C’est donc au Nord que s’achèvera notre séjour tasmanien. C’est surtout au Nord que nous retrouvons le soleil et que nous renouons avec notre tente :-). Au final, malgré notre petite baisse de moral, il faut avouer que nous aurons eu plus de belles journées que de jours de pluie mais bon, ce n’est pas à vous que nous allons dire que le mauvais temps joue rapidement sur le moral :-P.
Nous passons donc une plutôt bonne nuit dans notre beau camping gratuit et y laissons notre tente pour y revenir une deuxième nuit. Aujourd’hui, nous partons vers Burnie puis Stanley : 2 villes situées au Nord/Nord-Ouest de la Tasmanie. On ne sait pas trop ce qu’il y a à voir à Burnie, par contre, on sait qu’un peu plus loin, il y a un beau point de vue appelé « Table Cap » et à Stanley, il y a « The Nut » : une formation volcanique bien étrange.
Nous commençons notre journée, en ce lundi de pâques, à Burnie où nous comptons petit-déjeuner. Ce matin, le nutella était gelé et nous n’avons donc pas pu faire nos bonnes tartines de nut’…alors il nous faut un barbecue pour le réchauffer (ben oui, on fait chauffer de l’eau et on trempe le pot de nut’ dedans – quelles techniques de campeurs nous avons adoptées !). Au final, on croise un supermarché et allons faire nos dernières courses d’appoint et finissons au centre d’information où, au grand damne, il y a des dégustations de fromage gratuites ! Ce sera donc petit-dej au fromage ce matin. Fromage que nous apprécions à sa juste valeur en tant que bons français qui se respectent ! On profite aussi de l’internet gratuit – qu’il est bien ce centre d’info – pour checker nos mails et nos comptes et, au grand damne (encore !), on se rend compte qu’Europcar nous a facturé 2 fois notre location de voiture d’Adelaide à Melbourne : les coquins ! Nous voilà donc à gérer ce « petit » problème administratif…Et il est déjà midi lorsque nous sortons du centre d’info.
Nous partons manger dans un endroit connu pour y voir des ornithorynques – on ne les lâche pas ceux-là , on veut les voir ! – mais, malgré la longueur de notre pique-nique, nous n’en verrons aucun ! Snif…
Tant pis, on reprend la route direction Stanley et quelques points de vue sur le chemin. Mais on reprend la route en roulant…à gauche biensûr ! Pourquoi a-t-on besoin cette petite précision ? A cause de la frayeur (qui nous a bien fait rire à postériori) que nous a faite Kevin en sortant de la station essence. Il a tourné à droite et on s’est tout d’un coup rendu compte que nous étions sur la voie de droite, mais impossible de passer sur cette de gauche à cause d’un gros terre-plein entre les 2 voies…Gros moment de panique !!! Heureusement, le feu suivant était rouge et on a pu repasser sur la voie de gauche sans avoir croisé de voitures. Ouf ! Quelle idée en même temps de nous faire rouler à gauche !!!
Bref, après ce moment de panique, nous nous arrêtons à ce qu’ils appellent « Table Cap » pour, à priori, un super point de vue. Mouais.  L’océan est beau.
Espérons que Stanley nous surprenne un peu plus et qu’on ne fasse pas les 80km qui nous en séparent pour « rien ». Mais Stanley, et plus particulièrement « The Nut » est très étonnant. C’est une grosse formation rocheuse qui sort de nulle part (enfin, si on sait que ça sort du sol biensûr). C’est un peu un Uluru (centre de l’Australie, rappelez-vous note précédent voyage ;-)) mais dans la mer ! On le voit de loin puis on monte dessus ce qui nous donne de jolis points de vue, quelques fois un peu couverts.
Bon, c’était sympa mais on n’arrive quand même pas à dire si ça valait un tel détour…En même temps, on n’était pas si loin que ça non plus et ça aurait été dommage de ne pas aller y jeter un coup d’œil. Nous voilà donc de retour à notre fameux camping et, alors que la veille il y avait foule, nous nous retrouvons totalement seuls cette fois. Ah oui, les australiens étaient en we prolongé pour pâques…On se fait à nouveau notre petit feu pour cuire notre repas du soir – c’est qu’on s’habitue à cette vie de Robinson et on aime même ça ! Tous ces moments de camping, le soir, bien que parfois très froids, resteront vraiment de supers souvenirs de notre séjour en Australie !
