Le Désert de Gobi (24 au 30 Septembre 2012)

Quatorzième journée – 24 Septembre 2012

Départ de trois de nos compères qui rentrent à Oulan-Bator. Nous ne sommes plus qu’un minivan et 6 français.
Départ vers 9h pour une journée de route en direction du désert de Gobi. Le paysage s’aplatit petit à petit. Nous apercevons nos premiers chameaux. Ils ont des bosses énormes et poilues ; elles s’affaissent quand ils ont soifs (et à priori quand ils vieillissent).

 
Nous déjeunons dans un bouiboui. On  va chercher la cuisinière chez elle. Elle nous fait des dumplings au mouton congelés qu’on aura du mal à digérer même s’ils n’étaient pas mauvais.
Arrivée vers 16 h aux yourtes. Nous visitons à côté un monastère en ruine, car il a été détruit par les communistes. Hoggi va tout d’abord chercher le « gardien » du monastère, un vieux monsieur qui nous raconte pleins de choses et nous ouvre les portes du musée et du monastère. Dans l’ensemble, il a peu d’intérêt.

 

 
Nous mangerons et nous coucherons rapidement. La nouveauté du désert du Gobi est que les yourtes n’ont pas de poêle. Ce n’est pas pour ça que le temps est meilleur, il y a un vent de malade qui nous glace les os ! Nous avons une yourte juste pour nous deux pour une fois, ça fait tout bizarre ! Nous dormons très bien malgré le froid (vive nos sacs de couchage !).

 

Quinzième journée – 25 Septembre 2012

Hoggi nous avait proposé de prendre une douche le matin…cool, ça devient luxe ! Mais en fait, on s’aperçoit que le matin, le propriétaire essaie tant bien que mal de faire chauffer l’eau par un poêle. Il n’y a pas de poêle dans les Ger puisque dans le Gobi, il n’y a pas de bois ! Donc on fait chauffer aux bouses de chameaux, de moutons et de chevaux. En l’occurrence, pour l’eau, cela ne fonctionne pas très bien. Au bout de ¾ d’heure, toujours pas d’eau chaude et il fait tellement froid dehors qu’on n’a pas vraiment envie de se laver à l’eau froide. Ça finira en lavage rapide…

Nous reprenons la route pour toute la journée, à travers des paysages que nous trouvons monotones. En effet, le désert du Gobi est plat…vraiment plat…et désert ! On fait un arrêt à un « Canyon » composé de roches sableuses. La vue y est belle.

 

 

Le midi, nous nous arrêtons dans un village très glauque, Le village fantôme. On mange au milieu du village, dans une Ger installée au milieu de nulle part. La mama prépare à manger pendant plus d’une heure. Pendant ce temps, on regarde les séries mongoles débiles (en même temps, on comprend pas grand-chose à part « merci » et « bonjour »).

Enfin, après une nouvelle après-midi de route, nous arrivons aux Dunes de Khongor. Elles commencent tout doucement et finissent très hautes. Nous n’arriverons pas à savoir combien elles mesurent en taille….mais elles sont tout de même impressionnantes au milieu de ce paysage si plat. La vue est vraiment très belle.

 

Les toilettes avec vue imprenables!!!

 

Après un bon repas et un jeu de carte, on part se coucher avec les poules (ou plutôt les chameaux) !

 

Seizième journée – 26 Septembre 2012

Grande journée aujourd’hui, nous allons faire une journée de chameaux pour la première fois de notre vie !

Par contre, nous nous levons sous un vent très fort et frais. Et ce n’est pas la vitesse que nous allons prendre avec les chameaux qui va nous réchauffer ! Nous partons vers 10h30 pour une balade. Calés entre deux bosses, nous sommes plutôt confortablement assis. C’est tout de même une drôle de sensation, ça remue pas mal et quand le chameau part au trot, cela n’est pas toujours très rassurant. Cela reste malgré tout confortable mais….nous découvrons, à notre plus grand malheur, que les chameaux puent !!! Mais qu’est-ce qu’ils puent ! Des fesses à la bouche, c’est une infection. Ils mangent énormément, toutes les herbes qu’ils trouvent sur leur chemin (qui sentent l’oignon), alors forcément après, ils puent un peu de la bouche ! Et comme ils n’arrêtent pas de se taper la bosse avant avec la tête (surtout celui d’Elise), on se prend tous les relents de l’haleine ! Et puis ils n’arrêtent pas de faire leurs besoins…et le problème c’est qu’en marchant, tout tombe et reste collé sur leurs pattes arrières. Enfin, après toutes ces considérations très poétiques, revenons à notre balade.

