qui réagit, et notre guide nous regarde fièrement. De même, les israéliens sont aux anges ; ils peuvent encore poser avec leurs idoles sur une 100aine de photos.

 

 

Vient ensuite la session de snorkeling. Comme durant les derniers jours, c’est dur de s’y mettre. Elise reste à bord. Pourtant, c’était sympa. On croise des tortues, une petite raie et un lion de mer à fourrure. De quoi prendre quelques bonnes photos en tout cas. Comme la veille, notre guide prend lui aussi des photos ; on le voit plonger plus profondément auprès des poissons pour prendre des gros plans. Mais son appareil ne semble pas très bon. Par contre, comme la veille, c’est pénible car ils suivent tous le guide en groupe et cela ne laisse que peu d’espace. Pas très respectueux, ce groupe joue a du chacun pour soi : viens là que je te donne un coup de palme, attends que je me mette juste devant toi pour t’empêcher de voir le poisson, etc. Du coup, Kevin part rapidement en solo de son côté.

 

 

De nouveau sur le bateau, après une douche bien chaude, vient notre premier briefing avec ce guide. Et plutôt que de nous exposer uniquement notre programme du lendemain, il nous projette ses photos aquatiques. On est bluffé… La qualité de l’appareil photo n’est pas mauvaise, et surtout chaque photo est un gros plan d’un ou plusieurs poissons. Il plonge profondément, ce qui donne un meilleur angle pour chaque photo. C’est impressionnant, ça fait pro. La séance est longue et on comprend que notre guide a pris de très nombreuses photos et vidéos ; il n’arrête pas de shooter quand il est dans l’eau. Quant aux vidéos, elles suivent remarquablement le sujet à la trace pendant une période longue (en apnée…). De notre côté, il faut admettre que ça bouge dans tous les sens, qu’on se sert des mains pour plonger, nager, ou qu’on a du mal à suivre notre poisson. Kevin est heurté dans sa fierté quand il réalise la différence de qualité avec des moyens analogues… Ah, les hommes ! « Challenge accepted », Kevin fera de meilleures photos le lendemain.
Pour le fin mot de l’histoire, notre guide est un dive master (plongeur émérite) qui nous proposera ses photos pour 25$ les 8 jours.

Pour se changer les idées, on se lance dans une partie de cartes, après le repas, avec notre table. On jouera au Président (ou aussi appelé le Trou-du-cul) ; le jeu de cartes qui nous a donné le plus de fun au cours de notre tour du monde – nos parties endiablées avec Alisha et Dany sont évidemment hors catégorie, pas de comparaison possible.

La vidéo du jour:

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Jour 10 / Jour 3 : ESPANOLA Island – Isla Gardner et Islote Osborn

On se réveille difficilement. On a mal dormi. Kevin avait de quoi faire des cauchemars sur la qualité de nos photos aquatiques, mais il s’agira tout bonnement d’un fort roulis de notre bateau lors de sa traversée de nuit. On a été réveillé, et impossible de refermer l’œil pendant plusieurs heures.

On accoste ce matin à l’Isla Gardner, une petite île au large de l’île Espanola. On se promène sur une plage pleine de lions de mer. Encore des lions de mer… Cette ballade ne nous laisse pas un souvenir impérissable. Même les israéliens arrêtent de prendre des photos parce qu’ils sont blasés des lions de mer, pour vous dire !

