Latacunga – Quilotoa (15 au 18 Août 2013)

Ça y est, on part enfin de Quito pour aller découvrir un peu plus l’Equateur, quoique nous pensons ne pas faire énormément d’arrêt d’ici le Pérou…Mais tout de même. Si les Galápagos appartiennent bien à l’Equateur, on a quand même l’impression de ne connaître absolument rien de ce pays pour le moment…

Pour cette première étape, on ne va pas très loin : direction Latacunga, une ville à 2h de Quito en bus et surtout, le point d’accès pour le lagon de Quilotoa et le volcan Cotopaxi : 2 arrêts considérés comme des immanquables de l’Equateur ! Du coup, comme on ne va pas très loin, on prend notre temps et on ne part que vers 10h30 de l’hôtel. On prend notre temps, mais on essaie aussi d’économiser à nouveau quelques dollars en se rendant à la station de bus du sud de Quito en Trole. Le Trole est une sorte de tram sans rails qui traverse la ville du Nord au Sud (Quito étant très étendue en longueur). C’est là que l’aventure commence pour nous : le Trole, on nous avait prévenus, c’est le paradis des pickpockets. Du coup, on est sur nos gardes et on l’avait joué stratégique : le but de ne pas se lever trop tôt, c’était pour éviter la foule qui se rendait au boulot de petit matin…Nous, on voulait le Trole rien que pour nous. Mais c’est sans compter sur l’effervescence de Quito. A 11h, le Trole est toujours blindé, c’est pire que la ligne 1 à Paris !!! Un agent de la sécurité décide de nous prendre sous son aile et nous indique que pour se rendre à la gare de bus, nous devrons changer à telle station. Et puis il nous fait attendre 3 Trole avant de nous faire monter et, gentiment, monte avec nous. On est serré avec nos gros sacs dans ce Trole surblindé et toujours très vigilants. L’agent nous fait descendre 3 stations plus tard et là, commence l’attente pour le Trole qui nous emmènera directement à la gare de bus. On commence à être un peu stressé, il y a un monde fou qui fait la queue pour ce Trole…Des galères qui commencent…Mais alors que le doute s’installe, notre Trole arrive et oh, surprise, il arrive vide. On bénie notre ange gardien (l’agent de sécurité) de nous avoir filé ce tuyau et on passera le trajet de 45 minutes tranquillement, assis dans notre coin sans être embêtés. :-) Bref, on a survécu au Trole de Quito !

Après cette première aventure, on arrive sains et saufs à la station de bus et on peut prendre un bus vers Latacunga en moins de deux. Même pas le temps de réaliser qu’on est déjà dans le bus.

Le temps d’aller à la station de bus + le temps d’arriver à Latacunga et de trouver un hôtel, il est déjà 15h lorsqu’on décide d’aller manger (enfin !). Et on ne décide pas d’aller manger n’importe quoi ; au menu : la spécialité de Latacunga (à ce qu’il paraît), soit un Chugchucaras (à vos souhaits !). Un Chugchucaras, c’est un mélange de lard, de porc, de frites, de maïs et de bananes frites…Que du bon ! On trouve, non sans mal, un restau qui sert ce plat (de quoi douter de la réalité de cette spécialité) et après l’avoir sous les yeux et la dent, on rebaptisera en fait ce plat : déclinaison du maïs sous toutes ses formes (bouilli, grillé, en pop-corn, galette de maïs…), il y en a pour tous les goûts. On s’attendait à mieux, surtout que nous avons payé plus cher qu’habituellement (nos petits almuerzo) mais il fallait essayer…

 

Après ce bon repas qui ferait pâlir plus d’un diététicien, voici venu le temps de la balade digestive obligatoire. On découvre la ville de Latacunga, une petite ville sans grand intérêt au final. On en a vite fait le tour…

 

Du coup, on décide de passer une longue soirée tranquille à l’hôtel tout en organisant (une nième fois) la suite de notre trajet. On n’arrête pas de changer nos plans…Faut dire qu’on n’est plus très motivé pour la fin de l’Equateur. Les Galápagos nous ont bien mis raplapla.

Néanmoins, on continue et le lendemain, on prend le bus pour nous rendre dans un premier temps à Zumbahua, une toute petite ville à 2h de Latacunga (proche du lagon de Quilotoa). On y trouve un petit hôtel (un peu plus cher que prévu mais bon, on ne se prend plus trop la tête à ce stade de notre voyage) et on part de suite, en camionnette, vers Quilotoa, sous l’œil protecteur de notre nouvelle hôte.