Vers 12h, nous nous arrêtons pour manger sur les dunes…des makis. Oui oui, c’est un peu insolite, nous sommes en plein milieu du désert du Gobi, avec des chameaux, à boire du thé mongol et manger des makis….

On commence à ressentir les douleurs, les genoux souffrent (à l’extérieur) et les fesses également.

On repart ensuite pour retourner aux Ger par l’intérieur. C’était vraiment une balade très sympathique et génial de faire du chameau !!!

     

 

Comme il est encore assez tôt, nous décidons d’aller grimper la dune en face de nos Yourtes (qui ne sont pas les plus petites, bien au contraire). On monte, on monte, mais on peine vraiment…un pas en avant et presque l’équivalent en arrière. On a vraiment l’impression de ne pas avancer et le vent se fait de plus en plus fort. Au bout d’une heure de montée, on y arrive enfin. La vue est magnifique de l’autre côté des dunes…des dunes, plus petites, s’étendent à perte de vue.  On ne s’attarde pas trop à cause du vent…mais la descente est beaucoup plus fun, on met à peine 15 minutes.

 

Petit apéro, repas (une bonne soupe de tomates, betteraves et bœuf), on jour aux cartes avec Hogii. Il fait froid, nous n’avons toujours pas de poêle. Mais la nuit, on dort comme des bébés dans nos gros duvets tout moelleux !

 

Dix-septième journée – 27 Septembre 2012

Lever et déjeuner à 8h. On part vers 9h pour une matinée de piste. On longe les dunes pour aller les contourner. A midi, on s’arrête dans un petit village pour le déjeuner : soupe de moutons et des légumes.
Nous partons vers 13h, direction la vallée des vautours. On effectue un premier arrêt à des gorges. On marche un peu en admirant le paysage. Il fait froid et vertueux. Mais nous ne relâchons pas notre vigilance et guettons les oiseaux… qui semblent être absents. On interroge notre guide qui nous rassure en nous expliquant que la vallée des vautours, c’est plus loin et que nous y allons. Ah bon ?
Finalement, à la vallée, on ne verra pas de vautours mais deux ou trois aigles/faucons très éloignés. Par contre, l’endroit est magnifique. Nous serpentons le long d’un cours d’eau pendant près d’1h dans des gorges enneigées, en plein milieu du désert de Gobi. Complètement surréaliste.

 
A 18h, nous arrivons à notre yourte qui a un poêle :-). Nous pourrons passer la soirée au chaud à jouer aux cartes. Au diner, Hogii nous a concocté du cheval cuisiné aux oignons, accompagné d’un riz sauce tomate et d’une salade de choux carottes.
On se couche ensuite très tôt et finalement dans le froid, car tout le combustible (crottes de cheval) a brulé.

 

 

Dix-huitième journée – 28 Septembre 2012

Réveil difficile à cause du froid. Mais malgré le froid, le temps est toujours de la partie avec un grand soleil. Nous aurons vraiment été chanceux pour nos 3 semaines en Mongolie !

Encore une fois, ce sera une journée de route ! On s’arrête au bout d’une heure et demi dans une assez grande ville (la capitale de la province) où Hogii nous fait la surprise de nous offrir les douches publiques. Les meilleures que nous aurons eues de notre séjour : eau chaude et pression ! On fait quelques courses pour le groupe – achat de viande de chameau et légumes.

On part ensuite manger dans un restaurant bien plus luxueux que ce que nous avons eu jusqu’à présent. Elise demande une soupe de légumes, y’en a marre de la viande !, mais elle se retrouve avec une soupe de légumes certes, mais avec du mouton biensûr. Ils ne savent vraiment pas faire sans mouton et sans gras !

On repart pour une après-midi de route, les paysages sont assez monotones : plat, caillouteux, quelques touffes d’herbes, un troupeau de temps en temps mais c’est très rare. Nous arrivons à 17h chez une famille qui nous offre le thé (mongolian tea) fait avec du lait de chameau et des petits beignets. Ils vivent tous ensemble (dont la mémé aveugle).

Nous nous baladons un peu autour mais il n’y a pas grand-chose à voir…du plat ! On rentre donc jouer au freesby avec la petite de la famille. Elle est adorable !!! C’est sympa de pouvoir se défouler un peu après une journée de route. Elise part ensuite cuisiner dans la Yourte de la famille avec Hogii et Lucie et Karine. Ça fait un peu cliché : les filles à la cuisine, les garçons à l’apéro ; mais depuis le début du voyage, nous n’arrêtions pas de demander à Hogii si nous pouvions cuisiner avec elle et elle a enfin dit oui ! Enfin, quand on arrive elle a déjà coupé tous les légumes et la viande, il nous reste à faire les pâtes fraîches. On fait donc la pâte : farine, eau et sel. Pas d’œufs puisque les familles nomades ne peuvent pas les conserver. On fait ensuite des grands cercles de pâtes que l’on fait cuire rapidement sur le poêle (à même le poêle : surtout, ne pas penser à l’hygiène !). Les cuire en avance permet aux familles de conserver la pâte plus longtemps.   De notre côté, nous allons tout cuisiner ce soir, alors on les coupe et ça fait des pâtes.