Le lendemain matin, pas question de ne pas petit déjeuner ! Pour dégeler le nutella, on fait un feu et on place le pot juste à côté. Y a pas à dire, les tartines de Nutella au matin, ça met du baume au cœur mais ça ne fait pas oublier le froid ;-).
Pour la journée, pas d’itinéraire de prévu… sauf de camper à un parc national pour y voir des Wombats.
On prend la voiture direction Devenport, 3e ville de Tasmanie, qui se situe sur la route. Pas grand-chose à y voir, cette ville fait très industrielle : un bord de mer bordé d’usines ou de ferrys, un centre-ville qui donne le sentiment d’avoir reconverti de vieux entrepôts en magasins, sans plus de charme. Par contre, une petite ville à 30 km, Latrobe, permettrait de voir des ornithorynques dans leur milieu naturel… Dans la chasse (photographique) des animaux, ça ferait un joli trophée ; et une fabrique de chocolat sur la route offre une visite et une dégustation gratuite. Qu’à cela ne tienne, on y va !
A la maison d’Anvers, on a salivé devant les vitrines qui montraient la confection de chocolat. Tout ce chocolat, à porter de bouche… mais le prix des articles nous a calmé avant de voir où la dégustation tenait place. On reste digne, on se contrôle et on ne se rue pas comme des goinfres sur les morceaux mis à disposition. Il en faut de la retenue pour ne pas dévorer tous ces fudges et truffes qui fondent dans la bouche. Y a pas à dire, ils savent leur boulot. Mais après tout, c’est un belge qui a lancé cette industrie récemment.
On s’en va le sourire aux lèvres, pour voir les ornithorynques.
A Latrobe, le ton est donné à l’entrée de la ville ; une pancarte affiche : « capitale mondiale des ornithorynques ». On se renseigne auprès du centre d’information pour connaitre le meilleur endroit ; il s’agit d’une aire de pique-nique Parfait ! A défaut, ils organisent une excursion le soir où ils garantissent d’en voir (mais c’est payant :-(). Bon, on va d’abord pique-niquer, on verra sinon. Le coin est très joli, donc on mange au bord de l’eau en espérant apercevoir cet animal étrange. Après notre repas, il faut se résigner, pas d’ornithorynque malgré nos yeux rivés sur l’eau pendant plus d’une heure ! On part donc vers le parc national Narawntapu pour y voir des Wombats cette fois. Espérons que nous serons plus chanceux que pour les ornithorynques !
Au parc Narawntapu, on prévoit d’y rester pour camper. Les animaux sortent la nuit, on va attendre les wombats de pied ferme. La mauvaise surprise est que sur les 3 campings du parc, ils sont tous payants ; par contre, il s’agit de s’enregistrer soi-même. Gare aux amendes si on se fait prendre sans permis. On hésite. A défaut, on se donne le temps de la réflexion en partant pour une petite randonnée de 2h afin de découvrir un peu plus de ce paysage protégé. On entame donc cette marche pour s’arrêter au bout de 30 mètres. Attendez… cette petite boule de poils, un peu comme un ourson, juste à côté des panneaux indiquant les différents parcours… c’est quoi ? Un wombat !!! Yeahaaa ! On découvre donc avec ravissement cette peluche ambulante qui se goinfre et se gratte sans la moindre gêne devant nous. Ni une, ni deux, on crible l’animal de photos. Après une petite séance photo, ce wombat sera un peu lassé -ou gêné par tant de médiatisation ? – et part se réfugier sous un bosquet.
Nous, on poursuit, aux anges, le parcours. Après plusieurs mètres où on se remet de nos émotions, on réalise que la raison pour laquelle on avait planifié de rester dans le parc vient de s’évaporer. Il est 15h30 ; nous sommes à 30 minutes de Latrobe… Allez, on retourne tenter notre chance pour voir des ornithorynques ! Il faut tracer au centre d’information de Latrobe avant qu’il ne ferme pour réserver un tour guidé afin d’apercevoir ce mammifère marin (à 10$ par personne, on se résout quand même à payer notre première activité!).
