Queenstown – La ville où tout est permis (12 Avril 2013)

La ville folle où tout est permis et surtout où nous nous sommes permis bien des choses ! Mais revenons sur notre lever pas très matinal, où, encore une fois, nous découvrons que nous avons dormi sur une aire de repos donnant sur un magnifique paysage. Toujours cette belle surprise du matin :-).

 

Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de Queenstown et y arrivons donc en 45 minutes. C’est une ville très agréable qui borde un lac et est entourée de montagnes. Elle a un petit air d’Annecy avec ses très proches stations de ski. La ville est également reconnue pour la panoplie de sport extrêmes qu’elle propose : saut à l’élastique et en parachute, parapente, montée en œufs et descente en luge, jetboat, rafting, zorbing, etc. Bref, en arrivant, nous n’avons que l’embarras du choix et même si les activités sont hyper chères (comme tout en Nouvelle-Zélande de toute façon), on se prend un peu à rêver, surtout Kevin… Depuis longtemps, oh oui, très longtemps, il rêve d’un saut à l’élastique géant. Nous en avons déjà fait un « petit » en France (merci Gillou) mais il aimerait vraiment tester avec plus de hauteur et donc plus de chute libre. Un saut de ce genre était proposé au Népal mais il s’était fait interdire l’activité par Elise car la sécurité au Népal….mmmmh, laissez-nous douter ! Bref, il en rêve tellement que banco, on décide de le lui octroyer. Une petite folie de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Jusqu’ici, nous avons été très regardant sur nos dépenses, finissant à chaque fois largement en dessous de notre budget ; alors pour la Nouvelle-Zélande, en calculant bien, on a vu qu’on pouvait se permettre quelques activités folles (et onéreuses) tout en restant pile ou presque dans notre budget de départ alors… Here we go.

Pour le saut à l’élastique, on va voir AJ Bungy Jacket. Ce sont les premiers à avoir réalisé un saut commercial en 1988, et ceux qui ont donc le plus d’expérience en la matière au monde. Trois sauts sont proposés : l’historique de 43m au-dessus d’une rivière (avec option de « plonger » 1m dans la rivière), le photogénique de 47m qui surplombe Queestown, le terrifiant/sensationnel de 134m au-dessus d’une autre rivière. Lequel choisir ? Etonnamment le plus cher, mais certainement à la hauteur du courage de Kevin, le plus haut évidemment ! :-p Il était sûr de vouloir le faire ; mais pour autant, quand il a fallu payer pour concrétiser cette folie, il était un peu tétanisé, presque tremblant. Aurait-il pris conscience du danger à surmonter ? A moins que ce ne soit tout simplement de sortir autant d’argent pour le prix exorbitant de cette activité ? Qui sait 😉 ? Faut dire que la compagnie vient de lui faire signer une décharge : en cas de traumatisme, d’accident, …, on ne saurait les tenir pour responsable, ni les poursuivre. Rassurant. Bref, départ annoncé à 13h30.

Bon, le temps de se rendre au départ du saut, de le réaliser et de revenir, cette activité durera 3h30. Pendant ce temps, Elise n’a pas trop envie de poireauter et ça coûte bien trop cher par contre pour accompagner et admirer son chéri. Du coup, elle avait très envie de visiter Skippers Canyon, uniquement accessible en 4×4 et s’offre une excursion de 3h en 4×4 et jetboat (juste pour patienter !) qui revient quand même beaucoup moins cher que le saut…Mais l’activité à sensation, elle en a une en tête et ce sera pour plus tard :-P.

Tout se passera en début d’aprem et pour patienter, on part en quête d’une douche (en vain car tous les campings de la ville les ferment avec des codes) et comme nous n’avons pas encore assez dépensé pour la journée, on s’offre un repas gargantuesque au restaurant le plus connu de la ville pour ses….Burgers ! On nous en avait parlé à Te Anau et en passant devant, on voit en effet une queue énorme alors qu’il n’est que 11h30…Qu’à cela ne tienne, nous aussi on veut les essayer. Nous voici donc avec un énoooorme Burgers en main (au moins le double des Burgers classiques) et rien de mieux qu’un petit saut à l’élastique pour bien le digérer :-P. Non, avant d’y partir, on se balade un peu dans les jardins de Queenstown pour découvrir la ville et digérer justement avant le grand saut !