Il est 13h lorsqu’on y arrive et avant toute chose, notre estomac crie famine. Biensûr, pour ne pas changer de nos bonnes habitudes, on choisit le bouiboui le plus pourri du coin pour manger un petit almuerzo. On avait le choix entre 3-4 restaurants « normaux » et une vieille baraque en tôle à l’écart du parking complétement isolée…Devinez ce qu’on a choisi !!! Mais c’est un bon choix car on mange avec pleins de locaux qui ne sont pas des guides et aucun autre touriste, et c’est très bon.

 

Repus, on part enfin admirer ce « fameux » lagon…Et il est beau ! Il faut avouer qu’il est vraiment très beau. Le bleu est incroyable et on en prend plein la vue. Par contre, une fois qu’on l’a pris en photo sous toutes les coutures…eh bien on se demande bien ce qu’on peut faire. On n’a rien à faire d’autre de la journée et Zumbahua, où nous dormons n’est qu’à 15 minutes. On ne voit pas trop l’intérêt de descendre jusqu’au lagon (soit quelques centaines de mètres de dénivelés) mais comme on n’a rien d’autre à faire, on se lance malgré tout. Ce sera la meilleure mauvaise idée du jour. Le terrain est horriblement poussiéreux, il y a un vent de malade, on manque de glisser à chaque pas et la descente n’en finit plus…Comble de cette fantastique descente, arrivés en bas, on ne voit en effet toujours pas l’intérêt d’y être descendus…Et demi-tour toute, il ne nous reste plus qu’à remonter. Au moins, on aura fait notre sport de la journée, et quel sport ! La montée n’est vraiment pas de tout repos avec un bon dénivelé bien raide !

 

Arrivés sur le parking, on attend plus d’une heure un bus qui ne viendra pas…et on se résigne à repartir à Zumbahua en camionnette. Mais ça va, le chauffeur nous fait un bon prix sachant que nous attendions le bus et surtout, car il trouve 2 autres personnes, dans notre cas, à emmener. Pourquoi avoir décidé de dormir à Zumbahua ? Tout simplement parce que dans notre guide, il est indiqué que le vendredi soir, veille du grand marché du samedi, Zumbahua est en fête avec musiques andines et animations dans les rues et ça tombe bien, car nous sommes vendredi soir. Mais voilà, à 20h, quand on se décide à sortir pour aller manger un bout…que nenni. Les rues sont vides et complétement silencieuses. Wouh, quelle fête de village ! On est un peu déçu mais tant pis.

Le lendemain matin par contre, le marché est bel et bien présent et ce depuis 6h ! Mais cela ne nous a pas empêché de finir tranquillement notre nuit (alors que notre chambre donne sur la place du marché) et ce n’est que vers 8h que l’on sort sur la place. Le marché est bien plus typique que le marché d’Otavalo et le village est réellement, cette fois, en effervescence. Il y a un monde fou et on trouve de tout dans ce marché : aliments, habits, chaussures, bêtes vivantes, peaux de bêtes…Le marché nous plaît et surtout, on peut observer les indigènes vendre et faire leur marché en habits locaux. D’ailleurs, les habits vendus ne sont en rien des jeans ou sweats à notre mode mais des jupes et chapeaux tout à fait à la mode dans cette province. On se régale.

 

 

 

 

 

Même si on se régale, pas besoin non plus de rester des heures dans ce marché et au final, on attrape un bus en fin de matinée pour rejoindre Latacunga, à nouveau. On passe l’après-midi à se reposer…Il en faut parfois !

Le lendemain, alors qu’on pensait se rendre au Cotopaxi, un volcan enneigé et toujours actif des plus connus en Equateur, un coup d’œil par la fenêtre au petit matin chamboulera nos plans. Pas question de payer un taxi, un droit d’entrée et de monter au refuge à 4800m pour ne rien voir et en l’occurrence, aujourd’hui, on ne verra rien, sans aucun doute. La période à laquelle nous nous sommes rendus en Equateur est la bonne dans le sens où nous échappons complétement à la saison des pluies mais par contre, c’est une période où le ciel est constamment couvert. Pas une très bonne période pour des ascensions ou même juste pour voir les montagnes. Du coup, changement de plan, au lieu de se diriger vers le Cotopaxi, on se dirige vers notre prochaine destination : Cuenca.