On arrive au centre d’information vers 16h45, soit un peu avant 17h, heure à laquelle de nombreux centres ferment Mais ce centre ferme à 16h30 Plus de personne pour nous renseigner… C’est sans compter sur la gentillesse des Australiens ; une serveuse du bar à côté décide de nous aider. Elle appelle pour nous Nipper, qui réalise le tour, et lui demande par la même occasion s’il n’y a pas un moyen (officieux) de camper gratuitement dans les environs. Pas de problème ! RDV à 18h15 au centre pour le début des festivités. On attend donc non loin de là en écrivant quelques cartes postales.
A 18h15, Nipper vient nous retrouver ; c’est le garde forestier en charge de la forêt (où nous avions pique-niqué le midi même). Il nous explique ce qui va se passer : « nggh melele hfheeoq ?!? » Pas gagné, il a un accent qui nous fait penser que ça ne va pas être facile. Mais au final, on arrive à se comprendre. Et ce fut le début d’un grand moment. Il nous amène sur le chemin de la forêt, mais s’arrête bien avant l’aire de pique-nique. On descend observer la rivière. En 2 secondes, il nous dit : là -bas ! Un ornithorynque ! On commence à trépigner, mais il faut rester calme. On s’approche comme des chasseurs, silencieusement, lentement de l’endroit où on l’a aperçu. Génial, l’ornithorynque n’est qu’à quelques mètres de nous ! Et il y restera pendant un petit moment…. De quoi réussir une ou deux photos pas floues. Puis celui-ci s’en va. On part en chercher un autre. Nous en verrons 4 ou 5 autres, mais de bien plus loin ; pas de quoi faire de belles photos. Par contre, nous sommes ravis de les avoir vus dans leur milieu naturel. Ils sont marrants car ils nagent en surface, puis plongent sous l’eau en apnée à la quête de crustacés ou autre nourriture ; on peut parfois suivre leurs mouvements en remarquant les bulles qui laissent échapper ; puis ils remontent et refont de même. Sauf qu’entre l’endroit où ils plongent et celui où ils sortent, il peut y avoir 20 mètres… Mais Nipper semble toujours savoir où cet animal va sortir. Et faut admettre qu’en plus de connaitre le bon endroit, Nipper a vraiment le coup d’œil. Il les repère en moins de deux. Et il nous donne quelques explications sympathiques. En tout cas, on a à peu près compris comment les repérer et surtout compris qu’il ne faut pas bouger quand ils font surface sinon, ni une ni deux, ils auront replongé !
On a vraiment passé un super moment et il continue lorsque Nipper nous montre l’endroit où nous pouvons planter notre tente : la réserve naturelle elle-même. Ah…ok, on ne pensait pas qu’on pouvait y camper mais Nipper nous dit qu’ils ferment les barrières et les ouvrent vers 8h le matin… « Mais qui ? ». Eh bien lui-même en fait ! Donc en effet, nous serons bien en sécurité dans ce lieu très paisible et naturel…Une réserve naturelle rien que pour nous : la classe quand même ! Surtout que le soir, nous avons la visite des…possums ! Quelle journée !!!!! Ils sont une dizaine à dandiner autour de nous, en quête de la moindre nourriture les gourmands. Kevin copine grandement avec un possum borgne : on ressent là toute sa compassion ! C’est vraiment génial de passer la soirée en leurs compagnie mais cela devient même un peu lassant au bout d’un moment : ils n’arrêtent pas de quémander et de nous gêner dans notre repas, « c’est pas fini non ?!!?!!! ». (On a un petit film mais il viendra pluis tard, quand nous aurons une meilleure connexion Internet!) Enfin….une journée qui s’annonçait plutôt sans intérêt et qui s’est transformée en une fantastique découverte de la faune tasmanienne ! Génial !
Le lendemain matin, il fait super froid, voire méga froid mais Elise est bien motivée. Ni une ni deux, la voilà debout, et, le bois ramassé, le feu allumé pour réchauffer le Nutella (aaah, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour du Nutella), la voilà partie autour d’un bassin que Nipper nous avait montré la veille, à la recherche d’ornithorynques. Malheureusement, malgré nos supers techniques de chasse apprises la veille, elle revient bredouille et se fait en plus narguer par Kevin que Nipper vient d’emmener voir…un ornithorynque !!! Le fainéant s’est levé bien plus tard et il a eu le privilège d’en voir un ce matin ! Comme quoi, y’a pas d’justice ! 😛 Nipper, à peine arrivé en voiture ce matin pour ouvrir la barrière, les jumelles en main, en un simple coup d’œil dans la rivière mouvementée, nous a trouvé un ornithorynque : Y’a pas à dire, il est fort ce Nipper !