Pour le plat, elle installe un grand Wok sur le poêle, fait revenir les légumes, la viande, ajoute de l’eau et ajoute les pâtes par-dessus sans remuer. Elles vont cuire 20 minutes à la vapeur. C’est un des plats typiques de la Mongolie et c’est très bon.

 

Dix-neuvième journée – 29 Septembre

C’est presque notre dernière journée puisque le lendemain, nous ne ferons que de la route sans voir de site, pour rentrer à UB.

Nous partons pour une matinée de route avec tout de même un arrêt rapide sur un canyon qui offre une très jolie vue. On roulera également un bonne partie de l’am (la route est longue pour rentrer à UB).. Nous arrivons vers 15h30-16h au monastère en ruine que nous devions visiter. Le site est très beau.

Nous dormirons dans des Ger, proches du monastère. Nous sommes invités à boire du thé à notre arrivée. La famille est très gentille encore une fois. Les Gers sont toujours perdues au milieu de nulle part. Comme il est encore tôt, nous nous décidons à partir pour une petite balade. Mais comme à son habitude, la Mongolie nous réserve son lot de surprise. Nous pensions que la colline que nous souhaitions monter était toute proche et à chaque pas, elle s’éloigne de plus en plus. Au moins, on se sera occupé tout le reste de l’am et le point de vue était très beau. Il faut se méfier des paysages plats et vides en tout cas, ils tronquent notre notion des distances !!!

A notre retour, un apéritif, qui sent le dernier jour, s’est organisé dehors. Le temps est clément, c’est agréable et le coucher de soleil magnifique.

Nous jouons un peu aux cartes avec  Lkhaga, c’est une première ! (jeu de carte mongol que nous avions appris la veille en faisant la cuisine avec Hogii). Puis nous allons cuisiner une dernière fois avec Hogii, ce soir, elle nous apprend à faire les dumpling. C’est en fait la même pâte que la veille mais on en fait de petits cercles que l’on bourre de ce que l’on souhaite (viande ou légumes ou les deux) et tout l’art réside dans la fermeture de la pâte. On y arrive plus ou moins bien…mais quand les garçons s’y mêlent, on rigole bien. Lkhaga y arrive très bien, mais pour nos amis français, c’est une autre histoire. Nous mangerons des Dumpling un peu trop pâteux ce soir ! Le jeu consistera à retrouver lequel est à qui une fois qu’ils seront cuits. Les dumpling vont cuire 20 minutes à la vapeur…et c’est toujours aussi bon quoi la pâte un peu plus épaisse que d’habitude, tout cela accompagné d’une étrange salade de betteraves, pommes, pdt.  On a encore des progrès à faire sur les dumpling en tout cas !

Et voilà…Dernier dodo dans une Yourte.

 

Vingtième journée – 30 Septembre 2012

Lever 6h30 car Lkhaga souhaite arriver à UB pour le déjeuner.

Petit dej au chausson au pomme. Hogii a merveilleusement bien reconverti le reste de pâtes des dumpling de la veille en les fourrant du reste de salade…ce qui en fait tout simplement un chausson au pomme très sucré.

Matinée de route, nous ne ferons qu’un rapide arrêt au bord d’un lac salé qui ressemblait à un précipice de loin avec le reflet de la montagne. C’est fou ce que le désert nous aura offert comme mirages ! C’était le dernier paysage exotique que nous verrons de la Mongolie.

 

A l’approche d’UB, on voit un ciel gris se dessiner à l’horizon. Pas de doute, nous arrivons à UB et en observons sa pollution ! On regrette déjà les steppes et lacs que nous avons découverts ces 20 derniers jours.

Le retour à UB nous rappelle à la tâche, nous passerons toute l’aprem et la soirée sur l’ordinateur à relater notre aventure et donner quelques nouvelles à la famille. C’est que ça prend du temps ce petit blog !!! Nous ne nous éclipserons que une petite heure pour aller acheter nos billets de train pour le lendemain car demain 1er Octobre, nous reprenons la route direction Pekin !!!Pour cette dernière nuit, nous nous offrons le luxe d’une chambre double (ouh là là, 2$ de plus qu’un dortoir :-P) car on sait qu’en Chine, vue la différence de prix, on sera le plus souvent dans des dortoirs de 4 personnes.

Et c’est reparti pour de nouvelles aventures :-)