Voilà le moment où nos chemins se séparent. Kevin partant affronter le vide alors qu’Elise doit attendre 1h30 avant le début de son activité…Et voici donc nos 2 aventures :

 

Le saut à l’élastique de fou de Kevin :

A 13h50, le bus, pour se rendre au départ du saut de 134m, arrive. Dans le bus, petit message de bienvenue : « Le trajet dure 40min pour aller au site, vous aurez donc le temps d’y penser et d’être anxieux…. à raison.». Je regarde les autres participants pour me rassurer : je suis étonnamment le plus vieux (signe d’inconscience ?) et il y a 4 filles (donc une obligation de sauter… on ne va pas quand même faire moins bien que des filles ! :-p). La sensation est étrange, mélange d’anxiété, de conviction, de calme. L’anxiété prédomine mais reste maitrisée. Tout est bon pour penser à autre chose : « Ah ? Tiens, cette musique est sympa… etc. ». On croise le site du saut de 43m, même pas peur ! Le bus roule le long d’une route qui monte très faiblement ; les formations montagneuses ne laissent pas penser qu’on puisse sauter de plus de 100m. Puis le bus sort de cette route principale pour prendre un chemin de terre qui part grimper une montagne très raide. Les chemin est étroit, la pente très forte, et les cailloux projetés par les roues dégringolent le long de cette montagne abrupte ; mais c’est qu’ils vont nous tuer avant l’heure ! On arrive donc au site qui surplombe une vallée et on peut admirer l’installation : une nacelle fixe, située 134m au-dessus de la vallée. Nous sommes accueillis pour se vêtir d’un baudrier, puis on nous pèse et on nous dispense les instructions : i/ sauter loin devant pour s’éloigner de l’élastique ; ii/ au second rebond, tirer sur la cordelette pour libérer les pieds et être en position assise. Le stress est présent chez tout le monde, la tension est palpable, les rires sont nerveux. On est amené par une nacelle mobile à l’installation centrale ; le plus lourd commence jusqu’au plus léger. Premier constat : à la moitié du voyage, je n’ai pas grossi car je pèse toujours le même poids qu’à notre départ. Deuxième constat : je suis l’un des moins nerveux (et pourtant !). Troisième constat : l’installation est au top de ce qui se fait – installations de caméras et d’appareils photo discrets, elle ne bouge pas d’un poil (même quand quelqu’un saute), le confort intérieur est au top [glace au sol pour voir les camarades dans leur saut, siège avant le saut pour être à l’aise, etc.]. Sur la dizaine de jeunes, je passe en 6e position. J’ai le temps de voir les autres garçons passer ainsi qu’une fille. Rassurant ! L’un était pétrifié et nous a gratifié du saut mémorable du canard (on bat des ailes pour ne pas chuter, mais on ne vole pas pour autant ;-)), la fille s’est lancée après quelques cris, un autre n’a pas réussi à débloquer ses pieds pour la remontée, etc. Quand mon tour arrive, je ne pense plus qu’à mon saut. Le gars me dit : souris à la caméra, mais il faut un temps de latence pour saisir le message et réagir… Avec l’élastique aux pieds, on ressemble à un pingouin pour se rapprocher du bord. Tous ceux qui veulent avoir l’air cool ont d’abord l’air c** J. Et si le conseil est de ne pas regarder en bas, pour se placer au bord, on regarde forcément en bas… Au purée ! Pas le temps de réfléchir, le gars débute le décompte. 5… [C’est 134m…] 4… [8,5 secondes de chute libre…] 3… [De toute manière, on y passe] 2… [Même pas peur, Kevin prépare son impulsion du mieux qu’il peut] 1… [il le voulait son saut, pourquoi attendre ?] C’EST PARTI !!! Je m’élance en déployant les bras, gratifiant mes camarades d’un magnifique saut de l’ange quand même ! Première pensée ? Yaaaaaaaaaa ! La sensation est géniale ! Encore plus quand c’est fini 😉 Par la suite, on peut acheter des photos ou la vidéo. On découvre que le saut de l’ange n’est pas si parfait que ça finalement. Mais c’est une énorme SATISFACTION pour moi qui viens de réaliser un de mes rêves. Et avec surprise, c’était bien moins effrayant que prévu, mais très sensationnel ! Pour une prochaine ? Affaire à suivre…

Le preuve en image !!!