 

 

 

De nouveau on a une session de snorkeling prévue ce matin. La motivation de faire du snorkeling est dure à garder. On essaie de se raisonner : chaque nouvelle session offre son lot de bonnes surprises… mais que c’est dur.
Pour autant, ce fut notre meilleur snorkeling. C’était superbe ! Ca a démarré en trombe avec deux requins noirs à pointe blanche. Notre guide, en partant les filmer planqués sous leur rocher, les a délogés. Le lieu n’étant pas trop profond, on a alors pu tous approcher de plus près. Trop cool ! Et puis nous n’avions qu’entraperçu de la plage ce type de requins ; donc ils sont nouveaux, ce qui nous donne le droit à une croix de plus à notre check-list :-). On poursuit dans le coin et on aperçoit une grosse raie diamant. On avait pu en voir des petites et encore, c’est décidément une bonne surprise. De nouveau, Washington plonge pour prendre des photos et la filmer en gros plan, ce qui semble déranger la raie. Elle part et nous sommes trois à la poursuivre pour l’immortaliser en nageant. On remonte sur le zodiac pour changer d’endroit. Mais que ce snorkeling était bien !

 


Pas dit qu’on replonge au nouvel endroit parce qu’on a déjà séché un peu. On pénètre dans une crique à l’eau turquoise où 7 lions de mer jouent. Et c’est parti de nouveau ! On y va et on s’amuse comme des fous avec les lions de mer. Tout le monde peut s’amuser de son côté donc on ne se bouscule pas. Les lions sont taquins et tournent autour de nous, ils nous foncent même littéralement dessus (aïe) ; ils ne se lassent pas d’essayer de nous surprendre. On entend nos rires tout le long. Les appareils photos sont lourdement mis à contribution : photos et vidéos à gogo. Tout le monde remonte progressivement à bord du zodiac. Il faut bien s’arrêter un moment… Kevin donne l’appareil à Elise et va continuer à s’amuser dans un coin avec 1… 2… 3… puis 4 lions de mer ! Il essaiera péniblement de faire des acrobaties avec ses nouveaux amis, mais, malgré sa fine taille, il est plus proche de la baleine dans l’eau. De retour à bord, on s’accordera à dire que ce fut LE MEILLEUR snorkeling. C’est vite oublier les requins et surtout la raie manta de la veille, mais bon.

 

 

 

Après le déjeuner, une longue pause nous permet de nous reposer après notre mauvaise nuit. On se réveille au son de la cloche et on se prépare en vitesse pour ne pas être en retard. On descend ; bizarre quand même car il n’y a personne et il est 1h avant notre timing. Nouveau son de cloche… sur le bateau d’en face. On repart se coucher.

On part l’après-midi visiter la pointe Suarez. C’est le repère des albatros. Un véritable Disney Land animalier sur le thème des albatros où les attractions sont de capturer des moments particuliers : saisir l’envergure de leurs ailes lorsqu’ils les battent, observer leur danse nuptiale lorsqu’ils retrouvent leur partenaire qu’ils n’ont pas vu depuis des semaines, capturer un décollage où ils se jettent du bord de la falaise, trouver un bébé, etc. Car dans les Galápagos, prendre la photo d’un animal n’est pas compliqué, c’est à la portée de tout le monde. En revanche, prendre cet animal en train d’effectuer une cérémonie particulière, c’est un autre niveau ; cela demande du temps et de saisir le bon moment. Nous avons surtout aimé le véritable aéroport des Albatros. Ils ne peuvent pas décoller si facilement, ils ont besoin d’une réelle piste de décollage pour s’élancer : marrant !

 

 

 

 

Après le diner, notre guide nous projette un documentaire sur les Galápagos réalisé par le National Geographic diffusé sur BBC. Kevin pense utiliser l’ordinateur dans le même temps ; mais il le ferme dès les premières images du documentaire. Elles sont splendides. Pendant 45min, chaque cadrage est une œuvre d’art. Kevin prend un second coup. Dès qu’il pense qu’on a franchi un niveau dans nos photos en capturant quelques rares moments, il faut qu’on lui rappelle qu’il y a beaucoup mieux. Mais c’est un véritable plaisir que de regarder la première partie de ce documentaire.