Après lui avoir fait nos adieux et petit-déjeuner notre nutella tout chaud, nous voici à nouveau au bord de la rivière, au même endroit que la veille, pour une nouvelle chasse. Y’a pas moyen, Elise veut en voir aussi ce matin ! Coup de chance ou œil plus aiguisé, nous en repérons rapidement un sortant de l’eau au milieu de la rivière. Il ne se rapprochera pas mais nous pouvons l’observer quelques temps et jouer à cache-cache avec lui.
Ce qui est sûr, c’est que la Tasmanie nous laissera vraiment un souvenir mémorable pour ses paysages époustouflants et sa faune absolument magique !
Et voilà …nous en sommes à notre dernière journée sur cette magnifique île. On reprend la route direction Launceston. Snif.
Mais avant de reprendre l’avion, nous avons toute la journée devant nous (ou l’après-midi car la journée est bien entamée « à cause » de notre recherche d’ornithorynques !). Et la journée « commence » par un arrêt dans une fromagerie. Miam. Encore une dégustation de fromage gratuit. On ne prend même pas le temps de faire le tour de la fabrique et nous ruons direct sur la dégustation : les gros goinfres ! La dernières fois à Burnie, nous avions goûté des fromages tasmaniens à pâte molle. Cette fois, ce seront des pâtes dures et certaines vraiment délicieuses !!! Bon…après un tour des fromages…et un deuxième tour pour ceux qu’on a préféré, on prend enfin le temps d’aller voir la salle de maturation. Mouais…la dégustation était mieux quand même. Allez, on y retourne :-). En plus des fromages, on goûte également à quelques pâtes de fruits. Autant vous dire qu’à midi, nous n’avons plus très faim.
Arrivés à Launceston à midi (justement), nous partons voir des gorges qui se situent presque en plein milieu de la ville. Cela nous fait une balade d’une petite heure pour finir sur une aire de pique-nique bien aménagée : piscine découvertes, sanitaires avec douche…
Bien que le fromage nous ait bien calé, on mange quand même et on se repose un peu avant de repartir prendre la voiture, refaire nos sacs et se diriger vers l’aéroport :-(.
Mais oui, nous avons vraiment aimé la Tasmanie et on sent bien que la Tasmanie ne veut pas nous laisser partir. En arrivant à l’aéroport, on apprend que notre vol a été annulé. Ah ?!!??!! Et on nous propose un vol à 22h20 au lieu de 18h20….Mouais. En même temps, on n’ a pas trop le choix. Ils compensent ce désagrément en nous offrant 16$ de nourriture par personne à dépenser dans l’aéroport. Bon, c’est déjà ça, au moins on pourra manger. Mais nous qui avions pris exprès ce vol là (en payant légèrement plus) pour arriver pas trop tard à Melbourne, c’est loupé ! 6h à attendre à l’aéroport…ça nous permet au moins de préparer tous nos posts et nos photos. Y’aura plus qu’à avoir la connexion Internet pour vous tenir au courant !
Et voilà . Ainsi s’achève notre fantastique séjour en Tasmanie. Il a fait froid, cela a parfois joué sur le moral, mais nous en ressortons tellement ravis ! Nous avons vus des paysages et des animaux incroyables !!!! On veut un Wombat à la maison !!! Le soir (ou plutôt la nuit), dans notre dortoir de Melbourne, nous nous dirons quand même que nous avons vécu 11 jours hors du temps. Nous avons rencontré peu de touristes en Tasmanie et avons souvent été isolé dans des endroits magnifiques…Nous nous sentons privilégiés. Le retour à la réalité, à Melbourne, fait bizarre. Nous ne pouvons que recommander la Tasmanie. C’est une île époustouflante !
Hello,
La Tasmanie a tenu ses promesses, et vous aussi. Vous avez toujours la forme !
Moi aussi je veux un wombat ! C’est trop mignon cette boule de poils.
A bientôt
Bises
Chrystelle
C’est clair que la Tasmanie était géniale! De supers moments passés dans la nature. Mais la Nouvelle-Zélande est pas mal aussi…Ça commence plutôt bien 😛
Merci de nous lire et de nous laisser quelques commentaires, ça fait plaisir!
Bises