Siquijor Island (19 au 22 Mars 2014)

Siquijor est une petite île encore très typique des Philippines et elle nous a attirée parce que justement, elle n’a pas encore été pervertie par le tourisme (elle ne le sera peut-être jamais d’ailleurs…et tant mieux !). Elle compte tout de même 91000 habitants quand même et on en fait le tour assez facilement grâce à une route goudronnée de 72km.

Nous avions prévu d’y séjourner 3 nuits mais le destin nous a « obligés » à y passer 4 nuits en réalité :-). Ah ce destin, il contrecarre tous nos plans ! 😉

Arrivés donc, de Dumaguete, on accoste après 1h30 de bateau à Siquijor Town. Rien de bien intéressant à priori dans cette petite ville et de toute façon, nous voilà très vite embarqués avec quelques locaux pour rejoindre la ville de Larena, à quelques 25km de là. De Larena, on est hésitant, on a « réservé » un « hôtel » qui a l’air vraiment sympa tenu par une famille philippine, mais dans le guide, on trouve une adresse qui a l’air assez sympa aussi et beaucoup moins cher…Tiens donc, allons voir ce qui s’y passe. On prend un tricycle qui nous y emmène et pour finir, les prix ont augmenté, on se retrouve loin de la ville et de tout… et Elise se rappelle alors pourquoi elle n’avait sans doute pas retenu cette adresse lors de ses recherches. Demi-tour toute, on repart vers Larena (à 10km de cet hôtel) et on se retrouve, comme on l’avait prévu, au Flora’s dive & resort. C’est un petit coin de paradis : un hôte (ou plutôt des hôtes puisque c’est toute une famille philippine) adorable, un bungalow très propre face à la mer, une superbe plage avec quelques cocotiers, un calme absolue puisqu’on y arrive par un chemin privatif de 500m environ…et ils proposent des plongées à des prix défiants toute concurrence…Ouf, on a bien fait d’y venir quand même !!!

   

On fait notre premier déjeuner au bord de l’eau, dans ce coin de paradis. L’aprem est cool…on se repose, on profite de la vue et du son de la mer. On ne bougera que pour une petite balade et quelques achats de provisions pour le petit-déjeuner à Larena, à 15 minutes de marche de là.

Le lendemain, le temps est splendide : grand ciel bleu – la vue est encore plus belle ! On émerge tout doucement et après un petit déjeuner en bord de mer et une mini sieste dans les hamacs, on part avec le papa de la famille (Neal) et le cousin en zodiac pour une plongée pour Kevin et du snorkeling pour Elise. Neal est divemaster, il a fait plusieurs saisons sur les îles de Palawan. Son matériel de plongée est d’occasion, cela se voit, mais il est rassurant et tellement gentil…Le site sur lequel il nous emmène, à seulement quelques mètres de l’hôtel, n’est pas exceptionnel…Disons surtout que la visibilité n’est pas top mais Kevin prend du plaisir à plonger, avec quand même quelques beaux coraux, poissons, tortue au programme. Pour Elise, c’est un peu trop profond pour voir grand-chose en snorkeling, surtout avec le peu de visibilité qu’on a…mais bon, elle y passera quand même ½ heure à tenter de plonger en apnée le plus longtemps possible… 😉

 

   

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LE nudibranche de la plongée…

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Pendant notre repas, Kris (le fils) nous appelle un de ces potes qui va nous louer un scooter pour 1 journée ½ et hop, c’est parti pour une petite après-midi à découvrir la partie ouest de l’île : Siquijor, San Juan, la magnifique plage de Paliton, l’arbre, vieux de 400 ans de Balete et son bassin à poissons qui nous font des fish massage,  la grotte de Cantabon…et puis on se perd un peu et on revient à l’arbre…ah…et on fait demi-tour :-). Super journée au rythme de l’île.