2 vidéos du jour:

La plus drôle de notre séjour sans doute:

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Et la danse de l’amour des Albatros:

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Jour 11 / Jour 4 : SANTA FE Island et SANTA CRUZ Island – Islas Plaza

Sur l’île de Santa Fe, on part grimper une crête du cratère à la recherche de l’iguane terrestre. On en trouvera un beau qu’on va regarder manger un cactus. On s’assoit tous en cercle, comme des gosses qui écoutent une leçon. L’iguane gratte lentement une feuille de cactus pour le débarrasser de ses épines avant de le manger. Mais on le voit gratter, nous regarder, gratter, gratter, nous regarder, gratter… Il s’essaie à le croquer. Ah, encore des épines, mais sur l’autre face du cactus. Du coup il regratte, gratte ; etc. Bref, c’est lent et ça va nous prendre tout notre temps. Il est temps de regagner le bateau. On croise sur le chemin des faucons qui, du haut de la crête, disposent d’une vue incroyable sur la terre en contrebas. La chaine alimentaire veut que les faucons guettent les petits iguanes (qui mangent du cactus eux) pour foncer dessus. Après avoir vu la première partie du documentaire de la BBC, on peut dire : tiens, ce passage a été tourné ici.

 

 

Vient alors le traditionnel raisonnement pour se motiver à faire du snorkeling : combinaison mouillée, le temps est mauvais, le snorkeling s’annonce moins prometteur à en croire notre guide,… Kevin n’y va pas. Mais Elise ne se dégonfle pas. Elle part : raie, lions de mer ; si ce n’est plus nouveau, cela reste toujours un moment amusant et agréable de s’approcher de ces animaux. Et puis cette fois, elle a l’appareil photo en main ! Plus question de faire n’importe quoi après avoir vu les photos du guide, elle plonge et cadre ses photos : on aura de belles photos.

 

 

On se rend ensuite aux iles Plaza, au large de l’ile de Santa Cruz. L’ile est très petite, mais elle offre des couleurs resplendissantes : une herbe d’un rouge éclatant, une terre de lave noire, des cactus d’un vert vif, une mer d’une eau bleu pure,… Que c’est beau ! Et auprès de chaque cactus, on peut découvrir un iguane terrestre. Les mâles défendent l’accès au cactus, seule source d’eau de l’ile. Si une femelle s’approche de trop près, crac ! , elle devra payer un tribu en nature.

 

 

 

De retour au bateau, nouveau débriefing où Washington projette quelques photos aquatiques en plus. On était déjà conquis par les premières ; les nouvelles sont bonnes, c’est tout bon pour nous. Il est clair qu’on se les offrira.

Le soir, une nouvelle activité nous est proposée : Puerto Ayora by night. Il s’agit de la plus grande ville des Galápagos. On part donc pour la découvrir. On a près de 2h : on squattera beaucoup les bancs publics avec un invité surprise (un lion de mer). On part en ville avec Jeff et des filles pour se rendre au seul DAB de la ville qui fonctionnait quand nous sommes arrivés. Vu la file pour y accéder, on est ravi de visiter ce site convoité par les locaux ;-). C’était clairement ‘the place to be’. Mais notre tentative de retrait à échouer… On réessaiera le lendemain. On visite l’artère principale ; on regarde quelques aimants pour nos souvenirs. On trouve notre bonheur. Nos copains israéliens sur la route nous proposent d’acheter à plusieurs les photos, parce que 25$, c’est cher… Ils refusent de payer 600$ pour 3 jours (ce qui est un prix à peu près correct pour les Galapagos), parlent plus d’économiser l’argent que nous… on a trouvé nos maitres ! Quoiqu’au bout du compte, ils se sont offerts des bières quand Elise a refusé : Kevin a trouvé sa maitresse. Après, on est parti lire un livre sur les bancs publics… 1h20 à tuer :-(.