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Et l’excursion bien moins sensationnelle pour Elise :

Eh bien pour finir, après avoir surfé sur Internet pendant 1h30 et attendu un peu le départ de l’excursion, je me rends compte que mon excursion n’aura pas lieu. Quand on était allé se renseigner, ce n’était pas encore confirmé pour cet horaire (il y en a 3 par jour mais les autres étaient complets) et voilà que pour finir, je n’aurai été que la seule participante ! Adieu Skippers Canyon !!! Snif. Bon, c’est un peu saoulant car il fait super beau et ça se prêtait vraiment bien à une petite excursion alors ni une ni deux, me voici au comptoir de réservation à demander pour me faire transférer sur une attraction très très en vogue à Queenstown : le Shotover Jet. C’est un jet qui réalise des tours 360° et des sauts incroyables en plein milieu d’un étroit canyon de la Shotover River : une activité un peu plus sensationnelle que celle prévue mais beaucoup moins longue pour le même prix…C’est une activité tellement plébiscitée par les touristes qu’elle doit valoir le coup : un départ tous les ¼ d’heure ! Du coup, pas le temps d’attendre, ¼ d’heure plus tard, le bus nous emmène au départ du canyon. Tout est hyper bien organisé : parquas, gilets de sauvetage, la petite photo avant (où on a l’air un peu bête quand on est seul !) et nous voici déjà dans le Jet. Le chauffeur nous fait un petit speech très rigolo et nous explique que quand il lève le bras en le tournant, cela signifie qu’il va faire un 360° et que l’on doit s’accrocher. Ok. Et nous voilà partis à plus de 120km/h dans le canyon. Le vent nous gèle le visage mais on l’oublie vite. C’est assez rigolo et ça doit surtout être rigolo d’avoir la place de devant (mais il n’y en avait que 2 et je ne suis qu’au 2ème rang) car il s’approche très fortement des rochers pour donner l’illusion d’une collision et c’est plutôt réussi ! Les 360° sont impressionnants : ça secoue et ça mouille ! Il nous arrête de temps en temps pour nous dire 2-3 mots, toujours avec beaucoup d’humour. C’est impressionnant mais ça passe vite (30 minutes seulement) et on ne va pas si loin que ça dans la rivière effectuant un aller-retour et un petit aller-retour de l’autre côté du point de départ…

C’est rigolo, pas vraiment fou, un peu cher pour ce que c’est mais impressionnant malgré tout de conduire de cette façon dans un canyon aussi étroit sans jamais un accident ! Chapeau aux chauffeurs.

Bon, pas de vidéo ou photo du côté d’Elise, ça va faut pas déconner non plus,  c’était pas assez fou pour avoir absolument envie d’immortaliser ce moment à ce prix-là ! Mais c’est quand même rigolo de voir la vidéo après coup. On vous met quand même une vidéo pourvoir ce que c’est mais ne la cherchez pas, elle n’y est pas!

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On se retrouve donc pour se raconter nos expériences en début de soirée mais pas de temps à perdre, ce soir, nous nous rendons à Cromwell (1h de Queenstown) chez Alisha et Dany, nos amis américains rencontrés au Népal. Ils ont acheté un Visa vacances travail « pour vieux » et font les vendanges dans cette belle région du Pinot Noir qu’est le centre de l’Otago. Ils ont donc loué un appartement à Cromwell pour un mois. Ce sont les grandes retrouvailles puisque nous ne les avons pas vus depuis l’Inde et comme vous l’imaginez, nous avons tous vécus pleins de choses différentes et semblables à la fois depuis, alors la soirée passe très très vite ! Bien trop vite !

Et puis on profite de leur appart : douche chaude (enfin !!!).

Et comme la soirée est passée trop vite mais que nous souhaitons tout de même partir pour Wanaka (1h de là) pour quelques randonnées, ils décident de nous y rejoindre le soir. Parfait ! Ben oui, on a trop discuté pour jouer aux cartes et on a une partie à finir (commencée en Inde à Bundi !) :-) Nous voici donc partis pour Wanaka et le Mont Aspiring National Park : épisode suivant !