Et c’est parti…avec notre petit scooter

 

 

 

On achète de l’essence…dans des bouteilles de coca ici ;-)

 

Le lendemain, on ne décolle pas très tôt mais comme prévu, on réenfourche notre scooter de manière très naturelle…On se met complétement à la mode du pays, on n’ a pas de rétro mais on a tout compris de toute façon : un klaxon pour dire qu’on arrive et qu’il faut se pousser pour nous laisser passer (ou vice-versa), 1 klaxon pour dire aux chiens, chèvres, poules, coq… de dégager de la route, 2 klaxons pour dire « coucou, c’est moi ». Et autant vous dire qu’on est tellement populaires ici, qu’on doit souvent l’utiliser celui-là. ;-).

Aujourd’hui, au lieu de partir par la côte, on traverse l’île par une route de montagne parfois goudronnée…parfois pas. Notre scooter tient bien la route et nous, on est tout content de découvrir aussi l’intérieur des terres et les villages un peu plus « ruraux ». La végétation est hyper dense, on comprend pourquoi car, même quand ce n’est pas la saison des pluies, comme en ce moment, il pleut bien beaucoup à notre goût quand même ! Certes, ce sont des pluies tropicales mais quand même…

On arrive, après une bonne heure de route, aux cascades de Cambugahay. C’est un peu le lieu touristique de l’île et pour autant, nous ne croiserons que 3 touristes…Superbes cascades, d’un bleu magnifique, d’une eau limpide, bien fraîche comme il faut pour nous faire du bien avec cette chaleur…Bref, un super moment.

 

 

 

 

On remonte chercher notre scooter mais une belle averse nous surprend…au bon moment puisqu’on peut s’abriter sous « l’arrêt de bus ». Et c’est bon, c’est fini quelques minutes plus tard. On rejoint la ville suivante : Lazi, pour y déjeuner dans un bouiboui très locale où on a bien l’impression qu’elle ne nous a pas appliqué les prix locaux mais bon…la gérante était bien sympathique, elle nous a raconté sa vie :-).

Et nous voilà repartis direction la plage de Kagusua. C’est une jolie plage mais le ciel s’assombrit à nouveau drôlement et…c’est l’averse, encore une fois.

 

On repart vite fait sur le parking où l’on croise une polonaise que l’on venait de rencontrer aux cascades. On discute 5 minutes sous l’averse mais on a beau chercher, pas un seul abri ou arbre pour patienter…On lui dit que l’on va repartir en scooter jusqu’au prochain village pour dire de s’abriter et elle décide de nous suivre. Malheureusement, au moment de partir, on n’a pas bien compris comment mais elle est parti d’un coup à toute vitesse avec son scooter alors qu’elle était garé face à la pente pleines de broussailles qui menait à la plage. Elle a fait un sacré vol plané avec son scooter et c’est là que notre après-midi « tourisme » s’est interrompue. Quelques philippins arrivés peu de temps avant ont assisté à la scène, comme nous et nous ont aidé à dégager le scooter et la polonaise qui n’arrivait cependant pas à se relever. Après maintes péripéties, nous avons réussi à la bouger, la pauvre était complétement sonnée et surtout choquée. Avec l’aide d’un philippin, nous sommes partis (Elise sur notre scooter, Kevin sur son scooter et elle, avec un philippin) pour le centre médical le plus proche, qui, par chance, était vraiment très proche. Bref, le but était biensûr de rester avec elle, quand on voyage seul et qu’il nous arrive une « merde », c’est toujours bien d’avoir du soutien. Nous sommes restés avec elle jusqu’à ce qu’une ambulance vienne l’emmener pour l’hôpital de l’île et de notre côté, nous sommes allés ramener son scooter à sa guesthouse afin de prévenir, également, son hôte. De ce qu’on a vu, elle souffrait surtout de la hanche, donc rien d’alarmant en soit…mais on se félicite d’être si prudents en scooter et on espère qu’elle se rétablira…

Avec toutes ces péripéties, cela nous a pris presque toute l’aprem mais pour la bonne cause. On rentre dîner « chez nous »…Durant le dîner, le vent se met à souffler d’une force assez incroyable avec une superbe pluie diluvienne, mais qui nous a dit que c’était la saison sèche ???