Le soir, les israéliens reviennent à bord et s’approchent de nous. Ils ont eu des déboires avec la nouvelle caméra qu’ils ont achetée. Elle est super (une GoPro quand même), mais il se peut que les photos n’impriment pas sur la carte mémoire… perte des photos ? Du coup, en plus des photos achetées à Washington, ils nous demandent nos photos aquatiques ! Après la semaine dernière, c’est la consécration de notre talent :-)… auprès d’un public israélien. Ron et Robby de la première semaine ont dû diffuser ce bon plan.

La vidéo du jour:

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Jour 12 / jour 5 : SANTA CRUZ Island – Charles Darwin Center, centre de l’ile.

Toujours à Puerto Ayora ce matin, on part visiter le Charles Darwin Center. Ce centre (comme celui que nous avions visité sur Isabela), financé par une fondation belge, se bat pour préserver la population des tortues terrestres. Il a ainsi rapatrié chaque espèce des différentes iles pour les faire reproduire en captivité. Mais les œufs et des spécimens jeunes adultes sont relâchés dans la nature pour repeupler les îles. En effet, les tortues ont connu une période difficile avec l’arrivée des pirates et boucaniers qui s’en servaient comme garde-manger. Ces tortues géantes peuvent survivre pendant au moins un an sans boire, ni manger. Niveau conservation, cela offrait de la viande fraiche sur les bateaux mettant ainsi en péril la vie de ces espèces. D’ailleurs à ce titre, landsome George ou George le solitaire – dernière tortue de son espèce -, emblématique des Galápagos, est mort il y a quelques mois…
En parlant de tortues, savez-vous pourquoi on appelle cet archipel les Galápagos ? Figurez-vous qu’une des espèces de tortues terrestres a une carapace en forme de selle de cheval. En espagnol, cela se dit Galapago… d’où les Galápagos ! Les îles où vivent ces tortues.
Pour l’autre petite histoire, sur Charles Darwin cette fois, ce dernier s’est rendu à 26 ans sur les Galápagos, vers 1835. Il a parcouru ces terres nouvelles qui semblaient si inhospitalières, car faites de lave et comportant peu de végétation. Il a ramené de cette expédition différentes espèces d’oiseaux, d’iguanes, etc. des différentes iles de l’archipel. En revenant en Angleterre, il se posera une grande question : comment se fait-il que les mocking birds (oiseaux moqueurs ?) aient des caractéristiques différentes selon les différentes iles de l’archipel ? En 1859, il publiera L’origine des espèces qui présente une idée révolutionnaire : les espèces évoluent pour survivre dans un environnement lui-même en évolution. A la suite de cette théorie, des scientifiques réaliseront un des premiers diagrammes de l’évolution des finchs. Ces petits oiseaux ont des becs différents selon les iles de l’archipel car leur mode alimentaire a dû s’adapter : gros becs pour casser des graines, longs et fins pour butiner, courbé pour récupérer des larves dans un tronc, etc. Du coup, l’une de ces espèces sera nommée Charles Darwin finch, en commémoration.
Notre visite prendra 1h ; nous avons donc 2 heures à passer de nouveau dans la ville. On se sépare de ce dernier groupe ; nous sommes 5 à rester à bord ; combien de nouveaux passagers se joindront à nous ?

Pour la visite, on passe devant le marché aux poissons. Très petit, il est très amusant car on ne s’attendait pas à y découvrir la plus grande concentration de pélicans de l’archipel. Une dizaine de pélicans attendent juste derrière le comptoir que les vendeuses de poissons baissent leur garde pour en chaparder un ! On poursuit jusqu’à l’église. Récente, elle dispose de magnifiques vitraux qui font référence évidemment à … la vie marine ! Toujours pas possible de retirer de l’argent aux distributeurs qui sont éteints pour la plupart. Il nous reste encore 30 minutes à tuer sur un banc.

   

Après le déjeuner, on retourne de nouveau sur l’île pour découvrir cette fois le centre de l’île. On marche dans un parc national où les tortues terrestres se baladent en liberté. Elles sont immenses ! C’est absolument incroyable de voir des tortues de cette taille. Dans le parc, deux carapaces vides sont mises à disposition pour que les touristes puissent les essayer. C’est kitsch, mais c’est toujours l’occasion d’avoir un souvenir marrant.

 

 

Et nos 2 tortues ninja (Washington et Kevin):

 
On va ensuite juste à côté dans un tube de lave. L’intérieur est grand ; c’est surprenant de considérer que de la lave a creusé des tunnels aussi larges. On poursuit sans guide qui doit ramener la voiture à l’autre extrémité sur tunnel. Il nous avait prévenus au préalable qu’un passage serait étroit. En effet, on a compris en arrivant devant qu’il ne voulait pas ramper sur le sol et se salir le coquin !

 
On se rend enfin à ‘ma mama hill’. On pensait que c’était un site connu. Non, en fait, c’est la colline de sa maman. Il nous montre sa ferme de cochons à flanc de colline. Cet animal n’était pas sur notre check-list, mais par réflexe, Kevin n’a pu s’empêcher de les photographier ;-). Au moins, on est sûr d’avoir été cette fois-ci hors des sentiers touristiques ! Puis du haut de la colline, on peut admirer l’ile de Santa Cruz. Sauf que le temps de s’y rendre, un épais brouillard est venu obstruer notre vue ; tant pis.


On rentre à Puerto Ayora et on a de nouveau 1 heure à tuer. Cette fois, en compagnie de nos amis italiens – Fabio et Caterina – et québécois – Mathieu -, on s’installe avec tous les locaux qui regardent les jeunes jouer au volley-ball. A partir de la question « T’aimes le volley ? » de Fabio, devinez de quoi ont parlé les garçons ? De football biensûr ! (pendant que les filles parlaient cuisine – appartements…)

Nous rentrons à bord du bateau et surprise, nous ne sommes que nous 5 à bord. On se lance dans une partie de cartes avant d’aller se coucher.

La vidéo du jour:

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Jour 13 / Jour 6 : FLOREANA – Cormorant Point et Post-Office Bay

Au matin, il apparait que nous sommes finalement 9. Une mère et 3 enfants équatoriens nous ont rejoints.

Le snorkeling est matinal : 8h15. Il peut être exceptionnel, alors tout le monde y va. En effet, on peut espérer apercevoir un requin marteau. On fera 3 baignades dans un premier spot, puis une 4e dans un autre endroit. Le premier spot nous permet de voir des bancs de bancs de poissons à foison ; on verra aussi des requins à pointe blanche qui sont des habitués de ce coin. Le courant y est tellement fort qu’on dérive très rapidement : on regarde des requins au fond lutter pour avancer à contre-courant, on lève la tête pour voir où sont les autres, on regarde de nouveau les requins… à non, y a plus, on est déjà emporté à 20m de l’endroit. D’où les 3 baignades car le zodiac venait nous repêcher pour nous ramener au départ. On apercevra aussi plusieurs raies ; l’endroit est bien, mais la profondeur fait qu’on aura des difficultés à prendre de jolies photos. Et puis on n’a pas vu notre requin marteau. On rembarque sur le zodiac et Washington nous dit : « allons voir les requins marteaux maintenant ». On n’y était pas déjà ? Il nous a bien eu ! Mais au second spot, pas de requin marteau, juste quelques plongeurs. Tant pis.

 

 

L’après-midi, on se rend à Cormorant Point. Il y a un lagon avec quelques flamants roses au loin. Puis on entame une ballade qui nous entraine d’une plage verdâtre, pleine d’olivines, à une plage d’un super sable blanc fin, d’où on aperçoit des ‘sting’ raies nager au bord de l’eau. On y découvre également les poissons gélatine échoués sur la plage – c’est dégoutant, vraiment tout gélatineux et transparent…Sympathique.