C’était sensé être notre dernière journée à Siquijor mais le lendemain matin, Neal nous apprend que les bateaux sont annulés jusqu’à nouvel ordre car ce que nous avons vu la veille au soir était en fait un mini typhon et que du coup, l’île est en alerte typhon niveau 1 (le plus bas niveau). Bon…On part malgré tout à Siquijor pour être sur place au cas où l’alerte se lève mais on se rend vite à l’évidence, à écouter tout le monde, elle ne sera pas levée de la journée. Voilà qui vient contrecarrer tous nos plans (encore !) et abandonner l’idée d’aller voir les requins-baleines à Oslob. On essaie de se rassurer…les requins baleine à Oslob, c’est du facile, du « presque pas naturel », les pêcheurs les attirent avec de la bouffe, elles sont là limite 24h/24h…autant dire qu’on n’aurait eu aucun mérite à dire que nous en avions vu…Du coup, on se dit que si on en voit un jour, ce sera par hasard et on en sera fier ! (on se rassure comme on peut).

Bloqués là pour une journée de plus, on ne se bile pas. On s’installe dans un « cottage » (qui n’a rien d’un cottage mais plus d’une guesthouse pour locaux un peu miteuse) à 2 pas du port pour être sur place le lendemain matin aux aurores et on part à la conquête d’un nouveau scooter. On négocie un prix parce que la journée est déjà bien entamée et nous voilà repartis à San Juan. Nous sommes samedi, c’est donc le we et toutes les familles et groupes de jeunes de Siquijor sont alors de sortie. On participe un peu à la vie de l’île, on s’installe comme eux dans le parc de San Juan, on mange au milieu de tous ces pique-niqueurs du samedi, on se baigne dans le plan d’eau…Et puis on remet ça à 1/2h de là, sur la plage la plus réputée de l’île où viennent toutes les familles philippines….Jolie plage avec des toboggans qui tombent dans le mers, des plongeoirs de 8m…sympa de voir comment s’occupent les habitants de l’île pendant leur we.

 

Cette fois, on finit le tour de l’île (ce qu’on n’avait pas pu faire la veille à cause de l’accident) et on revient à Siquijor town à 17h30…On doit rendre notre scooter à 18h au gars qui nous l’a « loué » dans la rue…mais 18h..personne..19h…toujours personne…ON mange en l’attendant mais bon, y’a un moment…Tant pis ! On ne l’a pas encore payé mais il sait où on loge donc au pire, il viendra nous y trouver. Pour finir, on ne le voit pas de la soirée…étrange et cela nous embête car nous ne voulons pas partir sans le payer. Les philippins sont tellement sympas qu’on n’a vraiment pas envie de les « entourlouper ».

Levés le lendemain à 5h pour le bateau de 5h50, toujours pas de trace de notre loueur, on laisse les clefs et les casques avec un mot dans notre chambre et au moment d’aller prendre le bateau, notre logeuse nous rattrape et nous dit qu’en fait, il est passé la veille au soir. Nous la payons donc, rassurés que cette histoire se termine bien. Et voilà, l’alerte est levée et nous pouvons repartir direction Cebu. Nous avons un vol lendemain matin…On a un peu plus de 6h de trajet pour arriver à Cebu avec quelques changement : bateau – tricycle – bateau – bus. Tout s’enchaîne bien mais pour vous rassurer et vous satisfaire, sachez qu’ici, aujourd’hui, il fait un temps pourri pourri pourri. Il fait chaud, certes (encore du 30°) mais il pleut sans cesse. Vive la saison sèche ! 😉