 

 

 

De retour sur le bateau, on aperçoit Andres tomber à l’eau du premier étage du bateau alors que nous sommes dans la salle commune en bas. L’équipage enclenche l’alarme, lance la bouée de sauvetage et part le repêcher. On se demande tous ce qu’il se passe… Exercice de sauvetage tout simplement, ouf !

Le snorkeling de l’après-midi ne s’annonce pas grandiose : pas de poisson majeur à voir. On y va, mais le fait que le guide n’y aille pas aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. L’eau est froide et la visibilité très mauvaise. On pourra toujours distinguer quelques tortues et un serpent tigre. Bon, la séance fut brève et nous permettra de manger sans se sentir grossir ce soir ; on a fait notre sport.

 

On part ensuite faire une tournée en zodiac. On verra tortues et lions de mer. Le paysage est beau ; alors on y descend. Un peu à l’écart, une petite montagne permet d’avoir une jolie vue sur les volcans voisins et la baie.


On accoste ensuite à Post-Office Bay.  On se dirige au Barrel, un barril qui contient pleins de cartes postales. C’est une tradition datant de l’ère des pirates et des boucaniers : chaque bateau pouvait laisser ou ramener des cartes postales ; puis un bateau suivant qui se dirigerait vers la bonne destination les embarquerait à son bord pour les distribuer ; etc. Voilà comment garder le contact sans l’internet. Du coup, pour le fun, les touristes laissent des cartes postales non timbrées qui seront acheminées par d’autres touristes. Nous n’avions pas de carte postale à laisser, et nous n’en ramènerons pas car aucune n’était à destination de Lille ou Paris. Par contre, Fabio a trouvé une carte postale à destination de l’Italie… qui plus est dans une bourgade proche de Rome… où il travaille… de quelqu’un qu’il connait ! Mais il ne l’aime pas, donc… nada :-p.
On va visiter de nouveau un tunnel de lave. Il fait très sombre à l’intérieur, on avance avec nos lampes ; c’est toujours aussi immense et cette fois, il débouche sur la mer. Impressionnant.

 

 

Pour le soir, notre guide nous a planifié le second volet du reportage BBC des Galápagos. Intéressant et les images sont toujours aussi belles. Mais sans l’effet de surprise, on s’est moins régalé (Caterina qui s’endort d’ailleurs durant la diffusion témoigne de l’intérêt moindre !).

Ce soir, on peut enfin voir le plancton phosphorescent s’illuminer sous la proue du navire. Lorsque ce dernier navigue de nuit, il remue le plancton qui s’illumine comme des lucioles. Ca donnait l’impression qu’on versait un peu de poudre magique dans l’eau.

Encore 2 vidéos pour cette journée:

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Jour 14 / Jour 7 : SANTIAGO Island – Chinese Hat Island et SANTA CRUZ Island – Dragon Hill

On visite ce matin l’île de Chinese Hat, au large de l’île de Santiago. Chinese Hat a été dénommée ainsi car il s’agit d’un vieux cratère périphérique en forme de chapeau chinois. On marche sur une zone de lave où la végétation n’a pas encore repris ses droits. On verra un nouveau-né lion de mer, mais difficile de s’en approcher car la mère est très protective. Toutefois, cette sortie est décevante et manque d’entrain. Notre guide semble blasé depuis que son audience a baissé. Il consulte régulièrement son téléphone, organise des pauses contemplatives sans intérêt, est moins éloquent…

 

Pour notre dernier snorkeling, on se lance tous à l’eau. Il parait qu’on peut apercevoir soit des manchots (mais on en doute car on en a pas vu un seul proche de cette île) ou bien des iguanes marins dans l’eau. On part en zodiac vers le site et sur le chemin, on croise de nouveau une raie manta ! Ce poisson est rare à voir, et on a la chance d’en revoir une. A ses abords, plusieurs sautent à l’eau. Mais la raie est timide cette fois-ci et met les voiles à toute allure. Mieux valait rester sur le zodiac qui l’a poursuit. D’autres se jettent à leur tour à l’eau. Elle remet les voiles. Bref, s’enchaine alors un jeu de course poursuite où on remonte sur le zodiac, on replonge, elle s’enfuit, etc. Au bout du compte, nous sommes les premiers à nous lasser et à arrêter. Elle aura su se montrer pudique car peu de photos ont été faites.

 
Pour la session du snorkeling, on longe un bord rocheux. Washington est resté sur le zodiac, ce qui laisse augurer peu de succès. Certes, pas de manchots, mais on y est allé pour voir les iguanes. Le fond marin est joli ; mais pas d’iguanes. Dommage.

Pour l’après-midi, on se rend à Dragon Hill, sur l’île de Santiago. On longe de nouveau un lagon avec des flamands roses. Puis la ballade nous emmène le long d’un chemin à la recherche d’iguanes terrestres.

 

   

On rentre tôt sur le bateau. Du coup, on se lance dans une partie de cartes. Quant aux équatoriens, ils quittent le navire pour rentrer sur la terre ferme.

Pour notre dernier diner, on a le droit de nouveau à un buffet – c’est le mode de cuisine de notre 3e cuistot. Le buffet est copieux (pour 5 personnes). Comme le veut la coutume, notre dernier dessert est un gâteau. Avec le service ‘buffet’, Kevin salive déjà à l’idée d’engloutir de grosses parts de gâteau. Mais soudainement, le serveur se rappelle de sa fonction et nous prépare de petites parts de gâteau :-(. Il reste encore la moitié… Eux aussi ont dû l’avoir à l’œil.

Vient ensuite la dernière soirée. Washington nous diffuse ses dernières photos qu’on achète avec grand plaisir. Les vidéos font très documentaires ; on va pouvoir tricher en en mettant plusieurs dans ce poste. Puis, on sirote un verre de cocktail d’adieu bien chargé devant le dernier opus du documentaire BBC sur les Galápagos.

Tous au lit de bonne heure, car demain, c’est réveil matinal pour le dernier jour.

La vidéo du jour:

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Jour 15 / Jour 8 : SANTA CRUZ Island – Black Turtle Cove, BALTRA Island – Aéroport et CONTINENT – Quito

Réveil à 5h30, que ça pique aux yeux ! Malgré une douche froide, les paupières restent lourdes. A 5h45, on monte dans le zodiac pour visiter de la mangrove. Le soleil se lève à peine, c’est joli. Par contre, on va avoir du mal à distinguer les animaux qui se reposent dans ce coin de calme car l’éclairage est faible et qu’on est en marée haute avec plus d’eau. On entrapercevra trois tortues et un requin, mais l’eau est trouble et les photos ne rendront pas. Au moins, on est réveillé maintenant.

Après notre petit déjeuner, on quitte le bateau précipitamment, sous l’impulsion du guide vers 7h30. On attendra du coup 35 min. dans le bus que les autres bateaux débarquent leurs touristes pour tous se rendre à l’aéroport. Washington rentre de son côté à la maison ; et nous, on va s’enregistrer pour  notre avion qui doit décoller dans 4h. Heureusement, on nous propose un vol direct 2h avant.
Nous quittons Mathieu qui a un vol avant et embarquons avec nos amis italiens vers Quito.

A Quito, nous faisons de nouveaux adieux à Caterina et Fabio. Pour éviter les risques de vols, on compte prendre un taxi. On aperçoit les bus et on va se renseigner à tout hasard. Au prix de 2$/personne, on est interloqué – plusieurs personnes nous avaient évoquées 8$/pers. – et on saute sur l’occasion.
On arrive à Quito sans encombre dans notre hôtel. Après un sevrage de deux semaines, Elise se met sur internet (mise à jour du poste) et Kevin part acheter des bières biens méritées.

Voilà la fin de ces 2 semaines de rêve…le cœur lourd, le compte en banque un peu plus vide mais surtout, la tête pleines de merveilleuses images.